Lucas

Et elle partit, tenant sa fille dans ses bras à la recherche folle mais pas désespérée, d’un simple jouet d’enfant, d’une toute petite poupée en chiffon, dans ce monde cruel et obscur qu’était la guerre (…)

La mère et sa fille marchaient lentement en regardant droit devant elles comme si elles étaient télécommandées, marchant vers la poupée, entourées d’explosions d’obus démolissant tout sur leur passage. Jusqu’au moment où elles virent un petit garçon d’au moins sept ans prit la poupée et il la serra contre sa poitrine en les fixant comme s’il allait les manger. La mère s’appelait Martine et sa fille Claudine. Martine demanda au petit garçon son nom, sans réponse. Elle s’approcha donc doucement du petit. Sûrement par peur, il courut vers une autre personne de l’autre côté de la route, une fois le petit et cette mystérieuse personne, au loin, un obus éclata sur eux. Il ne resta plus que des poussières… Claudine tomba à terre en pleurant de tristesse et de colère envers la guerre si injuste dont elle ne connaissait pas les causes. Sa mère la serra dans ses bras en la soulageant avec des mots doux. Elles étaient là, entourées d’explosions, de cadavres, de mitraillettes, debout se serrant l’une contre l’autre, quand tout d’un coup, un homme arriva en courant et leur cria de le suivre car elles étaient en danger. Mais elles ne réagissaient pas comme si elles n’avaient plus d’espoir, comme si elles voulaient quitter ce monde de fous ensemble. Mais l’homme n’abandonna pas et prit la fille dans les bras, puis la mère par la main. L’homme les avait emmenées dans une cave chez lui et dès leur arrivée, l’étranger ressortit pour aller chercher d’autres survivants. Martine et sa fille regardaient autour d’elles et constatèrent qu’elles n’étaient pas seules. Elles étaient en compagnie d’autres réfugiés, malades ou blessés. Dix minutes après leurs arrivée, Claudine qui était endormie dans les bras de sa mère, se réveilla d’un coup en poussant des cries de douleurs en criant : « Mon bras ! Mon bras ! ». Sa mère, enleva le pull de sa fille et remarqua une plaie profonde remplie de sang avec des morceaux d’obus. Une femme se leva en affirmant qu’elle était médecin et en regardant la plaie dit qu’elle était infectée et qu’il fallait désinfecter, le seul problème, c’était que le seul désinfectant disponible était de l’alcool à 90°. Le médecin demanda la permission à Martine, qui accepta immédiatement. Claudine souffrait tellement qu’elle s’évanouit.

A son réveil, elle était dans un lit d’hôpital entourée  d’autres blessés. Elle appela immédiatement sa mère, sans réponse. Un docteur accourut vers Claudine avec joie.

- « Pourquoi êtes-vous si heureux de me voir me réveiller ? » demanda Claudine intriguée.

- « Tu est resté sept mois dans le coma, nous n’avions plus d’espoir ! »

- « Où est ma maman, Martine ? » demanda Claudine

- « Ta mère a été forte mais elle a dû se sacrifier pour te sauver … » répondit le docteur tristement »

Claudine se mit à pleurer, comme le ferait n’importe quelle fille ayant perdu sa mère. Le médecin la prit dans ses bras et dit :

-         « Ta mère avait le choix entre sa vie et la tienne, elle n’a pas hésitée et a choisi la tienne »

-         « Que s’est-il passé ? » demanda Claudine sous le choc

 A ce moment, l’homme qui avait amené Martine et sa fille dans la cave s’approcha du lit doucement avec un visage à la fois heureux et triste :

-         « Comment vas-tu mon enfant ? »

-         « Bien, que s’est-il passé avec ma mère ? » questionna Claudine une nouvelle fois

-         « Ta mère était la plus courageuse du groupe, elle était … »

Alors que l’étranger allait terminer sa phrase, des coups de mitraillettes retentirent dans l’hôpital. C’était des nazis, ils abattaient tout le monde sur leur passage. Une fois arrivés au lit de Claudine, ils la visèrent, quand un homme, Adolf Hitler, arrêta le tireur. Un sourire lui monta aux lèvres et il se jeta sur Claudine, elle sauta du lit avant de se faire attrapa et courut hors de l’hôpital. Les nazis avec Hitler à sa tête la coursèrent dans les rues sans lui tirer dessus. Elle se retourna pour voir si elle les avait semées et trébucha contre des escaliers. Une fois Hitler arrivé à côté de Claudine, il regarda autour de lui et tira sa tête qui était en fait un masque. C’est à ce moment que Claudine reconnut sa mère et avec elle derrière les survivants qui étaient dans la cave avec elle.

Claudine horrifiée, prit sa mère dans les bras et dit :

-         « Pourquoi as-tu abattu tous ces innocents ? »

-         « Pour te sauver ma fille » répondu Martine

-         «  Pour me sauver de quoi ? » questionna Claudine.

-         « Hé bien, de tous ces ennemis français ! »

-         « Mais nous sommes français maman » rétorqua Claudine.

-         « Non ! Nous sommes allemands ! » contredit Martine.

-         « Mais que t’arrive- t’il nous avons toujours été français ! »

A l’instant où Claudine termina sa phrase, sa mère tira sa tête vers le haut, c’était encore un masque, et Claudine vit que c’était en fait Hitler :

-         « Je savais que vous étiez français » cria Adolf Hitler

Il sortit son arme et tira en plein cœur sur Claudine …