Le dérèglement climatique est dû aux émissions de gaz à effet de serre : dioxyde de carbone, méthane, vapeur d'eau.

L'origine de ces gaz est multiple.

  • Les transports émettent du dioxyde de carbone. (entre autre... "hommage" aux automobilistes en chanson)
    A l'inverse, on peut se demander, comme dans cette vidéo de 2018, quelles seraient les conséquences d’une journée sans voiture dans le monde entier ?
  • L'envoi de mails avec des pièces jointes contribue à l'effet de serre (article de 2017) ; des élèves m'ont fait découvrir un moteur de recherche, Ecosia, dont les bénéfices servent à planter des arbres (vidéo) et ainsi capter du dioxyde de carbone pour compenser son émission liées aux recherches internet. Lilo est un autre moteur de recherche qui cherche à être solidaire et "écolo". Lilo existe depuis 2015 et est français, Ecosia a été créé en 2009 et est basé en Allemagne.
  • L'agriculture "industrielle" est responsable d'au moins 20% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. La moitié provient de l’élevage via les rejets de méthane principalement des bovins, l’autre moitié des usages de pesticides, d’engrais générateurs de protoxyde d’azote, et de déforestation (selon les sources, la déforestation à elle-seule pourrait être responsable du quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre) : La transformation d’une forêt en culture largue dans l’atmosphère du carbone stocké depuis des centaines d’années dans les arbres et les sols. Inversement, l'agroécologie permet aux cultures de stocker plus de carbone qu'elles n'en émettent, il s'agit de pratiques agricoles sans labours, maintenant en permanence une couverture agricole, associant des arbres aux cultures... Concernant la déforestation, chaque année, 13 millions d'hectares de forêts disparaissent à travers le monde, l'équivalent de 4 fois la superficie de la Belgique, ou de 10 terrains de foot toutes les 15 secondes ! infographie sur la déforestation ; article sur l'agroécologie

 

Le réchauffement climatique a des conséquences très variées :

  • Dans l'Antarctique, on voit que les plates-formes de glace sont "grignotées", elles s'amincissent à la suite de ce réchauffement, ce qui les fragilise : de gigantesques icebergs peuvent se détacher des plates-formes de glace, ce que les scientifiques appellent le vêlage. Exemple : vêlage de l'iceberg A68 le 12 juillet 2017.
  • Conséquence de la fonte des glaciers et des plates-formes de glace, mais aussi de l'augmentation du volume des océans, le niveau de la mer monte, provoquant des inondations et aggravant l'érosion des côtes.

  • Dans le Nord (Sibérie, Alaska...) les sols habituellement gelés (permafrost = pergélisol) se réchauffent... (été 2018 : on enregistre 30°C au niveau du cercle plaire !!!). Les répercutions sont multiples. Des gaz contenus dans le permafrost s'en échappent : en particulier le dioxyde de carbone et le méthane, mais aussi du protoxyde d'azote, trois gaz à effet de serre, qui vont donc accélérer le réchauffement climatique (article du CNRS, 2015 ; BFM, 2017). La forêt boréale est impactée non seulement par le dégel du permafrost (le sol devient instable), mais aussi par la migration d'un insecte nuisible aux arbres (article de sciences et avenir, 2014).; le permafrost vu par le professeur feuillage
  • Le réchauffement de l'atmosphère augmente l'évaporation de l'eau d'une part, la quantité d'eau contenue dans l'air d'autre part. Cela entraîne de plus fortes précipitations. Cela peut diminuer la quantité et la qualité des eaux douces disponibles, cela peut modifier la direction des vents, la trajectoire des tempêtes, cela peut perturber des phénomènes climatiques importants comme El Nino. Certaines caractéristiques des catastrophes naturelles sont en train de changer (article et vidéo du Figaro, 2017 : le point fin août, après le passage de la tempête Harvey ; article de France Info, 2017 : après le cyclone Irma)

  • En ce qui concerne le pourtour méditerranéen, les canicules sont plus fréquentes ; les conditions climatiques sèches et chaudes favorisent la survenue de feux de forêts (qui restent le plus souvent d'origine anthropique = origine humaine) et... en brûlant, la forêt méditerranéenne dégage du dioxyde de carbone, gaz à effet de serre qui contribue au réchauffement climatique ! (article de sciences et avenir, 2017)

  • Le réchauffement climatique menace aussi la biodiversité, en particulier dans les écosystèmes sensibles comme les récifs coralliens et les forêts boréales. Toutes les régions du monde sont plus ou moins impactées, par exemple les séquoias géants de Californie souffrent de la sécheresse (vidéo France 2, 2017). Dans les océans, les êtres vivants sont aussi impactés par l'acidification des océans, qui favorise la dissolution du calcaire donc impacte la capacité des coraux à produire leur récif, les mollusques à fabriquer leur coquillage... Garder de plus en mémoire que quand l'eau se réchauffe, elle contient moins de dioxygène, d'où risque de mortalité par asphyxie (exemple : mortalité des huitres et des moules de l'étang de Thau pendant l'été 2018 : article du Monde, 2018 reportage sur France 3, 2018).

  • Le réchauffement climatique va aussi modifier la distribution des moustiques responsables de maladies comme le paludisme ainsi que de plantes libérant des pollens allergènes : cela peut avoir des impacts sanitaires. (vidéo d'une chercheure de l'Institut Pasteur). Nos modes de vie favorisent de plus la prolifération des nuisibles (article du Monde, 2017).
  • L'agriculture change. Exemple : Italie : à la découverte du premier café produit en Europe (2018) ; des bananes en Côte d'Or (2018)...

 

L'organisation météorologique mondiale (OMM) a publié un rapport alarmant fin novembre 2018, juste avant l'ouverture de la COP 24 - la réunion annuelle organisée par l'ONU à propos des changements climatiques, cette année à Katowice en Pologne (article relatant ce rapport) :

  • Sur les dix premiers mois de l'année, la température moyenne est supérieure de près de 1°C par rapport à l'ère préindustrielle. Pour rappel, l’un des principaux objectifs de l'accord de Paris est de limiter le réchauffement de la Terre à 1,5°C d’ici 2100.
  • 2018 est «en bonne voie de figurer au quatrième rang» des années les plus chaudes, depuis le début des relevés météorologiques, à la fin du 19e siècle. Les 20 années les plus chaudes ont été enregistrées au cours des 22 dernières années. Cette année n'a pas été "excessivement chaude" grâce au phénomène climatique La Nina qui a rafraichi les premiers mois de l'année. Mais le prochain épisode El Niño aurait de 75% à 80% de risque de revenir dès la fin de l'année 2018, ce phénomène climatique prend sa source dans le réchauffement des eaux de surface du Pacifique équatorial, il a des répercutions importantes sur la température et les précipitations de diverses régions de la planète, donc sur les récoltes, la biodiversité etc.
  • «Si la tendance se poursuit, la température risque d'augmenter de 3° à 5°C d'ici à la fin du siècle, [...] si nous exploitons la totalité des ressources connues en combustibles fossiles, la hausse de la température sera nettement plus importante». Petteri Taalas, secrétaire général de l'OMM.
  • Le niveau moyen de la mer de janvier à juillet 2018 était supérieur d'environ 2 à 3 mm par rapport à la même période de l'an dernier.
  • Entre le début de l'année 2018 et le 20 novembre, on a recensé 70 tempêtes cycloniques dans l'hémisphère nord, contre 53 en moyenne. D'importantes inondations ont été enregistrées dans le sud de l'Inde, dans l'est de l'Afrique et autour de la Méditerranée.

 

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