Tout a bien commencé : la classe était au rendez-vous à l'heure dite en dépit des embouteillages malheureusement habituels de l'avenue du Général Leclerc . Le train lui aussi était à l'heure et c'est avec quelque minutes d'avance,  après un changement rapidement exécuté gare du Nord (on sent qu'il ont acquis l'expérience de la visite précédente)  et  5 stations de métro de la ligne 4 , que  nous avons rejoint notre guide, à la porte du Jour; Le temps était de la partie pour notre plus grand plaisir et nous avons pu profiter de la douceur exceptionnelle de ces veilles de Noël;

 Quelques mots en guise d'introduction sur le site des Halles, ancien marché depuis le douzième siècle et qui révéla l'architecte Baltard qui y fit ériger  une dizaine de pavillons en métal vert.  L'esplanade est en  travaux depuis plusieurs années, la réouverture des jardins est attendue avec impatience par les riverains. Une première étape  nous fit découvrir l'église Saint Eustache et la Halle au blé avec une curiosité architecturale: la tour de l'ancien palais de Catherine de Médicis; A l'origine, l'Eglise fut construite sous Louis- Philippe en prélevant une sorte de taxe sur chaque caisse de  poisson vendue aux halles.

 Dans l'église où Molière fut baptisé et où Louis XIV fit sa première communion, nous avons pu admirer le tombeau de Colbert, ainsi qu'une sculpture pour le moins originale qui représente le déménagement des maraîchers des Halles à Rungis.

 Le quartier Montorgueil nous mit en appétit avec tous ses commerces de bouche : spécialités d'escargots , de fruits de mer, ou de tripes (cuisinées à la mode de Caen, ce sont les 4 estomacs des boeufs qui cuisent pendant douze heures dans un bouillon..dixit le patron du restaurant A la belle Normande où François Mitterand venait souvent déjeuner. )  Pour ceux qui préfèrent les douceurs, ils purent admirer les babas au rhum (une invention que nous devons au pâtissier du roi Stanislas Leczinski) et les puits d'amour (un gâteau inventé pour célébrer les serments que les amoureux échangeaient devant un puits au carrefour des rues de la petite et de la grande Truanderie.) Nos pas nous menèrent ensuite vers l'hôtel du Duc de Bourgogne où Jean Sans peur finit par se réfugier avant de mourir de mort violente comme un autre personnage célèbre : le roi Henri IV poignardé par Ravaillac en 1610. 

Nous sommes passés sur les lieux du crime. La balade s'est achevée sur la dalle de l'ancien cimetière des Innocents ; par manque de place, les parisiens  se mirent à créer des entassements d'osselets d'assez mauvais goût selon les élèves.. juste avant l'heure du déjeuner; Ont-ils , à votre avis , dégusté des huîtres comme les héros de Balzac, des tripes ou des escargots ?  Disons que les géants de la restauration américaine ont sans doute eu leurs faveurs ; Il faisait trop beau pour es réfugier dans les 3 étages des boutiques du forum des Halles et ils n'avaient pas beaucoup de temps , mais espérons qu'ils ont pu profiter de ces moments pour flâner, le nez en l'air , dans ce quartier parisien très animé et agréable en raison de se nombreuse rues piétonnes; C'est déjà l'heure de rentrer  après avoir déjeune à la terrasse du père Tranquille;  il sont tous là ; certains sur un rocher au soleil, d'autres sagement assis à côté du lieu de rendez-vous ,tous ou presque : deux irréductibles  manquent à l'appel; Elles rentreront toute seules;

 On les comprend : elles ont voulu profiter un peu plus de cette ambiance parisienne. Quand recommence-t-on ? Quelles autres facettes de Paris découvrirons nous la prochaine fois ?