Braquage légal (Sabine)

Marchant d'un pas rapide et assuré vers un grand bâtiment, Marc était à la fois

excité et un peu inquiet, car le moment qu'il attendait fut arrivé : il allait braquer une

banque.

 

 

         Depuis plusieurs semaines déjà, ils avaient tout prévu, lui et ses deux meilleurs

amis et collègues depuis longtemps. Leur plan était simple mais efficace. Marc et

Alexandre seront les seuls à entrer dans la banque. Marc ouvrira la salle où se trouvent

les coffres pendant que son coéquipier  menacera les employés de son pistolet et les

enfermera dans un bureau. Au même moment, Valérian amènera la camionnette devant

le bâtiment et attendra la sortie des deux autres avec l'argent pour pouvoir démarrer.

 

 

         Le poste de police se trouvait à l'autre bout de la ville, ce qui laissait à Marc et ses

compagnons un maximum de temps avant l’arrivée de la police. Il avait aussi choisi, avec

l'accord d’Alexandre et Valérian, ce jour pluvieux afin que peu de témoins ne soient

présents.

 

 

         Cet argent, il en avait besoin. A une centaine de kilomètre plus loin, sa femme,

malade, attendait des soins qu'il ne pouvait pas payer. A cela s'ajoutait une grande misère

ainsi que trois enfants à nourrir. Il avait tout de même bien pris soin de ne pas mettre sa

famille au courant de ses projets, aujourd'hui mis en action.

 

 

         Tout se passa comme il l'avait pensé. Marc en fut ravi. Il fut même surpris de voir

la facilité avec laquelle il arriva à ouvrir la salle des coffres. Malgré cela, il ne baissa pas sa

méfiance car à tout moment, la police pouvait surgir. En entrant dans la salle, il découvrit

des dizaines de coffres et, au centre, un énorme carton contant des sacs. Il en ouvrit un

 

et vit une quantité stupéfiante de billets. Il appela Alexandre et se hâta de récupérer, avec

lui, autant de sacs d'argent qu'il pouvait prendre. En sortant, il se réjouit de voir Valérian

dans la camionnette, le coffre déjà ouvert. Marc regarda autour de lui. La police n’était

pas là et les quelques personnes qui se trouvaient dans la rue n’osaient pas l’appeler.

Marc n’en fut pas mécontent. Sans se poser de questions, il se rua vers le véhicule, jeta

les sacs dans le coffre et attendit qu’Alexandre ait fait de même avant de le refermer.

 

 

         Mais soudain, avant qu'il ne puisse monter dans le camion, Marc entendit une voix

derrière lui qui le surprit :

 

         « -Coupez ! C'était parfait, vous pouvez prendre une pause. »

 

Il souffla et se dit que le métier d'acteur n'était pas toujours de tout repos.