Les Mystères d'Eleusis

Mais où se trouve Eleusis ?


Située en bordure de la mer dans la fertile plaine de Thria (20 kilomètres à l'Ouest d'Athènes), Éleusis (en grec moderne Elefsima) est l'un des lieux sacrés de la Grèce antique.

Que s'y passait-il ?


Les Grecs y construiront le sanctuaire des "Grandes Déesses" dédié à Déméter (la déesse du blé) et sa fille Korê, assimilée à Perséphone qui symbolisait la réapparition de la vie à chaque printemps. Les mystères, d'origine préhellénique, plongeaient ses racines dans de vieux rites chthoniens liés à la fertilité et à la fécondation de la terre. La déesse associée à la semence était Perséphone, enlevée par Hadès (Pluton).

Sa mère, Déméter s'en plaindra à Zeus et menacera de détruire les récoltes s'il n'intervient pas.

Les mystères d'Eleusis comportaient des cérémonies d'initiation complexes qui se déroulaient en deux temps. Les candidats étaient d'abord initiés aux petits mystères qui étaient célébrés au printemps dans le faubourg athénien d'Agra. Ils participaient, six mois plus tard, aux grands mystères durant une dizaine de jours. Ils devenaient mystes après avoir été purifiés puis se rendaient en procession solennelle jusqu'au sanctuaire, en empruntant la Voie sacrée qui reliait Athènes à Éleusis. L'initiation secrète avait lieu à l'intérieur du sanctuaire, dans le Télestérion.

Vases votifs des Mystères d'Eleusis

Kernos

Reconstitution du site antique

Site actuel 

L'enlèvement de Perséphone/Koré par Hadès et la tristesse de sa mère Déméter/Cérès

Les Métamorphoses d'Ovide

Cérès et Proserpine (V, 341-408)

Cérès inventa le soc qui déchire et féconde la terre. L'homme lui doit ses premiers fruits, des aliments plus doux, et ses premières lois. Nous devons tout aux bienfaits de Cérès. C'est elle que je vais chanter. Puissent mes vers être dignes de la déesse ! certes, la déesse est digne de mes vers.

[346] L'île de Trinacrie couvre le vaste corps d'un Géant foudroyé par Jupiter. L'orgueilleux Typhée, qui dans son audace osa lui disputer l'Olympe, gémit et souvent s'agite en vain sous cette énorme masse. Sur sa main droite est le cap de Péloros; sur sa gauche, le promontoire de Pachynos; sur ses pieds, l'immense Lilybée. L'Etna charge sa tête. C'est par le sommet de ce mont que sa bouche ardente lance vers les cieux des flammes et des sables hurlants. Il lutte pour briser ses fers. Il veut secouer les cités, les montagnes qui l'écrasent; et la terre tremble jusqu'en ses fondements. Pluton lui-même craint qu'elle ne s'entrouvre, et que le jour pénétrant dans son empire n'épouvante les ombres dans l'éternelle nuit.

[359] Il descend de son trône ténébreux. Il parcourt la Sicile, guidant les noirs coursiers qui sont attelés à son char; il examine avec soin les fondements de l'île. Tout lui paraît solide. Aucun danger ne le menace, et sa terreur s'évanouit. Du haut du mont Éryx, Vénus aperçoit le monarque errant dans la plaine; elle embrasse son fils, et lui dit : "Ô toi, mon appui, ma puissance, et ma gloire, Cupidon, prends ces traits qui soumettent tout à ton empire; lance les plus rapides sur ce dieu, à qui, dans le triple partage du monde, échurent les Enfers. Tu as triomphé de tous les dieux de l'Olympe, de Jupiter lui-même; des divinités de la mer, et de celui qui leur donne des lois. Pourquoi laisserais-tu tranquille l'empire des morts ? pourquoi n'y pas étendre ton pouvoir et celui de ta mère ? Il s'agit de la troisième partie de l'univers. Déjà dans le ciel on méconnaît notre puissance; ton autorité et la mienne s'y affaiblissent tous les jours. Ne vois-tu pas la guerrière Pallas et la déesse des forêts échapper à mon pouvoir ? La fille de Cérès, si nous le souffrons, nous prépare la même injure. Elle ambitionne aussi la gloire de garder sa virginité. Ah ! si je te suis chère, fais que Pluton épouse sa nièce, et partage avec elle le trône des Enfers" ! Vénus dit, et l'Amour a détaché son carquois. Il y prend, sous les yeux de sa mère, un trait qu'il choisit entre mille. Il n'en est point de plus aigu, de plus certain, de plus rapide. Il courbe l'arc sur son genou : le trait acéré part, vole, et perce le cœur du farouche Pluton.

[385] Non loin des murs d'Henna est un lac profond qu'on appelle Pergus. Jamais le Caÿstre ne vit autant de cygnes sur ses bords. Des arbres à l'épais feuillage couronnent le lac d'un berceau de verdure impénétrable aux rayons du soleil. La terre que baigne cette onde paisible est émaillée de fleurs. Là règnent, avec les Zéphyrs, l'ombre, la fraîcheur, un printemps éternel; là, dans un bocage, jouait Proserpine. Elle allait, dans la joie ingénue de son sexe et de son âge, cueillant la violette ou le lis, en parant son sein, en remplissant dés corbeilles, en disputant à ses compagnes à qui rassemblerait les fleurs les plus belles.

Pluton l'aperçoit et s'enflamme. La voir, l'aimer, et l'enlever, n'est pour lui qu'un moment. La jeune déesse, dans son trouble et dans son effroi, appelle en gémissant sa mère, ses compagnes, et sa mère surtout. Sa moisson de lis s'échappe de sa robe déchirée. Ô candeur de son âge ! dans ce moment terrible la perte de ses fleurs excite encore ses regrets.

[402] Cependant le ravisseur hâte ses coursiers; il les excite et les nomme tour à tour. Il agite sur leur cou, sur leur longue crinière les rênes et le frein que rouille et noircit leur écume. Il traverse les lacs profonds, les étangs des Palices, dont les eaux bouillantes s'imprègnent du soufre qui sort de la terre ardente; et les champs où les Bacchiades, qui de l'île de Corinthe abordèrent en Sicile, bâtirent Syracuse entre deux ports d'inégale grandeur.

Les Éleusinies ou « mystères d'Éleusis » sont une fête en l’honneur de la déesse Déméter (Cérès) qu'on célébrait tous les 4 ans chez les Céléens et Phliasiens, et tous les ans chez les Phénéasiens, les Lacédémoniens, Parrhasiens et Crétois, mais plus spécialement chez les Athéniens à Eleusis, ville d'Attique, d'où ils furent transférés par Adrien à Rome ; ils subsistèrent jusqu'au règne de Théodose Ier, empereur romain de 379 à 395 de notre ère.
C'était, de toutes les fêtes grecques, la plus célèbre et la plus mystérieuse : aussi l'appelait-on les Mystères par excellence. - See more at: http://mythologica.fr/grec/relig/eleusinies.htm#sthash.Whvw9dIx.dpuf

La sculpture du Bernin de la Galerie Borghèse à Rome 

Le Bernin, Pluton et Perséphone, 1621/1622


Les Éleusinies ou « mystères d'Éleusis » sont une fête en l’honneur de la déesse Déméter (Cérès) qu'on célébrait tous les 4 ans chez les Céléens et Phliasiens, et tous les ans chez les Phénéasiens, les Lacédémoniens, Parrhasiens et Crétois, mais plus spécialement chez les Athéniens à Eleusis, ville d'Attique, d'où ils furent transférés par Adrien à Rome ; ils subsistèrent jusqu'au règne de Théodose Ier, empereur romain de 379 à 395 de notre ère.
C'était, de toutes les fêtes grecques, la plus célèbre et la plus mystérieuse : aussi l'appelait-on les Mystères par excellence. - See more at: http://mythologica.fr/grec/relig/eleusinies.htm#sthash.Whvw9dIx.dpuf
Les Éleusinies ou « mystères d'Éleusis » sont une fête en l’honneur de la déesse Déméter (Cérès) qu'on célébrait tous les 4 ans chez les Céléens et Phliasiens, et tous les ans chez les Phénéasiens, les Lacédémoniens, Parrhasiens et Crétois, mais plus spécialement chez les Athéniens à Eleusis, ville d'Attique, d'où ils furent transférés par Adrien à Rome ; ils subsistèrent jusqu'au règne de Théodose Ier, empereur romain de 379 à 395 de notre ère.
C'était, de toutes les fêtes grecques, la plus célèbre et la plus mystérieuse : aussi l'appelait-on les Mystères par excellence. - See more at: http://mythologica.fr/grec/relig/eleusinies.htm#sthash.Whvw9dIx.dpuf
Les Éleusinies ou « mystères d'Éleusis » sont une fête en l’honneur de la déesse Déméter (Cérès) qu'on célébrait tous les 4 ans chez les Céléens et Phliasiens, et tous les ans chez les Phénéasiens, les Lacédémoniens, Parrhasiens et Crétois, mais plus spécialement chez les Athéniens à Eleusis, ville d'Attique, d'où ils furent transférés par Adrien à Rome ; ils subsistèrent jusqu'au règne de Théodose Ier, empereur romain de 379 à 395 de notre ère.
C'était, de toutes les fêtes grecques, la plus célèbre et la plus mystérieuse : aussi l'appelait-on les Mystères par excellence. - See more at: http://mythologica.fr/grec/relig/eleusinies.htm#sthash.Whvw9dIx.dpuf