VOIR L’ILIADE SUR SCENE ET SUR TOILE

Sorties pédagogiques

  • Représentation théâtrale de L’Iliade

Iliade d’après Homère. 
Adaptation et mise en scène : Pauline Bayle. 
Avec Charlotte van Bervesseles, Florent Dorin, Viktoria Kozlova, Alex Fondja et Yan Tassin 
"L’Iliade. D’un côté les Grecs, de l’autre les Troyens. Un monument littéraire de plus de 15 000 vers. Une adaptation intelligente, une mise en scène percutante… la jeune Pauline Bayle, servie par cinq comédiens très investis, réussit à condenser avec brio ce chant de guerre et de paix, d’amour et de haine. En écho à notre monde actuel, l’humanité d’Homère éclate, bouleversante." Le Parisien
Lauréat du Prix des Lycéens / Festival Impatience

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  • Conférence d’Irène Boisaubert autour de ses Tableaux-collages sur L’Iliade 

L'artiste a d'ailleurs un site en ligne : http://www.ireneboisaubert.com/livres-dartiste/le-bateau-ivre.htmlLes oeuvres exposées au carré belle-Feuille sont également en ligne : http://www.ireneboisaubert.com/peinture/2017.html

Lieu

Le Carré Belle Feuille de Boulogne-Billancourt 

Vous retrouverez le site de ce lieu culturel à l'adresse ci-dessous : 

http://www.boulognebillancourt.com/cms/index.php?option=com_content&task=view&id=1268?&leftid=805&mpid=5&Itemid=805Introduction 

Introduction

Le 3 avril 2018, les latinistes de 3e du collège Jacqueline Auriol ont vu l'exposition d'Irène Boisaubert sur le thème de L’Iliade d’Homère au sein de l’espace d’exposition du Carré Belle feuille de Boulogne-Billancourt, centre culturel de la ville. Cette sortie a été organisée en lien avec une sortie au théâtre du Carré Belle Feuille dont l'objectif était d'assister à la représentation de la pièce de théâtre tirée de l’œuvre d’Homère. Cette découverte a amené les élèves à s'exprimer à leur tour sur les œuvres produites.

  • Carla, Manon et Marielle ont décidé d'interpréter un tableau à travers l’écriture d’un poème en prose.
  • Johanna et Margaux ont analysé trois tableaux de l’artiste en considérant qu’à leurs yeux, ils formaient un triptyque et elles les ont comparés à la pièce de théâtre qu’elles avaient vue auparavant. 
  • Ben et Yazid ont imaginé un dialogue parodique entre les deux personnages d’un autre tableau. 
  • Jules et Marc-Emmanuel ont décrit le tableau particulier « Le Chant »  qui est le seul à porter ce nom. Celui-ci a été réalisé avec des feuilles de journaux. Ils nous donnent leur ressenti à son sujet.
  • Moïra et Caroline ont analysé « Bataille » et imaginé un dialogue réaliste entre les deux personnages représentés.
  • Valentine, en lien avec le travail de Moira et Caroline, a décrit la scène après la scène de bataille.
  • Zoé et Alexie ont analysé cette même œuvre et en ont donné leur point de vue.
  • Hugo et Guillaume se sont penchés sur un tableau fait avec les pages de L'Iliade puis peint.
  • Sofia et Eva ont choisi d’imaginer les pensées d’Achille après avoir appris la mort de Patrocle. Elles ont ensuite expliquer le contexte de l’oeuvre qui les a inspirées.

 Alicia et Claire 

Productions écrites des élèves à partir des oeuvres d’Irène Boisaubert 

Poème sur « Batailles 7 »

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Les yeux perdus au loin, 

Il regarde vers les montagnes,

L’homme partant à la guerre, 

Au feu et au sang,

Regard triste,

Triste chemin,

Allant combattre pour récolter son butin,

Sa famille éloignée, 

Lui brisé.

 

Regard profond 

Après des mois d’abandon,

Il a tout perdu après

Toutes ces batailles 

Même après 

Tout ce travail

Il part vers un autre monde 

Peut-être y arrivera-t-il en quelques secondes 

Vers un enfer ou un paradis

Hadès ou Zeus 

Lequel sera le sien ?

Peut-être retrouvera-t-il 

Un jour

Ses Troyens.

Mise en scène

Manon et Carla sont à côté de Marielle qui lit.

1. On lève la tête 

2. On marche vers la gauche

3. Mine triste

4. Faire mine de marcher en soldat 

5. On se met en boule

6. On se regarde

7. Faire mine d’être mort

8. Se déplacer

9. Comme si on se perdait

10. On met la main sur le cœur

Manon, Carla, Marielle 

 

« Un triptyque à nos yeux ! »

Nous avons choisi trois œuvres précises qui fonctionnent tel un ensemble car, selon nous, elles représentent un triptyque répondant à une suite logique. Elles symbolisent des scènes marquantes de le pièce de théâtre correspondant aux moments forts du poème épique.

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Le tableau  « Chant », le premier de nos trois tableaux, est une représentation des principaux protagonistes de la guerre entre les Troyens et les Grecs. On peut aussi lier cette oeuvre à la scène principale de l'arrivée du cheval de Troie, épisode qui n’est pas dans le poème d’Homère mais qui a inspiré un bon nombre d’autres ouvrages. Dans la représentation théâtrale que nous avons vue,  c’est le mur sur lequel étaient inscrits les noms des personnages principaux, situé au fond de la scène, qui fait écho à cette toile.

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Sur le deuxième tableau appelé « Figures hâtives 7 », on voit une délimitation entre les deux parties du visage du combattant, une forme noire représente en outre les armes et par conséquent l'horreur de la guerre et une autre face de couleur neutre montre son côté humain capable de sentiments. Cela nous rappelle la scène de la pièce de théâtre durant laquelle Achille s'arme en se couvrant de paillettes.

Le dernier tableau, «Batailles », montre la scène fatale et le dernier coup quand Achille tue Hector. Les couleurs vives comme le rouge nous font penser à des symboles comme le sang tandis que les tons sombres rappellent l'enfer et la mort. Les trois visages en haut à gauche représentent les Dieux, spectateurs ravis au sommet de l’Olympe et fonctionnement comme le rappel de leurs interventions récurrentes.

Ainsi, en trois tableaux, les épisodes essentiels de L’Iliade nous semblent raconter. 

Margaud et Johanna

De l’épopée à l’humour

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La bataille faisait rage, les éclats de sang s'étalaient comme de la confiture sur le sol et les morts se comptaient par milliers. Au milieu de l’hécatombe, deux hommes se détachèrent par la puissance de leurs forces et leurs grandes capacités à combattre : le grec Dragibus, fils Darrêt de bus, et son adversaire, le troyen Plutonium, fils d’Uranium.

Durant leurs éprouvants combats, tous les soldats étaient ébahis devant tant de violence :

« Je vais te détruire, tu vas enfin savoir ce que j'ai ressenti le jour ou tu as tué mon père, dit Dragibus.

-Tout ça c'est du passé mais c'était quand même très amusant, s'exclama Plutonium.

-AHHHHH!!! JE VAIS TE DETRUIRE, hurla le jeune Grec.

-Aie, se moqua Plutonium.

-Alors ça fait mal ? hurla Dragibus.

-Absolument pas, lui répondit le Troyen. »

Le combat continua de faire rage. 

A ce moment-là, trois dieux firent leurs apparitions depuis le mont Olympe :

ATHENA 

ZEUS

POSEIDON.

Ils observèrent tous cet effroyable combat.

Dans un élan d'élégance, Zeus s'exclama :

« Hé les mecs, moi, je parie cinq euros sur Harribo ! »

Et les enchères montaient entre les trois dieux.

A un moment, Dragibus se tordit la cheville et tomba au sol. 

Mort de honte, il sortit son glaive et se suicida.

Ben et Yazid

Bataille mortelle

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Pour ce projet, nous avons étudié l'un des tableaux d'Irène Boisaubert. La peinture a été nommée « Batailles ». Cette œuvre est une peinture à l'huile mais pas seulement : l'artiste a eu l'ingénieuse idée de coller sur son support des pages d'un texte ancien de L’Iliade. 

Les couleurs dominantes de ce tableau sont principalement le noir, le blanc et le rouge. Le rouge représente le sang, le blanc les silhouettes des guerriers et le noir sert de fond. D’après nous, les jets de peinture et les lignes tracées ajoutent à la texture multi-supports et aux effets de couleurs, une note de violence à l’œuvre.

Le sujet de cette oeuvre est la représentation de deux personnes. L'une, au premier plan, brandit une dague. 

L'autre, au second plan, la supplie de l'épargner.

Nous interprétons cette scène comme celle représentant la bataille entre Hector et Achille devant les murailles de Troie. Achille, fou de rage, s'attaque à Hector, car ce dernier a tué son cher compagnon, Patrocle.

Moira et Caroline

Fin de combat 

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Et il abaissa son épée.

Le sang inonda la lame blanche,

Et recouvrit le corps de celui,

A qui on venait d'ôter la vie,

D'un voile sombre.

Le guerrier anonyme reposait là,

Dans la nuit,

Sur le champ de bataille.

Au milieu de tant d'autres,

Dont personne ne connaissait le nom.

Deux mètres plus haut,

Celui, qui désormais s'éloignait,

Était victorieux.

Il venait d'abattre un Troyen,

Parmi tant d'autres...

Mais pourtant, personne ne l'acclamait.

Personne n'accordait d'importance

A l'acte qu'il venait d'accomplir.

Car pour eux,

Cela était devenu un mécanisme :

Abattre l'ennemi,

Pour obtenir la victoire.

Valentine 

Une sortie  

Mardi 3 avril 2018, nous avons fait une sortie pédagogique au coeur de l'exposition d’Irène Boisaubert sur le thème de L'Iliade à la suite d'une représentation théâtrale du poème d’Homère.

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Dans ce tableau on peut voir des armes et du sang.

La position suppliante de l'homme à terre fait penser à Hector qui va se faire tuer par Achille. Tout le sang dégoulinant montre la violence avec laquelle les Grecs et les Troyens s'affrontaient sur le front.

Le blanc représente le vide et le désespoir de la situation. Le noir symbolise l’obscurité. Le rouge, le sang. 

Ce tableau est l’emblème de la violence de la guerre, de la souffrance et de la douleur qu’elle engendre, présentes non seulement dans L'Iliade mais aussi dans le monde entier. 

Le guerrier de droite a l'avantage sur celui de gauche. 

Mais est-il pour autant fier ? 

Il a, à présent, la possibilité de supprimer une vie.

Dans L'Iliade, les dieux contrôlent en partie la guerre entre les Troyens et les Grecs. Leurs conflits se traduisent en guerres chez les mortels et en un nombre inimaginable de morts. 

Les Hommes sont des petits jouets qu'ils peuvent manipuler à leur guise. Leur colère ou simplement un pari stupide peut changer l'existence d'un peuple! 

Zoé et Alexie

Poésie autour de « Figures hâtives 5 »

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Nous avons choisi ce tableau car il sort du lot par ses couleurs bleues et violette. 

Pour nous, le personnage représenté est Achille. On perçoit sur son visage une expression de colère. Il aurait appris la mort de Patrocle à l'instant. Ce texte est la pensée d'Achille à ce moment même. La colère exprimée dans ce tableau sert à masquer sa peine suite à la perte de Patrocle.

Achille est assis à côté du cadavre de Patrocle.

Abattu par cette nouvelle.

On l’appelle mais il ne répond pas.

Il est seul perdu dans ses pensées

Il se lève et prend ses armes pour combattre. 

Armes, que son ami Patrocle lui a prises avant de mourir, vaincu par Hector. 

Il rejoint les Troyens sur le champ de bataille. 

Il sait que cette terre a vu Patrocle mourir, que son sang a coulé sur cette terre. 

Il en tue neuf. 

La seule chose à laquelle il pense, c'est à lui. 

Au loin, il aperçoit Hector, les armes à la main. 

La colère le transperce, ainsi qu'une immense tristesse. 

Il lève sa lance et la plante dans son torse. Hector est mort. 

Patrocle lui manque mais jamais il ne reviendra.

Sofia et Eva