C'était bien sûr le principal point commun des trois poèmes : tous trois faisaient référence à une femme aimée qui possède des qualités telles qu'elles ont fait naître l'amour des poètes ;  Examinons donc dans un premier temps les portraits de ces trois muses. Cet amour est exprimé dans les trois poèmes : et que j'aime et qui m'aime écrit Verlaine au vers 2 avant d'ajouter : elle m'aime et comprend au vers 4: elle le soigne quand il souffre et le poète se souvient de son nom "doux et sonore" ainsi que de son regard "pareil au regard des statues "  et de sa voix "lointaine , calme et grave" ; Desnos lui aussi, rêve souvent de cette femme au "corps vivant" et sa voix lui est également chère (au vers 2); Son amour est  mentionné et cette femme est décrite comme "la seule qui compte aujourd'hui pour moi"; Claude Roy prononce lui aussi le nom de cette femme un peu comme une prière ou une incantation pour la faire revivre "j'ai dit son nom à voix haute" et il cherche à ne faire qu'un avec elle: même leurs ombres séparées semblent se toucher et se rejoindre. En effet, dans les trois poèmes, nous ressentons le désir de fusion, d'union avec la femme aimée qui semble parfois s'échapper: Verlaine la compare à une femme disparue, peut être décédée et on peut songer à son amour pour sa cousine Elisa; Desnos évoque son incapacité à "atteindre ce corps vivant" et compare cette femme avec une ombre ou un fantôme, sans doute à cause du caractère évanescent de sa présence; On ne sait pas si cette femme est décédée ou si elle est juste inaccessible et Claude Roy montre dans son poème que le temps de l'amour  est éphémère  aussi fragile qu'un battement de cil " et que ceux qui s'aiment finiront toujours par devoir se séparer. 

Ces poèmes se ressemblent beaucoup car les thèmes qu'il développent sont identiques, leur tonalité est lyrique et même si un siècle les sépare, ils abordent vraiment des types d'amour semblables; Toutefois, on peut noter que celui de Verlaine voit plutôt la femme de ses rêves comme une femme imaginaire , mystérieuse et qui combine des caractéristiques telles que l'amour maternel et l'amour d'une femme disparue; Il ne s'agit pas de sa compagne ou de la femme dont il est amoureux; les deux autre poètes, en revanche, brossent le portrait d'une femme plus réelle qui a les traits de leur compagne et l'amour qu'ils célèbrent , semble un amour quotidien qui a été vécu "tant je l'ai regardée, caressée merveille" ; Les femmes des deux derniers poèmes ont une présence réelle supérieure à la femme imaginaire de Verlaine ; De plus , la dimension élégiaque est davantage présente dans le poème de Claude Roy; le poète se désespère de ne pouvoir retenir la femme aimée et de la voir s'échapper dès qu'il se réveille; Peut-être s'agit 'il d'une femme qu'il a aimée et qu'il ne retrouve qu'en rêve ? On voit bien la puissance du rêve dans les trois textes et la crainte de la séparation.

L'étude du sonnet de Verlaine devait mettre en évidence les rimes embrassées des alexandrins. Le lyrisme est marqué par l'usage des pronoms personnels  comme je et m' (ce qu'on appelle marques de la subjectivité) et par la musicalité des vers avec les assonances en an (étrange et pénétrant, comprend, transparent, pleurant) te les nombreuse répétition des mots qui assurent des parentés sonores ; on note aussi la présence d'une ponctuation expressive (2 ? et ! ); le poète exprime des regrets avec le mot hélas et la mention des aimés qui sont morts.

Lisez la correction du commentaire  qui comporte une introduction ainsi que le plan détaillé en ouvrant la pièce jointe ci-dessous...vous trouverez également pour les curieux désireux de mieux connaître Verlaine, un résumé de son art poétique.

La modernité du poème de Claude Roy est liée à sa forme originale

Que retenir du romantisme ?  C'est un mouvement important en Europe et il se rapproche du baroque en opposition donc au classicisme; Il traduit le mal du siècle d'une génération troublée par les changements politiques rapides. Il se caractérise par un refus des règles,une expression du moi, de sa solitude, de la nostalgie du passé. Il célèbre elles paysages d'une Nature sauvage et pleine de mystère. Il précède le Parnasse (appelé aussi Art pour l'Art)  qui refuse l'engament politique des poètes et diminue fortement la part de lyrisme. Le symbolisme qui lui succède milite pour une poésie suggestive et sonore; Verlaine est donc un précurseur du symbolisme. Pour Rimbaud la fonction d'un poète est d'être un voyant capable d'exprimer ce qui ne peut pas l'être. Pour Mallarmé, le poète doit "donner un sens plus pur aux mots de la tribu"