Etape 1 :  Problématiser et reformuler .Incontournable, elle consiste à comprendre quel est le problème ou l'interrogation soulevée par le sujet proposé.

Exemples de problématisations :  Sujet : le rôle du conflit dans Oedipe Roi ; ce sujet consiste à réfléchir aux fonctions du thème du conflit dans la

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tragédie et à montrer quels rôles il joue; il imoortedocn de déterminer quel sont les conflits et ensuite de procéder à une taxinomie des différents affrontement en réfléchissant à ce qui les provoque, au moment où ils interviennent, à qui ils concernent et comment ils vont se résoudre .  (conflit face aux Dieux, conflits familiaux pour le pouvoir ou la suprématie , conflit intérieur , Pensez à poser des questions simple du type : qui affronte qui, quand , comment  et pourquoi et qui l'emporte . De la qualité de cette étape dépend en très grande partie la réussite de la dissertation rédigée. Autre exemple : Jocaste : un personnage complexe ?  Si on problématise ce sujet, on se demande qui est Jocaste, quels sont ses différents aspects et comment elle évolue au sein de l'oeuvre; A la fois mère coupable et consolatrice, réconfortante et troublante, amante et objet de convoitise pour le petit enfant ,elle fait s'affronter le père et le fils , le frère et le mari. Elle doute de la parole des dieux mais se donne la mort dès qu'elle comprend qu'il ont fait s'accomplir l'oracle .femme joueuse et joyeuse, elle sait également se montrer grave et mystérieuse. comme recueilli sur certains plans .  

Etape 2 la recherche des idées la plus longue et celle qui se fonde essentiellement sur vos connaissances des oeuvres ; 

Parvenus à ce stade, beaucoup d'élèves commettent l'erreur  de rédiger cette étape et de considérer qu leur travail est terminé. Loin de là, il ne fait que commencer et les matériaux collectés devront  ensuite être triés, construits et insérés dans un déroulement argumentatif. C'est le moment de relire ses cours et de penser à tout ce qui a été dit ou noté à propos de ce thème dans l'oeuvre. La méthode la plus simple est d'établir des listes avec la mention des passages  relevés.

Sophocle : colère du roi , elle se manifeste  après le récit de Créon contre le meurtrier de Laïos qu'il condamne à l'exil et au rejet de tous; l'entretien avec Tiresias révèle ensuite la colère du roi qui traite le prophète de plus méchant des méchants et évoque sa fureur comparée à cele d'un roc.   Traité de criminel, Oedipe entre alors en fureur, une fureur qualifiée de farouche par Tiresias.  Et le choeur tente de lui faire comprendre qu'il parle sous l'effet de sa colère et que la colère  est mauvaise conseillère ;  le face à face (agôn est le mot grec qui désigne une joute verbale, un conflit en paroles ) entre Créon et Oedipe révèle encore une fois la fureur du roi.   Créon voit son souverain hors de lui même et méchant, prompt à condamner sans preuve. Le choeur somme les deux hommes de cesser de se quereller et Jocaste effrayée par la colère de son époux tente de le faire rentrer au palais; le choeur demande à Oedipe de recouvrer son sang-froid et Créon lui explique qu'avec la haine au cour et un caractère comme il en a un , cela finira par se retourner contre lui. Le choeur ajoute ensuite un commentaire qui varie selon les traductions : "la démesure enfante le tyran " peut également se traduire par "la violence fait le roi " . Après les révélations du messager corinthien, Oedipe se fâche contre sa mère qui tente de l'arrêter dans la recherche de ses véritables origines; Il se déclare exaspéré; A la fin de la pièce Créon pourtant ne lui reprochera point ses insultes de naguère et le laissera partir .

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paso65.jpg, nov. 2016

Pasolini : dans le prologue, le conflit est centré autour de la haine du père envers ce fils nouveau-né qu'il prend par les pieds et auquel il lance de long regards chargés d'animosité. L'intertitre affiche clairement cet antagonisme. Dans le récit du mythe , on retrouve un personnage d'oedipe colérique, tricheur et brutal avec se camarades qui l'accusent. Il se montre également extrêmement vindicatif avec les messagers et les oracles; Il malmène Tiresias et crie  violemment; il rudoie également Créon  qui en face de lui semble terrorisé ,et même Jocaste qu'il maintient fermement au sien de leur chambre et dans le couloir du palais. Le paroxysme de sa violence est réservé à la scène du meurtre de Laïos: c'est l'une des plus longues du film et l'acteur crie de manière très exagérée et expressive . Tout au long du film, Oedipe se montre violent en paroles et en actions: il bouscule, malmène ses proches , les insulte. La violence du personnage peut être caractérisée comme une force brutale , souvent destructrice et qu'il ne peut contrôler ; L'image symbolique de la main mordue , leitmotiv du film, fait référence à cette idée; Dans le désert, il menace de mort le vieux berger qui refuse de parler et Tirerais constate qu'il ne parvient pas à se maîtriser. On peut donc se demander si cette violence inhérente au personnage est provoquée par les circonstances et son destin tragique ou si elle le mène à sa perte ; Son caractère excessif est souligné , tour à tour par Jocaste, le choeur et même Tiresias. 

Etape 3 : le plan détaillé  

On tente d'y répartir les idées et de les organiser selon des enchainements logiques du type causes/conséquences/ effets ou ici en définissant, par exemple,  les situations d'affrontements .

1. Un affrontement avec son destin

a) colère face aux Dieux 

b) colère face aux oracles

2. Une colère permanente et une violence inhérente

a) la haine père/fils du prologue : le complexe d'Oedipe

b) le meurtre du père : une scène hyperviolente

c) Oedipe brutal: rudoie sa  mère 

3. Oedipe : l'excès qui mène à sa perte ?

a) une colère que tous lui reprochent : le choeur, Tiresias et Jocaste

b) une colère proche de l'hybris : la menace du toi tyran

c) une colère qui déforme et n'épargne personne 

En conclusion, le personnage d'Oedipe, conformément aux principes qui structurent la tragédie grecque, affronte son destin sous la forme de scènes d'agon , réparties entre les différents acteurs ; Ces affrontements font avancer l'action et préparent le personnage principal à accepter son destin et les révélations qui vont causer sa perte. Ce lent dévoilement se fait dans la douleur et on peut émettre l'idée que chaque pas vers la connaissance pleine et entière de ce que nous sommes passe par une série de renoncements qui peuvent s'opérer avec violence. Motif essentiel de l'oeuvre, la colère du héros est aussi ce qui lui permet de rester humain et de continuer à se battre conter ce qui finira de toute façon par l'écraser. Avec un sort comme celui qu'a subi sa famille, on pourrait nous aussi se laisser aller à exprimer notre colère mais aurions- nous tous le courage d'affronter notre destinée  ?