"Quand je ne pourrai plus..."

Quand je ne pourrai plus aller au bout du monde

Que l’univers entier sera un bout de moi

Quand le soleil d’hiver me dira « autrefois »

Et que la Terre enfin ne me sera plus ronde

 

 

 

Que me restera-t-il ? Quelques pâles souv’nirs

Brillants près de l’enfance, éteints dans mes hiers

De chipoteux remords et des regrets bien pires

Autour de mon nombril emmitouflé d’hiver.

 

 

 

Je pourrai dire souriante que j’ai un jour été

Que je ne l’savais pas avant d’être édentée

Puis j’irai arroser mon champ de stalagmites

 

 

 

J’aurai encore mes bras et je pourrai serrer

Dans d’ultimes câlins mon torse nourricier

Duquel s’échappera des odeurs d’antimites.