Mimo

Tout doux ma pâleur d’un matin, mon petit Roi

Sans cris, mon blond même pas coquin, tranquille et 

Sage mon divin, si longtemps ; éternel émoi

D’un amour infini qui coule pour semer.

 

 

 

 

Si fort la vie, trop rebelle pour ma poigne

La pousse d’un duvet plus brun, plus jaune paille

Et la voix qui durcit et les cris qui éloignent.

Revanche du silence qui naît dans la marmaille.

 

 

 

 

Il a les mains tendues vers du plus que l’amour,

Dans ses poches, des cailloux d’infortune,

Des rendez-vous rêvés, des loups apprivoisés

 

 

Qui courent à ses côtés la nuit dans les étoiles.

Un enfant en colère qui dit « non » et dévoile

Un cœur trop fatigué d’avoir autant aimé.