Je te vois au loin avec ton armure de titane,

dans un nuage qui te protège de toutes balles,

Avec ton sourire et ta foi qui te condamnent,

Au milieu  de toutes ces embuscades.

 

Sur le front tes amis s'éteignent à toutes balles,

Devant toi les ennemis qui s'acharnent,

Au loin des obus menacent ta vie,

Mais pour toi ton seul but est de sauver ta patrie.

 

La couleur que tu rêves de voir est le blanc,

Mais la seule que tu vois est rouge sang,

Tu attends cette lumière qui vous délivrera tous,

Toute noire, elle n'en est que plus douce.

 

Les carnages et les victoires sont tes grands amours,

Sans oublier ta foi pour les grands discours,

Elle t'a permis de  tenir durant des jours,

Sans la peur de voir le néant pour toujours.

 

Au pied de ton destin, l'amour d'une mère,

Qui à tout fait pour le bonheur de son fils,

La mort te semble alors le dernier recours,

Qui te traverse l'esprit à chaque bruit sourd.

 

Tu te bats dans un champs funeste,

Ou les armes chahutent sans cesse,

Et les chacals finissent les restes,

Sans  vraiment aucune politesse.

 

Couchés dans des herbes épaisse,

A l'abri de toutes espèces,

La fatigue rôde et tout le monde s'endort,

Brisés par les rêves affreux créés par la mort.

 

La rage est un goût qui leur donne la forme,

Pour éviter les larmes qui prennent forme,

Ce remède est pratiqué tous les jours,

Pour que la mort ne soit pas au goût du jour.       Ryan   

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Brave petit soldat

 

Brave p’tit soldat de toutes nations en guerre,

Dont le doux regard brille d’une ardeur guerrière.

Pour aller combattre la patrie ennemie,

Tu marches vers l’ennemi sans être affaibli.

 

Brave petit soldat, la folie t’envahit,

Tu vois tes compagnons mourir de maladie.

Couvert de fleurs, vous les enterrez à l’abri

Pour garder foi en l’existence du paradis.

 

Tes jours sur ce champ de bataille sont comptés,

Le beau rêve fini, le cauchemar recommence.

Tu charges ton arme et commence à tirer,

Parfois sur des hommes d’une grande innocence.

 

Quand la balle meurtrière vient arrêter tes pas,

Tu comprends alors que tu meurs avec mérite,

Mais que ta mort est inutile pour un combat.

Brave petit soldats, rejoins-nous sous les fleurs.            Gauvain 

 

 

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Entendez vous cette silencieuse marche ?

C’est l’ennemi qui, craintivement approche 

Compagnons ! Chargez les canons ! 

Ils sont seuls, et sans peine nous vaincrons

 

Entendez vous cette pressante foulée ?

C’est l’ennemi qui, sûrement l’avant poste a franchi ! 

Mes amis ! Alignez vos fusils !
Nous sommes semblables, nous pouvons gagner !

 

Entendez vous cette foule qui hurle ?

C’est l’ennemi qui, nous assiège !

Mes frères ! Surveillez nos arrières !

Ils sont trop nombreux ! Il nous faut quitter ces terres !

 

Entendez vous ce puissant bruit fracassant ?

C’est l’ennemi qui nous bombarde !

Seigneur ! Me prenez vous maintenant ?

Je suis seul, sous leur tirs je succombe.            Antoine 

 

 

Seul ou en compagnie tu combats

Dans une confiance aveugle tu te bats

L’ennemi passe puis tu l’abats

Par devant ou avec un coup bas

La souffrance de l’homme enfouie

Sous les cris de vengeance

Est hachée par l’étourdissant bruit

De la mort qui doucement s’avance

Happant le front ligne après ligne

Dans ce trou où tu es acculé

Tu vois tes camarades exploser

Alors toi aussi  tu t’alignes

Tu la sens cette terre humide

Qui aspire la vie de tous ces hommes

Elle est froide et  avide

Gentiment elle t’assomme

C’est enfin fini mais tu te rappelles

De cette fille, ce soir-là, à Paris

Qui rien que pour toi, a souri dans ce lit

Et tu te dis qu’habillée de noir elle est bien belle.               Thomas   

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soldats5.jpg, juil. 2018

 

Ce poème est à nos pères, partis

Défendre nos terres au prix de leur vie .

Pour nos mères restées là, qui nous rassurent

Nous protégeant de cette vie de blessure.

 

Ce poème est pour ces enfants vagabondant

Dans nos rues, délaissés par leurs propres parents 

Pour tous ces fils de la guerre, nos envahisseurs

Responsables de la douleur de nos cœurs. 

 

A tous ces gens, je leur chanterai mon histoire.

Celle de nos vies à tout jamais assombries.

Privé de notre liberté, désormais soumis

Mon peuple vit dans ces ruines dépourvu d’espoir.

 

Ce fut à mon école, où tout a débuté.

Terrés sous nos tables, voyant les murs s’affaisser,

Les corps ensevelis, souvenirs de vie passée.

L’horreur nous fait grandir, inutile de lutter.

 

J’ai vieilli à en devenir père de mon frère,

Car ce jour là, ma famille me fut arrachée.

Garant de mon sang, il faut que mon nom prospère.

La guerre est là, elle s’est échappée des tranchées.

 

Menant avec elle ces barbares arrogants,

Armes au poing, tuant comme par passion,

Les nôtres qui autrefois portaient si fidèlement

Cette étoile jaune, signe de notre religion.                  Nicolas