Une lueur d'espoir (Valentine Veillon)

Maxime était inconfortablement assis et fermait les yeux afin de ne pas entendre le moindre son, le moindre bruit. Il s’évada pendant quelques minutes qui lui parurent des heures entières. A ce moment-là, il se sentit léger et apaisé, l’esprit libre et détendu. Soudain, une voix forte, perçante et résonnante appela le jeune homme. Il sortit de cet apaisement,  de ce bien-être qui n’avait été qu’éphémère mais si agréable pour lui. Il se leva et suivit cette voix qu’il venait d’entendre. Elle l’amena à une place bien précise au milieu d’un très grand espace. Il essayait de faire le vide dans son esprit. Maxime se retrouva dans une position fort déplaisante, il se sentait oppressé, lourd et stressé. Tous les membres de son corps se raidirent comme des piquets.

Tout à coup, la même voix assourdissante retentit une nouvelle fois, il changea de position mais celle-ci restait inhospitalière. Elle retentit une seconde fois. Puis, une détonation se fit entendre. Maxime quitta cette position. Il ressentait toujours un  mal-être qu’il ne souhaitait à personne de ressentir. Le souffle coupé, les sueurs froides,  la nervosité, l’impression de lourdeur… Devant lui, il essaya d’atteindre une silhouette qui n’était que très peu visible. On ne voyait qu’un point à l’horizon mais lui, il ne voyait qu’elle. Cette silhouette pouvait-elle l’aider ? Serait-elle la clef qui lui ouvrirait  les portes de son propre paradis et qui lui permettrait de vider son esprit ? Pouvait-elle lui faire retrouver cette sérénité ? Autour de lui un nombre incalculable de lueurs blanches apparaissaient et disparaissaient. Son visage était fouetté par le vent froid. Il se fixait un objectif pour essayer de se motiver. Plus le jeune homme avançait, plus la silhouette se dessinait clairement. Un espoir naquit. Il comprit qu’avancer vers cette silhouette lui procurait cette sensation de sérénité, d’apaisement, de légèreté qu’il avait perdue auparavant. Maxime n’était plus qu’à cent mètres de cette silhouette, il était partagé entre ce mal-être qui l’étouffait,  lui coupait le souffle, lui insensibilisait les jambes et ce bien-être, cette plénitude qui n’était que peu présents et qui avaient des difficultés à se réinstaller. Il ne restait plus qu’une dizaine de mètres et les lueurs blanches se firent de plus en plus nombreuses. Il fit un dernier effort en pensant fort que celui-ci  porterait ses fruits et  qu’il serait le dernier qu’il aurait besoin de faire pour atteindre son objectif. Quelques secondes après cet effort final Maxime atteignit enfin la silhouette.

Le jeune homme passa le relais à son compagnon qui s’élança aussitôt. L’arbitre cria de sa voix tonitruante l’arrivée du premier coureur. Ils étaient en tête. Maxime était épuisé par cette longue course. Il put  enfin se reposer et reprendre son souffle.  Tout espoir de victoire reposait désormais sur les épaules de son camarade. Maxime était fier de lui, il avait réalisé une superbe performance. Jamais personne ne fit un si beau score.