Poèmes de Catulle

Les 3èmes ont appris des poèmes de Catulle en latin avec leur traduction française et les ont récités à la classe !

 VII. ad Lesbiam

QVAERIS, quot mihi basiationes
tuae, Lesbia, sint satis superque.
quam magnus numerus Libyssae harenae
lasarpiciferis iacet Cyrenis
oraclum Iouis inter aestuosi
et Batti ueteris sacrum sepulcrum;
aut quam sidera multa, cum tacet nox,
furtiuos hominum uident amores:
tam te basia multa basiare
uesano satis et super Catullo est

À LESBIE

Tu me demandes combien de tes baisers il faudrait, Lesbie, pour que j'en aie assez et plus qu'assez? Autant de grains de sable en Libye couvrent le sol parfumé de Cyrène, entre l'oracle de Jupiter brûlant et le tombeau desséché de l'antique Battus; autant d'astres, dans le silence nocturne, voient les furtives amours des mortels, qu'il faudrait à ton fou de Catulle de baisers de ta bouche pour en avoir assez et plus qu'assez .

Récitation de ce poème :





 XLVI.

IAM uer egelidos refert tepores,
iam caeli furor aequinoctialis
iucundis Zephyri silescit aureis.
linquantur Phrygii, Catulle, campi
Nicaeaeque ager uber aestuosae:
ad claras Asiae uolemus urbes.
iam mens praetrepidans auet uagari,
iam laeti studio pedes uigescunt.


Déjà le printemps ramène les tièdes chaleurs; déjà la fureur du ciel équinoxial s'apaise aux souffles agréables du Zéphyr. Quittons, Catulle, les champs de la Phrygie et les fertiles plaines de la brûlante Nicée; volons vers les villes célèbres de l'Asie. Déjà ton esprit impatient brûle d'errer en liberté; déjà tes pieds trouvent des forces dans ta joyeuse ardeur.

Récitations de ce poème :

LI.ad Lesbiam


ILLE mi par esse deo uidetur,
ille, si fas est, superare diuos,
qui sedens aduersus identidem te
spectat et audit dulce ridentem,

misero quod omnis
eripit sensus mihi: nam simul te,
Lesbia, aspexi, nihil est super mi
lingua sed torpet, sonitu suopte
tintinant aures gemina, teguntur
lumina nocte.


A Lesbie
Il me paraît être l'égal d'un dieu, il me paraît, est-ce possible? surpasser les dieux, celui qui, assis en face de toi, te voit souvent et entend ton doux rire. Hélas! ce bonheur m'a ravi l'usage de tous mes sens! À peine t'ai-je aperçue, ô Lesbie, que ma voix expire dans ma bouche, ma langue s'embarrasse, un tintement confus bourdonne à mes oreilles, la nuit couvre mes deux yeux
.

Récitation de ce poème :