La malédiction (Luke)

L’homme dormait, à genoux, et son buste oscillait lentement, au rythme de sa respiration. Il était deux heures du matin, et le manoir était plongé dans un silence profond. Aucune lumière n’était allumée, les fenêtres étaient fermées, on ne voyait et on n’entendait rien, absolument rien comme si le manoir était dans l'espace.

 

L'homme se réveilla en sursaut en se demandant où il était. Il chercha une sortie mais se retrouva dans une pièce étrange où il n'y avait qu’une chaise, une table et des bougies. Il voulut tout de suite quitter cette pièce et continuer de rechercher la sortie du manoir mais la porte avais disparut, il était piégé dans cette salle presque vide. Après un moment de réflexion, il chercha le moyen de casser le mur, il regarda ce qu'il avait dans sa poche : pas grand-chose, juste un couteau suisse. Plusieurs heures plus tard, après une longue journée sans manger et sans boire, il commença à désespérer. Il se demanda si ce n’était pas une énigme, mais quelle était la solution et que lui arriverait-t-il si il ne la trouvait pas ? Il chercha des indices partout dans la pièce. Après un long moment, il découvrit une porte secrète cachée derrière le papier peint. Il découpa autour avec son couteau suisse. Il prit son élan et se lança contre la porte de toutes ses forces. Il se retrouva dans une nouvelle pièce, toujours sans issu, mais cette fois-ci il y avait plein d'objets. Il commença tout de suite à chercher de nouveaux indices et peut-être la ou les solutions. Plusieurs jours plus tard, trop affaibli, il décida de se suicider pour enfin sortir de cet enfer. Le lendemain, quelqu'un d'autre apparut dans le manoir, il dormait à genoux, et oscillait lentement, au rythme de sa respiration. Lorsqu'il se réveilla en sursaut, il commença à chercher une sortie comme son prédécesseur et se retrouva dans la même pièce où l'autre homme était entré et lui aussi passa plusieurs journées  à souffrir avant de se suicider. Puis un autre homme apparut et il lui arriva la même chose. C’était le début d'une longue et tragique malédiction.

 

« Fin » dit Mathis, toute la classe applaudit sauf certains qui parlaient avec leurs voisins. Le professeur de français demanda à tout le monde de se calmer et à ceux qui parlaient, de se taire. Mathis, déçu de ce qu'il avait fait, se disait qu'il allait avoir une mauvaise note. Le professeur, au contraire, pensait que c'était bien réussi et qu'il avait bien articulé. Il réfléchit quelques instants et dit « Mathis, 18 ».