La fin d'une vie (Maëlis)

 L’homme dormait, à genoux, et son buste oscillait lentement, au rythme de sa respiration. Il était deux heures du matin, et le manoir était plongé dans un silence profond.

 Les traits de son visage étaient tirés, on pouvait distinguer chacun de ses os. Cela faisait près d’une semaine qu’il n’avait pas mangé un vrai repas et qu’il n’était pas sorti de cette lugubre pièce.

 

Au petit matin, la porte s’ouvrit et un rayon du soleil vint se poser sur ses lourdes paupières.

Il réussit tant bien que mal à ouvrir les yeux et aperçut deux ombres.

C’était encore ces deux hommes, « deux frères » pensa-t-il. Ils avaient tous les deux des visages graves, et dégageaient cette odeur si particulière ... Ils tenaient entre leurs mains ces outils de torture auxquels l’homme ne pouvait donner de noms.

Cela faisait une semaine que les deux protagonistes, venaient tous les jours, à la même heure. Ils parlaient ce langage que l’homme ne comprenait pas.

Ils chuchotaient comme pour ne pas être entendus, et parfois ils parlaient plus fort ce qui effrayait le pauvre homme qui semblait si perdu.

« Mais que veulent-ils ? Que cherchent-ils ? » se demandait-il parfois.

L’homme était de plus en plus inquiet ne sachant pas ce qui se passait.

« A Demain », lui dit un des hommes en blanc. Puis ils repartirent

L’homme avait encore une fois passé sa nuit à genoux et ne se doutait pas que ce nouveau jour venu allait être pour lui le plus douloureux de sa vie.

 

Comme à l’accoutumée, les hommes revinrent au bon matin et l’un deux, après avoir longuement hésité, se mit à parler : « Je suis désolé  mais c’est terminé »

L’homme se mit à pleurer toutes les larmes de son corps et se jeta  sur la tête  de lit  abasourdi par cette nouvelle. Il prit la main de cette femme qui semblait dormir et cria « Reste avec moi maman ! »