déc.16
Un couple d'écrivains en visite au lycée .
dans la catégorie Réservé aux lycéens
Mercredi 07 décembre, la classe de Première L se prépare à accueillir et à interwiever durant une heure, les auteurs de Génutopium : Clothilde Henry, une ancienne élève de l’établissement et son fiancé Khalid . Ils viennent de publier un roman à quatre mains qui raconte les aventures initiatiques de la jeune Oukade dans un univers où les êtres vivants, une poignée de rescapés, sont répartis en quatre segments : le Bium, l’Unium, le Trium et le Quantium.
Les élèves ont d’abord demandé quel était le déclic qui les avait mis en écriture : ils souhaitaient dénoncer les clivages dans notre société . Pour composer leur trilogie, ils ont expliqué leur méthode : d’abord définir la trame avant d’ inventer une société avec toute son organisation . Intrigués par les prénoms des personnages , les élèves ont demandé des informations sur leurs origines et Clothilde a répondu qu’ils avaient choisi des prénoms de différentes origines en mêlant les civilisations et les époques . Oukade signifie en arabe : avoir un lien.
Interrogés ensuite sur leurs principales sources d'inspiration , Khalid a évoqué la littérature classique, certains ouvrage philosophiques et au cinéma, Divergente ainsi que Hunger games.
La classe chercha également à savoir si des désaccords étaient survenus pendant l'écriture . « Il fallait ce que ça plaise aux deux . Sinon on effaçait » répondit Clothilde en souriant ; Il leur a fallu vingt mois pour le premier tome et ils sont actuellement en train d’écrire le second qui devrait paraître dans un an et demi environ. A noter que tous deux sont évidemment salariés et actifs : Clothilde travaille chez Thalés et Khalid pour l’INSEE.
Le titre Genutopium est un mot valise : il contient à la fois gène, utopie, opium
et il a été déposé; Il est donc devenu protégé au titre de la propriété intellectuelle . Soucieux de faire passer des idéaux et de véhiculer un message de paix, nos jeunes auteurs insistent sur la nécessité pour les jeunes de l’idée de vivre ensemble; Questionnés sur la présence de la religion dans leur ouvrage , les écrivains ont répondu qu’il ne s'agit pas tellement de religion mais plutôt d'adhésion a des groupes de valeurs.
Pourquoi un livre pour les adolescents ? a demandé la classe et comment parvenir à éviter d’avoir deux styles d'écriture . Clothilde reconnaît qu’ils ont deux styles différents mais qu’à force de relire leurs phrases, ils parvenaient à adopter un style plus uniforme presque naturellement .
Quand on leur a ensuite demandé comment leur roman a été accueilli par la critique , ils ont évoqué la diversité des opinions ; Par exemple,les chapitre consacrés au jeux quadratiques ont été aimées par certains lecteurs et pourtant critiqués par de nombreux autres.
Les élèves étaient également désireux de savoir comment avait été créée la maison d'édition . Khalid leur avoue alors qu’il adore monter des sociétés notamment par action simplifiée
Face au reproche de manquer d’originalité, ils affirment que ce n'est pas un problème et qu’il n’envisagent nullement de se comparer aux grand modèles de dystopies comme 1984 de Orwell ou Le meilleur des Mondes de Huxley .
Ils qualifient leur travail comme « une aventure intellectuelle pour l'héroïne entre essai et roman. »
Enfin, les élèves ont voulu comprendre quel était le véritable pouvoir de cet ordinateur central, le Génos qui inscrit et répartit l’ensemble des individu dans des groupes . « Est-ce que le Genos décide pour les individus? » demanda une élève . Il s’efforce d’optimiser les compétences des individus mais il lui arrive d’être pris en défaut
En dernier lieu , la classe chercha à comprendre quelles ont été les influences des personnes réelles et si des portraits reconnaissables apparaissent çà et là dans le texte . "C’est vraiment très diffus ", leur explique Clothilde.
Pour résumer leur scénario, il s’agit de l’histoire du dernier territoire viable des survivants d'une guerre confessionnelle qui sont répertoriés dés la naissance et doivent adhérer à un segment.
Khalid affirma qu’ils ont cherché à cibler les ados sans pour autant renoncer à des prétentions scientifiques. En tout cas, ils ont donné vie à un univers cohérent qui propose des interrogations philosophiques pertinentes et on a bien senti que pour eux, écrire à deux .,c’est avant tout révéler une convergence d'idées . A Khalid encore le mot de la fin en nous rappelant que l’écriture n’est pas un but en soi mais simplement un moyen de parvenir à ses fins. Pari réussi ; Vivement le tome 2. Et merci mille fois pour ce moment partagé .