14 décembre 2018

L'eau, une ressource essentielle

 

Voici quelques liens vers des articles / vidéos parus pour la plupart en 2018 montrant que l'eau est une ressource essentielle pour l'homme et les êtres vivants, que l'homme menace cette ressource et qu'il est nécessaire de trouver des solutions pour préserver l'eau.

 

En Europe :

En Amérique :

En Afrique : 

En Asie :

  • Le Mékong et ses affluents,
  • le Gange,
  • la mer d'Aral
  • En Asie du Sud-Ouest : Afghanistan, Iran et Pakistan, une situation catastrophique liée au manque d'eau et à la pollution du peu d'eau présente. exemple : " Avec sa disparition [du lac Hamoun en Iran], des milliers de pêcheurs ont perdu leur travail. Chaque année, ils y péchaient 12 000 tonnes de poissons. Ce lac accueillait chaque année 1 million d’oiseaux migrateurs. Les femmes utilisant les roseaux des alentours pour la fabrication d’objets artisanaux n’ont plus de ressources. Les éleveurs de 120 000 bovins qui pâturaient autrefois sur 70 000 hectares ont dû partir."
    Côté Pakistan : " Selon l'ONU et les autorités pakistanaises, entre 30% et 40% des maladies et des décès sont liés à la mauvaise qualité de l'eau. C’est la pollution bactériologique des cours d'eau qui est, chaque année, à l’origine de la disparition de dizaines de milliers d’individus, relève l’Unicef, dont près de 53 000 enfants qui meurent de diarrhée après avoir consommé de l’eau non potable."

 

Liens vers des ressources complémentaires

Le changement climatique

Les barrages

  • Les barrages et le changement climatique
  • Avantages et inconvénients des barrages
  • Le barrage de Vouglans... Le scénario catastrophe. (reportage France Télévision 2018). Ce barrage se situe sur la rivière de l'Ain, dans le département du Jura. C'est le troisième plus gros barrage de France, on observe 300 fissures, ce barrage bouge de quelques millimètres sous l'effet de l'eau... bref ce barrage montre bien des défauts depuis sa mise en eau en 1968, mais pas d'inquiétude, tout est sous contrôle, c'est le barrage le plus surveillé de France. Certes, il y a 60 ans, un barrage du même type a rompu à Fréjus et il y a 12 fois plus d'eau retenu à Vouglans, mais pas d'inquiétude, tout est sous contrôle...
    Les experts disent que ce type de barrage peut "pêter" instantanément. Un document officiel montre ce qui se passerait en cas de rupture brutale du barrage... Une gigantesque vague de 12 mètres de haut submergerait les villages voisins et avancerait le long de l'Ain. 5 autres barrages sur l'Ain rompraient à leur tour, augmentant la force de la vague géante. 6 heures après la rupture du barrage, la vague serait à 90 km de son point de départ, à la confluence de l'Ain et du Rhône où se trouve la centrale nucléaire du Bugey. L'eau devrait y monter de 9 mètres, tout serait inondé, mais bien sûr, pas la centrale du Bugey (qui a 40 ans). L'eau s'arrêterait le long de la route départementale, à la limite du parking de la centrale. Même s'il y avait en même temps une crue du Rhône. Pas d'inquiétude, ce sont les calculs qui disent que la centrale ne sera pas inondée. Certes, les calculs ont été menés pour être rassurants, et ne réussissent pas à convaincre tout le monde. D'autant que non seulement la centrale pourrait être inondée, mais en plus pourrait cesser d'être refroidie (à cause des débris charriés par la vague géante), d'où risque d'explosion nucléaire (ce qui s'était passé à Fukushima). Nombreux sont ceux qui exigent la fermeture de cette centrale. Mais faut pas s'inquiéter, ce sont les calculs qui le disent.
    La vague poursuivrait sa route sur le Rhône. 35 km plus loin, elle atteindrait Lyon, puis menacerait trois autres centrales nucléaires (Saint-Alban, Cruas et Tricastin) ; la première serait épargnée à 7 cm près, la seconde serait inondée et cesserait d'être refroidie, de même que celle de Tricastin avec en plus un risque de séisme (en cas de séisme + inondation, les 4 réacteurs de la centrale risquent d'être touchés). Mais ne vous inquiétez pas, en 2017 on a demandé à EDF de renforcer la digue de Tricastin. Donc tout va bien, le barrage de Vouglans, réputé fragile (et dans une zone où le risque de séisme n'est pas nul) est bien surveillé, sa rupture est improbable ; et au cas où un incident surviendrait, une vague géante pourrait menacer 4 centrales nucléaires, mais faut pas s'inquiéter, les calculs montrent que l'eau s'arrêterait à leur limite...

L'eutrophisation

Quelques cultures agricoles

  • Culture d'avocat au Chili
  • Le cas de la côte d'Ivoire :
    ​La déforestation engendre de gros problèmes : manque de pluie => pas de récolte => conflits
    ​et il faut détruire les forêts pour gagner des superficies agricoles pour la production du cacao
    ​1/3 de la population de Côte d'Ivoire dépend directement ou indirectement du cacao
    REDD+ propose une agriculture 0 déforestation

09 décembre 2018

Un Noël "écolo"

 

Noël est une fête qui permet de se retrouver en famille. Malheureusement, cela se traduit souvent par une surconsommation et des poubelles excessivement remplies. Pourtant, il est possible de faire une belle fête de famille, chaleureuse et joyeuse, sans polluer la planète ni aggraver le dérèglement climatique. Voici quelques idées.

 

Jeter moins.

image libre de droit

 

Pour commencer, regardons tout ce qui est acheté pour être utilisé quelques instants avant d'être jeté...  Il est possible de choisir des solutions durables en remplacement.

  • Les papiers cadeaux remplissent souvent plus d'une poubelle après Noël ! Côté budget, dépenser entre 3 et 10 € par rouleau pour un emballage qui sera jeté, c'est cher ! Et pour la planète, entre le film plastique qui entoure chaque rouleau, les encres chimiques, le scotch ni recyclable ni réutilisable, l'eau utilisée dans la fabrication, l'énergie consommée pour la fabrication, le transport, puis le traitement des déchets...  Selon Éco-Emballages, chaque français jette environ 300 grammes de papier cadeau pour Noël, soit 20 000 tonnes de déchets supplémentaires, 380 000 arbres ou 11 000 tonnes de CO2.
    Il existe plein de solutions alternatives, telles que la technique japonaise traditionnelle du furoshiki : emballer dans un tissu qui est, lui aussi, un cadeau offert. emballages cadeaux ; autres idées sur le site de la ville de Drancy ; et bien sûr, les cadeaux peuvent respecter des normes écologiques : conseils de l'ADEME pour choisir ses cadeaux.

  • Pour être festive et belle, la table doit-elle être mise avec des serviettes en papier, assiettes en carton ou en plastique, verres en plastiques et canettes en aluminium, verrines en plastique, sur une nappe qui sera jetée après n'avoir été utilisée qu'une fois ? En plus d'une dépense non négligeable pour le budget si à chaque réunion familiale on achète pour jeter dès la fête finie, c'est aussi un coût notable pour la planète. Par exemple une verrine de 2 cL en plastique, fabriquée à base de pétrole dont les stocks diminuent, a une durée de vie de 500 ans pour une durée d'utilisation de 5 secondes !

  • Enfin, choisissons les aliments de manière à nourrir la famille, pas la poubelle ! En moyenne, 17% des restes de festins terminent la fête à la poubelle, sans compter les feuilles plastiques qui séparent chaque tranche de saumon, les emballages des papillotes etc.
    Pour limiter le suremballage, on peut acheter une partie des aliments en vrac, acheter les boissons en bouteille à partager et non en canettes individuelles, etc.
    Pour éviter de jeter des restes alimentaires, on peut être vigilant à acheter des quantités adaptées pour les denrées hautement périssables, et mettre au frais tous les restes pouvant être terminés le lendemain.

  • Pour la décoration : écolo-design par des lycéens.

 

Manger mieux

 

Un repas festif n'est pas forcément synonyme d'excès de produits industriels dont la liste d'ingrédients rivalise d'additifs... Voici quelques produits locaux et de saison du Val d'Oise ou proche Val d'Oise qu'il est possible d'acheter en circuit court (producteurs du 95, producteurs du Parc Naturel Régional du Vexin, panier bio de Cergy ou via des ruches)

  • Légumes : Il est possible d'acheter directement à des maraîchers des courges, des choux, des carottes de plusieurs couleurs et de gros radis, des betteraves, des poireaux et diverses salades, des pommes de terre ou des champignons, cultivés dans le Val d'Oise, Venant d'un peu plus loin en France, on peut penser aux châtaignes. On peut les assaisonner avec de l'huile et de la moutarde du Vexin, des aromates cultivés à Cergy ou dans l'Oise à Saint-Germer-de-Fly, ou même du safran bio produit à Ecouen.

  • Viandes / volailles / poissons... : on peut penser aux belles volailles élevées à Auvers-sur-Oise, aux escargots d'Oinville-sur-Montcient, aux truites et saumons de fontaine frais, fumés ou en rillettes et aux écrevisses de la pisciculture de Villette (78).

  • Produits laitiers : on peut penser aux fromages de chèvre de Chauvry ou d'Auvers-sur-Oise... mais il n'y en a que de mars à novembre : les fromages frais ne sont pas des fromages de saison. L'hiver est la saison des fromages à durée d’affinage moyenne comme les tomes, des fromages à pâtes persillées (bleus, fourmes, Roquefort), et des fromages à durée d’affinage longue (Comté, Gruyère). Par exemple le Rollot ou coeur de Rollot est un fromage à pâte molle et croûte lavée produit dans la Somme, qui fait partie des fromages de saison produits à moins de 100 km.

  • Fruits : les pommes et les poires sont caractéristiques de notre région, on peut s'en procurer dans des vergers proches comme à la croix verte. En circuit court, il est aussi possible d'acheter des agrumes de Sicile : citrons, oranges, mandarines.

  • Desserts et friandises : on peut choisir de préparer des gâteaux avec de la farine de blé français et des oeufs de poule élevées en plein air dans le Val d'Oise ou dans un département voisin. Plusieurs producteurs vendent du miel du Vexin. On peut aussi penser aux friandises traditionnelles comme le caramel d'Isigny venant de Normandie, le sucre d'orge des religieuses de Moret-sur-Loing (Seine et Marne), les bonbons à la Rose de Provins (Seine-et-Marne) ou les bonbons au coquelicot de Nemours (Seine-et-Marne). Enfin, bien des confitures gourmandes peuvent être achetées directement aux producteurs, par exemple de la confiture de fraises de Cergy, pour agrémenter laitages et desserts.

  • Boissons : des bières, du cidre, du jus de pomme / pomme poire et du sirop de fruits rouges très riche en fruits sont produits dans notre département.

Et voici deux livres de recettes du Vexin :

  • Côté cuisine avec par exemple la recette d'un cocktail du Vexin français, un velouté d'endive au pain d'épices et miel du Vexin et un velouté de champignon, une recette vexinoise traditionnelle de terrine de lapin, une cassolette d'escargots vexinois, et côté dessert la recette d'un tiramisu revisité au pain d'épices ainsi que la recette d'un pain d'épices artisanal.
  • Terre de Saveur avec par exemple la recette d'un suprême de volaille aux morilles

 

image libre de droit

 

Faire attention à la consommation électrique

 

Entre la préparation des repas et les décorations lumineuses, on consomme beaucoup plus d'électricité à Noël. D'après le wwf, l'éclairage des foyers français est responsable de 75% de la surconsommation de Noël ! Pour diminuer cette surconsommation, on peut penser à éteindre les lumières inutiles (par exemple rien ne sert d'éclairer l'entrée ou la salle de bain si tout le monde est dans le séjour !), privilégier des éclairages à led, des décorations lumineuses utilisant l'énergie solaire, raisonner la quantité achetée, etc.

01 décembre 2018

Actualités en décembre 2018 : dérèglement climatique suite, #OnEstPret suite

 

Le dérèglement climatique continue à avoir des répercutions visibles...

La France est le pays européen le plus touché par les catastrophes climatiques. Plus de mille personnes mourraient chaque année des conséquences climatiques dans notre pays, avec un coût de plus de 2 milliards d’euros… (article).

 

En météorologie, l'automne commence le 1er septembre et se termine le 30 novembre. Les chiffres ci-dessous proviennent du site de Météo-France.

  • La température "normale", moyenne en automne sur l'ensemble de la France, est de 13,1°C. Mais... avant les années 1980, la température moyenne était presque toujours inférieure à 13,1 et, depuis l'an 2000, la température moyenne est presque toujours supérieure à 13,1°C : 2018, environ 1° au dessus de la normale, 2014 2,3° au dessus, 2011 1,7° au-dessus, 2006 2,4° au-dessus... 
    Le début de l'hiver météorologique est également anormalement doux en 2018 : pendant la première décade de décembre, la température moyenne a été de 10,7 °C, soit 4,5 °C au-dessus de la moyenne de référence, c'est la troisième des premières décades de décembre les plus douces depuis l'après-guerre, derrière celles de décembre 1953 (11,2 °C, +5,0 °C par rapport à la normale) et 2000 (11,1 °C, +4,8 °C par rapport à la normale). 
  • La pluviométrie moyenne en France est de 268 mm en automne. En 2018, elle a été déficitaire sur la majeure partie du pays (après un été caniculaire et sec !) : ce déficit a dépassé 50 % sur l'Alsace, la Lorraine et la Franche-Comté. Les régions méditerranéennes, en revanche, ont été frappées par plusieurs épisodes de pluies diluviennes en octobre et novembre, les cumuls de précipitations y sont 1,5 à 2 fois supérieurs à la normale. En moyenne, sur la France et sur la saison, la pluviométrie est de près de 30 %. C'était déjà le cas en 2017 ; les 3 années précédentes présentaient également un déficit pluviométrique.

Le résultat est un état de sécheresse parfois grave dans plusieurs département à l'entrée de l'hiver. L'information est donnée par le site ministériel Propluvia.

  • En état de crise le 5 décembre : Nièvre, Jura, Savoie, Haute-Savoie
  • En état d'alerte renforcée le 5 décembre : Somme, Meuse, Meurthe-et-Moselle, Moselle, Vosges, Bas-Rhin, Haute-Saône, Doubs, Isère, Drôme, Pyrénées Orientales
  • En état d'alerte le 5 décembre : Nord, Seine-et-Marne, Val-de-Marne, Haute-Marne, Allier

Soit 20 départements ayant des mesures de restriction en eau sur les 95 départements métropolitains : en ce début d'hiver météorologique, il fait trop sec dans plus d'un département sur 5, dont 2 départements franciliens ! (carte)

Au 13 décembre, malgré la pluie et la neige tombée pendant la première quinzaine du mois de décembre, il y a encore des arrêtés préfectoraux de restriction d'eau dans 16 départements : 3 départements sont encore en état de crise (Nièvre, Savoie et Haute-Savoie), 9 en état d'alerte renforcée, 4 en état d'alerte.

Parmi les répercutions visibles début décembre...

  • les impacts touristiques : un manque d'eau pour les canons à neige, par exemple au ballon d'Alsace ou à Piau-Engaly dans les Pyrénées, a des conséquences pour le tourisme et les emplois saisonniers : s'il ne neige pas assez et si on ne peut utiliser les canons à neige, les stations de ski ne peuvent ouvrir. Début décembre, on note notamment en montagne des températures des températures particulièrement douces, plus proches d'un mois d'octobre que d'un mois de décembre. Les stations de ski déplorent donc la fonte du manteau neigeux (plutôt due aux températures élevées sur les Pyrénées et les Alpes du Sud, mais aussi en raison de la pluie abondante dans l'Ouest du Massif-Central, le Jura, les Vosges et les Alpes du Nord). Les précipitations sont sous forme de pluie en dessous d'une certaine altitude du fait de la douceur des températures. (source)
  • les impacts agricoles sont très importants, en particulier pour les éleveurs : En Bourgogne notamment, les pâturages ayant souffert de la canicule, les éleveurs ont dû utiliser dès le mois d'août le fourrage récolté pour l'hiver, et désormais ils manquent de nourriture pour nourrir la totalité de leur troupeau. Ils doivent dès lors vendre une partie de leur cheptel... mais cela signifie brader leurs animaux : d'une part les animaux ayant été rationnés plusieurs mois ont fait moins de viande, et une viande de moins belle qualité. D'autre part, de nombreux éleveurs sont contraints de vendre leurs animaux, en France, mais aussi dans plusieurs pays d'Europe marqués par la sécheresse (Allemagne, Belgique, Grande-Bretagne, Suède, Irlande) : au total, plus de 200.000 Tonnes de viande supplémentaire sur le marché ! Les éleveurs vendent 30% moins cher leurs animaux. Le revenu d'un éleveur sur deux est habituellement inférieur au SMIC, avec les difficultés climatiques actuelles, l'obligation d'acheter du fourrage cher et de vendre leurs animaux à un prix bradé, la situation financière des éleveurs devient de plus en plus précaire. Surcoût de la sécheresse : 10.000 € par exploitation.
  • les impacts industriels : En Allemagne, l'usine BASF (production chimique) de Ludwigshafen est impactée par le niveau très bas du Rhin depuis cet été : les bateaux d'approvisionnement n'arrivent plus jusqu'à l'usine qui emploie 36 000 personnes.

Evolution de la température moyenne quotidienne par rapport à la normale - France - 1er septembre au 26 novembre 2018

 

 

Voici de nouvelles vidéos proposant des trucs et astuces pour agir pour le climat.

... Céline H - Comment devenir écolo sans être parfait ni culpabiliser

 

Dépenser mieux / jeter moins :

 

Manger mieux :

 

 

Des actions pour le climat :

Contre la faim, l'aide des banques alimentaires

chanson des restos signée par des lycéens

 

Au 1ᵉʳ janvier 2018, la France compte 67,2 millions d’habitants. (INSEE)

En 2017, 8,8 millions de personnes (14% de personnes) seraient en situation de pauvreté monétaire (INSEE), donc de précarité alimentaire.

Face à cela, les Banques Alimentaires constituent le premier réseau d'aide alimentaire en France depuis plus de 30 ans. 4,8 millions de Français ont recours aux aides alimentaires, qu’elles soient distribuées par Les Restos du cœur, la Croix-Rouge ou l’une des 5 400 autres associations qui s’approvisionnent auprès des banques alimentaires. Les restos du coeur par exemple ont accueilli 860000 personnes, dont 30357 bébés de moins de 12 mois. Ce week-end (30 novembre au 2 décembre 2018), les banques alimentaires organisent leur grande collecte.

Les personnes qui ont recours à l'aide alimentaire en France sont pour majorité :

  • des femmes (70%)
  • des personnes de nationalité française (80%)
  • des personnes qui ont un logement stable (85%)
  • des personnes isolées (31%) et des familles monoparentales (33%)
  • des personnes qui ont un emploi à temps partiel (71%)
  • des personnes qui vient en dessous du seuil de pauvreté (70%)
  • des personnes ayant en plus des soucis de santé : la moitié des personne rencontre des problèmes réels de santé, notamment, pour des raisons financières, des problèmes de vue (36%) et des problèmes dentaires (32%). Une alimentation déséquilibrée et l'absence de suivi médical régulier, liés à la précarité, augmente les risques de santé, ainsi le diabète est 3 à 4 fois plus fréquents chez les personnes en situation de précarité (la France compte 4 millions de patients diabétiques.)

 

Les facteurs qui déclenchent le recours à l’aide alimentaire sont

  • une perte d’emploi (30%),
  • une séparation ou un divorce (22%),
  • une maladie (18%)
  • l'endettement (16%).

 

En Europe, les banques alimentaires des différents pays forment une fédération.

 

Dans le monde, l'ONU a mis en place un programme alimentaire mondial : World food program. Les données qui suivent proviennent de ce site, je les ai relevées le 1 décembre 2018.

  • De l'Afrique et de l'Asie à l'Amérique latine et au Proche-Orient, il y a 821 millions de personnes dans le monde (1 personne sur 9) qui n'ont pas assez de ressources alimentaires pour mener une vie normale et active - qui ont faim ! Elles sont encore plus nombreuses - une sur trois - à souffrir d'une forme quelconque de malnutrition. 150 millions d'enfants de moins de 5 ans sont trop petits pour leur âge en raison d'une alimentation insuffisante. Une femme en âge de procréer sur trois souffre d'anémie.  CARTE
  • Parmi les actions menées par le programme alimentaire mondial, les programmes d’alimentation scolaire sont très importants : en mettant en place des cantines scolaires, l'ONU aide à la scolarisation des enfants, en particulier des filles, surtout dans les provinces menacées par l'insécurité alimentaire.

 

  • Etats où plus de 35% de la population (plus d'une personne sur 3) est sous-alimentée en 2018 :
    • aucun en Europe ni en Océanie
    • en Asie la république populaire démocratique de Corée ("Corée du Nord")
    • en Amérique : Haïti
    • en Afrique : Libéria, Tchad, République centrafricaine, République du Congo, Ouganda, Rwanda, Malawi, Zambie, Zimbabwe, Madagascar

 

Première cause de la faim : le dérèglement climatique (sécheresse / inondations)

 

80% des personnes en insécurité alimentaire dans le monde vivent dans des pays en développement, dans des environnements fragiles, sujets aux aléas climatiques. Partout en Afrique, en Asie,au Moyen-Orient et en Amérique latine, le changement climatique affecte déjà la vie et les moyens de subsistance des populations à un rythme et une intensité auxquels ils ne peuvent plus faire face. Les femmes et les enfants sont particulièrement touchés. Sans action contre le réchauffement climatique, le risque de famine et de malnutrition pourrait augmenter de près de 20 % d'ici à 2050.

infographie

infographie montrant l'impact d'un réchauffement de +2 ou +4°

cartographie de la vulnérabilité face à l'insécurité alimentaire et aux changements climatiques

Construire la résilience climatique pour un monde Faim Zéro (vidéo en anglais)

 

  • Au Sahel (zones semi-arides au sud du Sahara au Burkina Faso, Tchad, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal), le dérèglement climatique a augmenté la sécheresse, engendrant de mauvaises récoltes et l'augmentation du prix des denrées alimentaires de base, dans des pays pauvres. Jusqu'à 5,8 millions de personnes sont menacées par la famine entre juin et septembre. Les femmes et les enfants sont les plus durement touchés. Les familles ont réduit les repas quotidiens et les enfants sont trop faibles pour aller à l'école. Jusqu'à 5,5 millions d'enfants dans les six pays sont menacés de malnutrition aiguë, dont 1,6 million déjà touchés par la malnutrition aiguë sévère - soit une augmentation de 50 % par rapport à l'an dernier. Les pluies insuffisantes ont non seulement détruit les récoltes, mais aussi réduit la disponibilité de fourrage et d'eau pour le bétail. La transhumance précoce du bétail entraîne un surpâturage et des tensions entre les éleveurs nomades et les communautés locales.Ainsi la fermeture des frontières au Niger et au Tchad empêche les éleveurs d'accéder aux pâturages et aux marchés pour vendre leur bétail. 

 

Deuxième cause : les conflits.

 

Il y a bien trop de violence et de conflits et c’est pour cette raison que le nombre de personnes souffrant de faim et ayant besoin d’assistance alimentaire ne fait qu’augmenter. J’appelle les personnes au pouvoir, les personnes armées à mettre fin aux combats dès maintenant.

J’ai vu de mes propres yeux, les blessures de personnes et entendu de mes propres oreilles leurs témoignages. Ils ont été effrayés, affamés, mal nourris après avoir enduré un cauchemar que la plupart des gens ne peuvent même pas imaginer. Si nous voulons vraiment mettre fin à la faim, nous devons arrêter cette inhumanité.

David Beasley, Directeur exécutif du WFP

 

Les conflits obligent des millions de personnes à quitter leurs terres, leurs domiciles et leurs emplois, ce qui les exposent au risque de faim ou même de famine + ils ne peuvent plus semer leurs champs pour obtenir de nouvelles récoltes. Dans le même temps, la faim peut alimenter des conflits lorsqu’elle est associée à la pauvreté, au chômage ou à des situations économiques difficiles.

 

 

Nombre de personnes vivant dans des pays en conflit : 489 millions.

Nombre d’enfants présentant un retard de croissance dans les pays en conflit : 122 millions sur 155 millions d’enfants.

Les populations des pays touchés actuellement par des crises telles que des conflits, ont deux fois plus de risques d’être sous-alimentées que les autres.

 

  • Au Yémen, la poursuite du conflit entraîne de grave difficultés pour des millions de personnes, en particulier les employés du secteur public (30% de la population), qui ne reçoivent plus leur salaire depuis septembre 2016. Près de 18 millions de personnes dans le pays sont en situation d'insécurité alimentaire, c'est-à-dire qu'elles n'ont pas suffisamment de quoi se nourrir. Parmi elles, plus de 8 millions sont en situation d'insécurité alimentaire grave et dépendent entièrement de l'aide extérieure. Le taux de malnutrition infantile est l'un des plus élevés au monde. Près d'un tiers des familles ont des carences alimentaires et ne consomment que très rarement des aliments comme les légumineuses, les légumes, les fruits, les produits laitiers ou la viande. Plus de 3 millions de femmes enceintes et allaitantes et d'enfants de moins de 5 ans ont besoin de soutien pour prévenir ou guérir la malnutrition. Plus de la moitié des familles achètent les denrées alimentaires à crédit ! La situation humanitaire au Yémen est extrêmement précaire : toute perturbation des approvisionnements vitaux comme la nourriture et les médicaments est susceptible de faire basculer des millions de personnes vers la famine et la mort.
  • Au Bangladesh, 866 000 personnes fuyant la Birmanie ont reçu des vivres. La santé des femmes et des enfants qui arrivent affamés et mal nourris après des jours de déplacement est très préoccupante.
  • Depuis le début de la guerre en Syrie, il y a 7 ans, 6,5 millions de personnes n’ont pas assez de nourriture.
  • En république démocratique du Congo, le conflit qui a émergé en août 2016 a provoqué le déplacement de 1,4 millions de personnes. La région du Kasaï présente une situation de crise alimentaire grave : 7,7 millions de personnes - soit un quart de la population - n'ont pas accès à des quantités suffisantes d'aliments nutritifs. Dans les communautés les plus défavorisées, neuf personnes sur dix sont en situation d'insécurité alimentaire, dont la moitié de façon alarmante.  Le taux global de malnutrition aiguë chez les enfants de moins de 5 ans atteint 14 %, soit un taux bien supérieur au seuil d'urgence de 10 %.  4,6 millions d'enfants souffrent de malnutrition aiguë, dont 2,2 millions souffrent de malnutrition aiguë sévère et risquent de mourir. La plupart des familles déplacées ont raté deux saisons de semis consécutives. Les plus vulnérables ne mangent qu'une fois par jour, et se nourrissent uniquement de racines de manioc et de feuilles, des aliments pauvres en protéines, vitamines et minéraux. Les populations déplacées survivent en mendiant, se prostituant et en mangeant des graines normalement destinées aux semis.
  • Au Nord-Est du Nigeria, la violence de Boko Haram touche des millions de personnes, mettant en danger leur vie et leurs moyens de subsistance. Plus de trois millions de personnes sont confrontées à la faim ; 440 000 enfants de moins de 5 ans sont en état de malnutrition sévère. La violence et l'insécurité entraînent des déplacements massifs de population: 1,75 million de personnes vivent dans des camps ou des communautés d'accueil au Nigeria et des dizaines de milliers d'autres ont fui dans les pays limitrophes.
  • Au Sud Soudan, du fait des conflits, le nombre de personnes qui peinent à trouver de quoi se nourrir chaque jour est passé à 7,1 millions.

 

Rapport complet de la FAO

1 décembre : Journée mondiale de lutte contre le SIDA

 

 

  • Le VIH est le Virus d'Immunodéficience Acquise : c'est un virus de la famille des rétrovirus (il ne contiennent pas d'ADN mais une molécule voisine, l'ARN). cet agent pathogène cible un groupe de globules blancs essentiels de notre système immunitaire, les lymphocytes CD4.
  • Ce virus présente une très grande variabilité génétique, c'est pourquoi la mise au point d'un vaccin est très complexe. Il est connu sous deux types : le VIH-1, identifié en 1983 et le VIH-2, identifié en 1986, tous deux à l’Institut Pasteur ; ces deux types dérivent du SIV (virus de l’immunodéficience simienne = virus du singe). Le VIH-2, moins virulent, est surtout fréquent en Afrique occidentale et en Asie du Sud. 
  • Il provoque une infection chronique évoluant vers le sida, en l’absence de traitement antirétrovirus. Le SIDA, Syndrome d'ImmunoDéficience Acquise, est la maladie provoquée par le VIH à son stade terminal.
  • Il existe UNIQUEMENT trois modes de transmission du VIH : la voie sexuelle lors de rapports vaginaux, buccaux ou anaux non protégés ; la voie sanguine, lorsqu’il y a échange de sang ; de la mère à l’enfant pendant la grossesse, l'accouchement et l’allaitement.

 

 

Encourager chacun à connaître son état sérologique vis-à-vis du VIH est la priorité et le thème de la Journée mondiale de lutte contre le sida pour l’année 2018.

  • Aux dernières statistiques (2017), dans le monde, 37 millions de personnes vivent avec le VIH, le nombre le plus élevé jamais enregistré. Parmi elles, 1,8 million d'enfants de moins de 15 ans.
  • Malheureusement, 9,4 millions de personnes, soit un quart des personnes, ne savent pas qu’ils sont porteurs du virus. Ils peuvent alors contaminer d'autres personnes par des relations sexuelles non protégées ou en partageant des seringues de drogues. 1,8 million de personnes sont devenues nouvellement infectées par le VIH en 2017.
  • Pour savoir si on est porteur du VIH, on fait un test de séropositivité : au laboratoire, on teste la présence d'anticorps anti-VIH. Si on possède ces anticorps, cela veut dire que l'organisme a été infecté par le virus. Le savoir est essentiel pour mettre en place un traitement antirétroviral, permettant de rester en vie et en bonne santé. Grâce à ce traitement, on peut supprimer la charge virale = il est possible de faire disparaître le virus du sang, la personne séropositive ne pourra alors pas transmettre le virus. 21,7 millions de personnes vivant avec le VIH en 2017, avaient accès au traitement antirétroviral, soit une augmentation de 2,3 millions depuis 2016 et de 8 millions en 2010.

Le site de l'ONU vous donne de nombreuses informations : brochures, vidéos, matériel de campagne à partager comme l'image en haut de ce billet. En plusieurs langues (dont le français) pour être accessible au plus grand nombre sur la planète.

 

En France, le Sidaction collecte des fonds pour financer des projets de prévention de la transmission du VIH, d’accompagnement des personnes vivant avec le VIH, d’accès aux droits et au soin de publics migrants et/ou en grande précarité, ainsi que des programmes scientifiques et médicaux.

Voici les chiffres publiés sur le site du sidaction concernant les nouvelles infections en France :

  • le nombre de cas d’infection par le VIH diagnostiqués a diminué de 5% entre 2013 et 2016. Il est passé de 6 325 à environ 6 000. En 2017-2018, les hommes représentent 66% des découvertes de séropositivité. Les personnes de moins de 25 ans représentent 14% de ces découvertes. Les hommes ayant des rapports sexuels entre hommes et les hétérosexuels nés à l’étranger (dont les ¾ sont nés dans un pays d’Afrique subsaharienne) restent les deux groupes les plus touchés. Ils  représentent respectivement 45% et 38% des découvertes en 2017-2018. Les hétérosexuels nés en France et les usagers de drogues injectables représentent respectivement 15% et 1%.
  • En 2017, 5,6 millions de tests de dépistage VIH ont été réalisées par les laboratoires de biologie médicale (de ville ou hospitaliers). Un nombre jamais atteint depuis le début des années 2000.  Le nombre de tests rapides d’orientation diagnostique (TROD)  est évalué à 55 770, soit un nombre stable par rapport à 2016. Quant au  nombre d’autotests VIH vendus en pharmacie au cours de l’année 2017, il est d’environ 73 000.
  • En 2017-2018, 28% des personnes diagnostiquées pour une infection à VIH ont découvert leur séropositivité à un stade avancé, alors que leurs défenses immunitaires étaient déjà très affaiblies, et 49% n’avaient jamais été testées auparavant.
  • on estime à 25 000 le nombre de personnes ignorant être porteuses du VIH

 

 

En France, le site Sida Info Service vous permet d'avoir de nombreuses informations sur le VIH / SIDA, mais aussi sur les autres infections sexuellement transmissibles, voici des pages pouvant vous intéresser :

1er décembre 2018 : du G20 à la COP 24

 

Deux grandes réunions ont lieu en décembre : G20 et COP 24

 

  • Le premier G20 a eu lieu en 1999. Il s'agissait alors d'une réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales pour faire face aux crises qui touchaient plusieurs économies émergentes, une concertation économique entre pays industrialisés et pays émergents. Depuis 2008, ce ne sont plus les ministres mais les chefs d'états et de gouvernement qui se réunissent pour décider un plan d'action face aux grands problèmes financiers et économiques (2008 : grande crise financière). Progressivement, et grâce en particulier à la France, on ne parle pas que de problèmes économiques, mais aussi de problèmes environnementaux, par exemple depuis 2014 la question des énergies est débattue ; depuis cette année, le sujet de l'éducation est aussi abordé.
  • L'ensemble des 20 états représentés au G20 concentre les 2/3 de la population mondiale et 85% des richesses produites sur Terre (PIB mondial), 75% du commerce mondial, 80% de l’investissement global, 92% des dépenses mondiales en R&D (statistiques données sur le site du ministère des affaires étrangères).
  • En 2018, le sommet du G20 a lieu le vendredi 30 novembre et le samedi 1 décembre 2018 à Buenos Aires : c'est la première fois qu'il a lieu en Amérique du Sud.  (site officiel)
  • Sous la présidence de l'Argentine, ce G20 a trois priorité : Les questions concernant le numérique : l'éducation permet de diminuer la fracture numérique et ainsi développer les compétences des travailleurs ; la mobilisation des financements publics et privés dans les infrastructures ; l’agriculture durable (l’importance de la productivité des sols dans le respect des exigences environnementales et la sécurité alimentaire.)

  • Samedi 1 décembre 2018, pendant la plénière du matin, les chefs d'états doivent bâtir un consensus autour du développement durable et du climat. Avec d'un côté les Etats-Unis qui se sont retirés de l'accord de Paris, la Russie et la Turquie qui n'ont pas ratifié ces accords, et le Brésil qui vient d'élire un président climatosceptique. Et de l'autre les Européens, la France en tête en partenariat avec la Chine, qui espèrent imposer leurs priorités sur le climat...(article)

 

 

Voici ce qu'a déclarré António Guterres, secrétaire général des Nations Unies, lors d’un point de presse à Buenos Aires aux côtés des chefs des diplomaties française, Jean-Yves le Drian, et chinoise, Wang Li, le vendredi 30 novembre, premier jour du sommet du G20 (source) :

 

Permettez-moi d'être très clair : nous sommes confrontés à une véritable urgence. Nous sommes confrontés à des conséquences dramatiques pour la vie de nombreuses personnes dans le monde, en particulier dans les situations les plus vulnérables, et à des perspectives très tragiques pour la fin du siècle si nous ne sommes pas en mesure d'accroître notre engagement et notre ambition.

Dans (les) pays (les plus vulnérables), le leadership que la France et la Chine ont apporté dans la lutte contre le changement climatique est absolument crucial et je suis extrêmement heureux que les deux pays se soient rencontrés quelques jours à peine avant Katowice pour réaffirmer leur engagement et leur leadership.

Pour le Secrétaire général, le fait que la France et la Chine soient aujourd'hui ensemble dans l’action pour le climat envoie un message extrêmement important à la communauté internationale : nous voulons vraiment nous assurer que le changement climatique n’avancera pas plus vite que nous et que nous serons capables de gagner cette bataille pour l'avenir de l'humanité et pour une planète en bonne santé.

 

L'avant-veille, il rappelait (source) :

Ne pas agir signifie davantage de catastrophes, de crises et de pollution de l’air qui pourraient coûter à l’économie mondiale jusqu’à 21.000 milliards de dollars d’ici à 2050. Une action ambitieuse pour le climat ne ralentira pas seulement la hausse des températures, elle sera bénéfique pour les économies, pour l'environnement et pour la santé publique .

 

On nous rappelle aussi pourquoi il est nécessaire de limiter le réchauffement climatique à une moyenne mondiale de 1,5° par rapport aux niveau préindustriels (sachant qu'on a déjà atteint 1°) :(article sur les enjeux et explications concernant notamment les accords de Paris) :

  • perte irréversible d'habitat pour les animaux dans l'Arctique et l'Antarctique ;
  • cas beaucoup plus fréquents de chaleur extrême mortelle ;
  • pénurie d'eau pouvant toucher plus de 300 millions de personnes ;
  • disparition de récifs coralliens essentiels à des communautés entières et à la vie marine ;
  • élévation du niveau de la mer qui menace l'avenir et l'économie de petites nations insulaires entières, etc.

" il est encore possible de limiter le changement climatique à 1,5 °C, mais la fenêtre d'opportunité se ferme et elle nécessitera des changements sans précédent dans tous les aspects de la société."

Cette infographie montre les conséquences d'un réchauffement de +2 ou +4° sur l'insécurité alimentaire dans le monde. Avec une augmentation de +2°, la faim risque d'être aggravée pour 189 millions de personnes. Avec une augmentation de +4°, 1,8 milliard de personnes pourraient devenir vulnérables à l'insécurité alimentaire à des niveaux bien plus élevés qu'aujourd'hui.

 

Simultanément, à Katowice en Pologne, se termine la quatorzième conférence des jeunes pour le climat (COY14). Au programme du samedi 1 décembre :

  • les aspects sanitaires des changements climatiques
  • la finance et le climat
  • le développement des énergies possibles en Afrique de l'Est en lien avec le climat futur
  • l'engagement civique pour le climat à Taïwan
  • l'engagement d'étudiants chinois et leurs projets
  • le rôle des étudiants pour la mise en oeuvre des accords de Paris
  • les dangers du changement climatique pour la vie des Hommes, des animaux et des végétaux
  • l'intérêt du compost
  • des projets pour limiter les déchets plastiques dans l'environnement
  • des performances artistiques

 

 

 

La Conférence de Katowice de 2018 sur le climat a lieu à Katowice en Pologne du 3 au 14 décembre 2018.

C'est la 24ème convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.

Elle est présidée par le secrétaire d'Etat au ministère polonais de l'énergie, Michal Kurtyka. 

 

A l'occasion de la COP 24, de nombreuses émissions traitent de l'urgence climatique.

 

Point de départ : vidéo 30 novembre 2018

 

Un peu d'humour... Rien à carrer

 

29 novembre 2018

Actualités en novembre 2018 : #OnEstPret + actions de l'ONU pour le climat

 

Camp fire, le feu responsable de la destruction de Paradise. image de la NASA sur Wikipedia

 

Novembre c'est le mois où on encourage à lutter contre le tabac et, cette année, le mois où des youtubeur lancent des défis pour le climat

 

"Le changement climatique arrive aujourd'hui en fin de partie, où très vite l'humanité va devoir choisir entre prendre des mesures sans précédent ou accepter qu'il est trop tard et en subir les conséquences."

 

professeur Hans Joachim Schellnhuber, climatologue, directeur émérite du Postdam Institute for Climate Impact Research.

 

(enquête sur les répercussions du dérèglement climatique, disponible jusqu'au 26 novembre - le début du reportage montre les dégâts causés par les excès d'eau en Asie du Sud Est, en particulier en Indonésie ; la deuxième partie concerne les régions du grand Nord, avec le dégel du permafrost ; dans la troisième partie on voit des zones asséchées d'Afrique, comme le Nord du Cameroun ou dans les alentours du lac Tchad. En conclusion, on nous fait un panorama des migrations climatiques à l'échelle planétaire. Certains passages sont particulièrement impressionnants et... inquiétants !).

 

On Est Prêt

Pendant un mois à partir du 15 novembre, participez au Grand Défi pour le climat. Ensemble, avec plus de 60 créateurs, nous pouvons avoir un vrai impact à l'échelle individuelle, industrielle et politique. Il y a trois équipes : diminution des déchets, manger différemment, économies d'énergies. Voici les défis que les différentes équipes proposent :

Dans le groupe "diminution des déchets" : Je ramasse 10 déchets par jour dans la rue - La gourde au lieu des bouteilles en plastique - Je n’achète plus de plastique - Je deviens Zero waste - Je fabrique mes produits ménagers “home made” (lessive, dentifrice, produit vaisselle, etc) - Je n'achète rien de neuf - J'évite le supermarché - Je vais chez le commerçant avec mes boites et bocaux...

Dans le groupe "manger différemment" : J’essaie un mois sans viande / J’essaie un mois sans viande et sans poisson / Je deviens vegan - Je mange local - Je ne mange que des fruits et légumes de saison - Je n'achète aucune nourriture industrielle (et je prépare mes plats) - Rappelons que la production de viande et de produits laitiers est à la fois victime et coresponsable du changement climatique.

Dans le groupe "économies d'énergies" : Je ne me déplace qu’en vélo - Je ne chauffe jamais à plus de 18°C chez moi - Je ne prends plus UBER - Je réduis ma consommation d’électricité - Je choisis la marche à pied dès que je le peux - Je prends une douche de 3 min max et pas tous les jours et j’y fais pipi

 

 

 

 

Zéro déchet, éviter les achats inutiles

 

Internet

 

Alimentation

 

 

 

Les actions de l'ONU : organisation des Nations Unies.

 

  • Diaporama diffusé sur Twitter par l'ONU : Climate change and biodiversity 
  • La 24ème session des parties de la convention cadre des nations unies sur les changements climatiques (COP 24 en Pologne) aura lieu en décembre. Mais dès novembre ont lieu certaines manifestations : en particulier, la 14e Conférence mondiale de la jeunesse (COY14) se déroule du 29 novembre au 1er décembre 2018. COY14 est organisé par de jeunes volontaires et vise à autonomiser les jeunes en matière de justice climatique, de politique climatique et de développement durable

 

Le monde a deux ans pour agir contre le changement climatique sauf à affronter des "conséquences désastreuses"

"Si nous ne changeons pas d'orientation d'ici 2020, nous risquons (...) des conséquences désastreuses pour les humains et les systèmes naturels qui nous soutiennent"

 

Antonio Guterres, chef de l'ONU (article complet)

 

Climat : « Ne prenez pas cette planète pour acquise, c’est la seule que nous ayons »

 

Amina J. Mohammed, Vice-Secrétaire générale des Nations Unies.

 

« La période propice à l’action est sur le point de s’achever » : la concentration de CO2 bat des records. (bilan 2017 des gaz à effet de serre)

« Les données scientifiques sont sans équivoque. Si l’on ne réduit pas rapidement les émissions de gaz à effet de serre, et notamment de CO2, les changements climatiques auront des conséquences irréversibles et toujours plus destructrices pour la vie sur Terre »

 

Petteri Taalas, secrétaire général de l’agence onusienne OMM (Organisation météorologique mondiale)

 

Annonce de la commission européenne

Selon le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, pour limiter la hausse des températures à 2 voire mieux à 1,5 degrés, il faudrait arriver à la neutralité climatique à l'horizon 2040.

Ce que l'union européenne prévoit :

  • parvenir en 2030 à une baisse de 45% des gaz à effet de serre grâce à une amélioration de l'efficacité énergétique et plus d'énergies renouvelables
  • parvenir en 2050 à la neutralité climatique = aucune émission de gaz à effet de serre.

 

Les conséquences du dérèglement climatique : Novembre 2018

 

Les aléas climatiques affectent irrémédiablement six aspects cruciaux de la vie humaine : santé, alimentation, eau, économie, infrastructures et sécurité.

 

Changements agricoles

Chaque augmentation d'un degré Celsius de la température moyenne dans le monde réduit d'environ 6 % le rendement du blé, 3,2% le rendement du riz et 7,4% le rendement du maïs. (source)

il va manquer entre 10 et 15% de pommes de terre par rapport à la moyenne sur cinq ans et surtout elles seront plus petites et de moins bonne qualité (source)

  • Cueillette d'olives dans le Val d'Oise
  • En France, la sécheresse et la chaleur ont provoqué d'importantes difficultés pour les agriculteurs, "du jamais vu" en particulier en Bourgogne Franche-Comté : des animaux mal nourris (donc moins de lait, en ayant dû donner en été une partie du stock d'hiver, donc des stocks très insuffisants d'aliments pour les animaux à l'entrée de l'hiver), un rendement divisé par deux des moissons, les nouveaux semis ne germent pas, donc des coûts plus importants et des revenus moindres... Des changements sont indispensables, côté producteur et côté consommateur. débat.

 

Sécheresse sur une grande partie de la France

 

Inondations dans des régions habituellement désertiques

"Quand la température de l'atmosphère augmente d'un degré, l'humidité grimpe de 7% et les épisodes de pluies diluviennes deviennent plus fréquents."

  • la région méditerranéenne est très vulnérable : L'intensité des pluies a augmenté de 22% autour de la Méditerranée depuis cinquante ans. Selon certaines scientifiques, l'intensité des pluies pourrait augmenter de 10% autour de la Méditerranée d'ici à 2100. Plus intenses et plus fréquentes, ces précipitations pourraient avoir des conséquences plus souvent catastrophiques, la vie quotidienne sera de plus en plus impactée, on observe de gros dégâts dans les cultures, par exemple dans les oliveraies de Corse (moins d'olives, des olives gorgées d'eau donc contenant moins d'huile, par endroit des arbres arrachés).
    Mais aussi, quand il ne pleut pas, des périodes de sécheresse avec diminution des débits des cours d'eau (en 60 ans, baisse de 30% des débits, jusqu'à 50% en plein été) et impact sur la biodiversité.
    L'origine : le réchauffement climatique. Le développement des villes, l'artificialisation des régions côtières, ont amplifié les problèmes, de même que la disparition des zones humides... Modifier l'urbanisation est urgent, surtout dans les zones côtières très vulnérables et très touristiques
  • au Koweit et en Arabie saoudite
  • en Jordanie
  • au Qatar

 

  • Au Sahel, ce n'est pas la quantité annuelle de pluies qu'il faut regarder, mais la répartition des pluies : le climat devient extrême au Sahel, avec des périodes sèches sévères entrecoupées d'épisodes de pluies intenses (donc plus d'inondations pendant la saison humide, c'est particulièrement inquiétant en Afrique de l'Ouest) : l'atmosphère devenant plus chaude contient plus de vapeur d'eau. Les averses provoquent d'autant plus d'inondations que la capacité d'absorber de l'eau des sols a diminué, notamment du fait de l'urbanisation ; les crues génèrent des déplacements des populations, d'autant que les populations plus nombreuses habitent souvent dans des zones facilement inondables.. Les récoltes deviennent très aléatoires. (article)

 

  • En Australie, fin novembre, on observe des inondations à Sidney : jusqu'à 106 millimètres de pluie sont tombés en quelques heures dans certains secteurs, alors que la moyenne des précipitations en novembre sur cette grande ville australienne est de 84 millimètres.
  • A l'opposé, de violents incendies ravagent le Queensland, frappé par la canicule.

Aux Etats-Unis

« D’ici le milieu de ce siècle, les pertes annuelles aux Etats-Unis liées au changement climatique pourraient atteindre des centaines de milliards de dollars, soit davantage que le produit intérieur brut (PIB) actuel de nombreux Etats américains. »

National Climate Assessment  - article du Monde

 

En lien avec les incendies dramatiques de Californie :

 

En chanson :

 

Le lac d'Annecy durant la sécheresse de l'automne 2018, image wikipedia

 

Lutter contre le gaspillage alimentaire - 17 au 25 novembre 2018 : semaine Européenne de Réduction des Déchets

Du 17 au 25 novembre 2018, c'est la semaine Européenne de Réduction des Déchets.

 

Campagne 2018

 

Voici ce qu'on peut lire sur l'application WAG du WWF (novembre 2018) :

1/3 des aliments destinés à la consommation est gaspillé dans le monde. Or...

  • on estime que près d'un milliard de personnes souffrent de la faim ou de la malnutrition.
  • Des quantités importantes de ressources naturelles, d'eau et d'énergie sont utilisées pour fabriquer et transporter l'ensemble de ces produits, puis pour les traiter comme déchet : avec un rejet dans l'atmosphère de 3,3 Gt de gaz à effet de serre par an, le gaspillage alimentaire émet autant de gaz à effet de serre qu’un pays dont le niveau d’activité se situerait en 3e position juste après celui de  la Chine et des USA

 

La loi du 11 février 2016 relative à la lutte contre le gaspillage alimentaire fixe notamment l'objectif national de réduction du gaspillage alimentaire à 50 % à l'horizon 2025. Voici des documents pour en savoir plus.

Une idée : Comment faire son propre film alimentaire écologique ? (2018)

 

Exemple, le poisson.

D'après un rapport de la FAO, 30% des prises mondiales n'arrive pas jusqu'à l'assiette d'un consommateur :

  • environ 1/4 des prises sont accidentelles ou rejetées car les poissons sont trop petits ou indésirables
  • de nombreuses pertes sont dues au fait que le poisson n'a pas été correctement conservé le long de la chaîne du pêcheur au consommateur.

(lu le 29 novembre 2018 sur l'application WAG du wwf).

 

 

Le dérèglement climatique

 

Le dérèglement climatique est dû aux émissions de gaz à effet de serre : dioxyde de carbone, méthane, vapeur d'eau.

L'origine de ces gaz est multiple.

  • Les transports émettent du dioxyde de carbone. (entre autre... "hommage" aux automobilistes en chanson)
    A l'inverse, on peut se demander, comme dans cette vidéo de 2018, quelles seraient les conséquences d’une journée sans voiture dans le monde entier ?
  • L'envoi de mails avec des pièces jointes contribue à l'effet de serre (article de 2017) ; des élèves m'ont fait découvrir un moteur de recherche, Ecosia, dont les bénéfices servent à planter des arbres (vidéo) et ainsi capter du dioxyde de carbone pour compenser son émission liées aux recherches internet. Lilo est un autre moteur de recherche qui cherche à être solidaire et "écolo". Lilo existe depuis 2015 et est français, Ecosia a été créé en 2009 et est basé en Allemagne.
  • L'agriculture "industrielle" est responsable d'au moins 20% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. La moitié provient de l’élevage via les rejets de méthane principalement des bovins, l’autre moitié des usages de pesticides, d’engrais générateurs de protoxyde d’azote, et de déforestation (selon les sources, la déforestation à elle-seule pourrait être responsable du quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre) : La transformation d’une forêt en culture largue dans l’atmosphère du carbone stocké depuis des centaines d’années dans les arbres et les sols. Inversement, l'agroécologie permet aux cultures de stocker plus de carbone qu'elles n'en émettent, il s'agit de pratiques agricoles sans labours, maintenant en permanence une couverture agricole, associant des arbres aux cultures... Concernant la déforestation, chaque année, 13 millions d'hectares de forêts disparaissent à travers le monde, l'équivalent de 4 fois la superficie de la Belgique, ou de 10 terrains de foot toutes les 15 secondes ! infographie sur la déforestation ; article sur l'agroécologie

 

Le réchauffement climatique a des conséquences très variées :

  • Dans l'Antarctique, on voit que les plates-formes de glace sont "grignotées", elles s'amincissent à la suite de ce réchauffement, ce qui les fragilise : de gigantesques icebergs peuvent se détacher des plates-formes de glace, ce que les scientifiques appellent le vêlage. Exemple : vêlage de l'iceberg A68 le 12 juillet 2017.
  • Conséquence de la fonte des glaciers et des plates-formes de glace, mais aussi de l'augmentation du volume des océans, le niveau de la mer monte, provoquant des inondations et aggravant l'érosion des côtes.

  • Dans le Nord (Sibérie, Alaska...) les sols habituellement gelés (permafrost = pergélisol) se réchauffent... (été 2018 : on enregistre 30°C au niveau du cercle plaire !!!). Les répercutions sont multiples. Des gaz contenus dans le permafrost s'en échappent : en particulier le dioxyde de carbone et le méthane, mais aussi du protoxyde d'azote, trois gaz à effet de serre, qui vont donc accélérer le réchauffement climatique (article du CNRS, 2015 ; BFM, 2017). La forêt boréale est impactée non seulement par le dégel du permafrost (le sol devient instable), mais aussi par la migration d'un insecte nuisible aux arbres (article de sciences et avenir, 2014).; le permafrost vu par le professeur feuillage
  • Le réchauffement de l'atmosphère augmente l'évaporation de l'eau d'une part, la quantité d'eau contenue dans l'air d'autre part. Cela entraîne de plus fortes précipitations. Cela peut diminuer la quantité et la qualité des eaux douces disponibles, cela peut modifier la direction des vents, la trajectoire des tempêtes, cela peut perturber des phénomènes climatiques importants comme El Nino. Certaines caractéristiques des catastrophes naturelles sont en train de changer (article et vidéo du Figaro, 2017 : le point fin août, après le passage de la tempête Harvey ; article de France Info, 2017 : après le cyclone Irma)

  • En ce qui concerne le pourtour méditerranéen, les canicules sont plus fréquentes ; les conditions climatiques sèches et chaudes favorisent la survenue de feux de forêts (qui restent le plus souvent d'origine anthropique = origine humaine) et... en brûlant, la forêt méditerranéenne dégage du dioxyde de carbone, gaz à effet de serre qui contribue au réchauffement climatique ! (article de sciences et avenir, 2017)

  • Le réchauffement climatique menace aussi la biodiversité, en particulier dans les écosystèmes sensibles comme les récifs coralliens et les forêts boréales. Toutes les régions du monde sont plus ou moins impactées, par exemple les séquoias géants de Californie souffrent de la sécheresse (vidéo France 2, 2017). Dans les océans, les êtres vivants sont aussi impactés par l'acidification des océans, qui favorise la dissolution du calcaire donc impacte la capacité des coraux à produire leur récif, les mollusques à fabriquer leur coquillage... Garder de plus en mémoire que quand l'eau se réchauffe, elle contient moins de dioxygène, d'où risque de mortalité par asphyxie (exemple : mortalité des huitres et des moules de l'étang de Thau pendant l'été 2018 : article du Monde, 2018 reportage sur France 3, 2018).

  • Le réchauffement climatique va aussi modifier la distribution des moustiques responsables de maladies comme le paludisme ainsi que de plantes libérant des pollens allergènes : cela peut avoir des impacts sanitaires. (vidéo d'une chercheure de l'Institut Pasteur). Nos modes de vie favorisent de plus la prolifération des nuisibles (article du Monde, 2017).
  • L'agriculture change. Exemple : Italie : à la découverte du premier café produit en Europe (2018) ; des bananes en Côte d'Or (2018)...

 

L'organisation météorologique mondiale (OMM) a publié un rapport alarmant fin novembre 2018, juste avant l'ouverture de la COP 24 - la réunion annuelle organisée par l'ONU à propos des changements climatiques, cette année à Katowice en Pologne (article relatant ce rapport) :

  • Sur les dix premiers mois de l'année, la température moyenne est supérieure de près de 1°C par rapport à l'ère préindustrielle. Pour rappel, l’un des principaux objectifs de l'accord de Paris est de limiter le réchauffement de la Terre à 1,5°C d’ici 2100.
  • 2018 est «en bonne voie de figurer au quatrième rang» des années les plus chaudes, depuis le début des relevés météorologiques, à la fin du 19e siècle. Les 20 années les plus chaudes ont été enregistrées au cours des 22 dernières années. Cette année n'a pas été "excessivement chaude" grâce au phénomène climatique La Nina qui a rafraichi les premiers mois de l'année. Mais le prochain épisode El Niño aurait de 75% à 80% de risque de revenir dès la fin de l'année 2018, ce phénomène climatique prend sa source dans le réchauffement des eaux de surface du Pacifique équatorial, il a des répercutions importantes sur la température et les précipitations de diverses régions de la planète, donc sur les récoltes, la biodiversité etc.
  • «Si la tendance se poursuit, la température risque d'augmenter de 3° à 5°C d'ici à la fin du siècle, [...] si nous exploitons la totalité des ressources connues en combustibles fossiles, la hausse de la température sera nettement plus importante». Petteri Taalas, secrétaire général de l'OMM.
  • Le niveau moyen de la mer de janvier à juillet 2018 était supérieur d'environ 2 à 3 mm par rapport à la même période de l'an dernier.
  • Entre le début de l'année 2018 et le 20 novembre, on a recensé 70 tempêtes cycloniques dans l'hémisphère nord, contre 53 en moyenne. D'importantes inondations ont été enregistrées dans le sud de l'Inde, dans l'est de l'Afrique et autour de la Méditerranée.

 

d'autres articles sont en lien, utilisez les Tags pour les retrouver.

27 novembre 2018

L'impact des pesticides

 

Les pesticides sont des molécules minérales ou organiques utilisées à grande échelle pour se débarrasser d'êtres vivants considérés comme nuisibles :

  • les insecticides contre les insectes
  • les acaricides contre les acariens
  • les nématicides contre les nématodes, des sortes de petits vers
  • les hélicides contre les escargots et limaces
  • les rodenticides contre les rongeurs
  • les fongicides contre les champignons
  • les herbicides contre les plantes adventices.

 

La culture du coton représente 3% des terres cultivées mais 1/4 de tous les pesticides utilisés dans le monde.

Produire 1kg de coton nécessite 7000 à 29000 L d'eau.

Le coton biologique utilise moins d'eau et aucun pesticide.

(chiffres du WWF)

 

 

L'emploi de ces produits toxiques en très grande quantité conduit à des phénomènes de pollution, voire d'empoisonnement par les phénomènes suivants :

  • bioaccumulation = entrée d'une substance présente dans un milieu à l'intérieur d'un organisme alors que celle-ci lui est inutile, voire toxique.
  • bioamplification = concentration de plus en plus importante d'une substance naturelle ou contaminante à mesure qu'elle circule dans les maillons supérieurs d'un réseau trophique.
  • bioconcentration = accumulation dans un organisme de composés, le plus souvent toxiques, à des valeurs supérieures à celles rencontrées habituellement dans le milieu naturel.

 

Voici quelques exemples :

Les néonicotinoïdes sont les insecticides les plus vendus : dans l'enrobage des semences (l'insecticide sera ensuite présent dans toute la plante y compris le pollen + dans le sol qui l'entoure), dans les colliers insecticides pour chiens et chats etc. Ce sont des molécules ciblant des récepteurs (appelés récepteurs nicotiniques de l'acétylcholine) présent dans le cerveau des insectes... et d'autres animaux. Ils attaquent ainsi des insectes nuisibles,.. mais aussi des insectes pollinisateurs comme les abeilles et les papillons (Depuis la mise en circulation des néonicotinoïdes, les apiculteurs dénombrent des pertes de 30 % à 40 % de leurs colonies chaque année=, des oiseaux (qui mangent des graines enrobées d'insecticide), des souris, taupes, mulots, chauve-souris, vers de terre...
=> c'est l'une des cause de l'érosion de la biodiversité … et probablement aussi de l'augmentation de certains troubles neurologiques humains !

Des études publiées en 2018 permettent de mieux comprendre le déclin des insectes pollinisateurs : des chercheurs observant les bourdons ont vu pour commencer que les reines bourdons ont une mortalité 6 fois supérieure aux autres lorsqu'elles sont exposées de manière durable à ce néonicotinoïde, elles pondent seulement un tiers du nombre d'oeufs produits à l'accoutumé et "élèvent" seulement un quart du nombre de larves élevées par une reine bourdon non exposé. Puis les bourdons ouvriers nourrissent moins les larves qui ont été exposées au néonicotinoïde, ils leur apportent moins de soins, les larves sont davantage en périphérie du nid. En résumé : il y a beaucoup moins de larves et ces larves sont moins bien soignées donc risquent d'avantage de mourir !

Progressivement, de plus en plus de néonicotinoïdes sont interdits par la Commission Européenne, la France, et d'autres pays. Bonne nouvelle, le néocotinoïde étudié dans l'étude sur les bourdons est désormais interdit en France mais... ces pesticides sont peu biodégradables : ils restent dans le sol et les nappes phréatiques. Ainsi, même interdits par la loi, ils continuent de nuire !

article sur les Néocotinoïdes de Wikipedia
Interdiction des néonicotinoïdes : les abeilles sont-elles vraiment sauvées ? (fin août 2018)

 

Un article du Monde (2014) montre que les pesticides, provoquant un déclin massif des insectes, menacent toute la biodiversité, et en particulier l'agriculture (sans insectes, une partie de la pollinisation ne peut plus se faire !)

 

Un scandale bien documenté permet de voir les dégâts que les pesticides peuvent continuer à créer, des dizaines d'années après leur interdiction : le chlordécone aux Antilles.

90 % de la population de Guadeloupe et Martinique est contaminée par le chlordécone, un insecticide qui a été utilisé jusqu’en 1993 pour tuer les charançons présents sur les bananiers, alors que l’on connaissait sa toxicité pour les humains. Le chlordécone est cancérigène.

Aujourd’hui, il est toujours présent dans les sols et il le sera pour plusieurs siècles, car on ne sait pas s’en débarrasser.

dossier diffusé en novembre 2018.

 

les perturbateurs endocriniens en chanson

 

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