Aurore

Tu t’es appelée Aube parce que je t’ai choisie

Pour saisir le maillon qui pend de mon nombril

Pour y lover le tien en fer et fantaisie

Et pour t’y arrimer comme on serre un baril

 

 

 

Qui n’a pas explosé, et qu’on reste le dernier,

Le dernier naufragé à pouvoir respirer

A savoir raconter la vie qui sait plier

Les vierges en fer armé qui refusent d’enfanter.

 

 

 

Pour tous les mots en –age, le saccage, le carnage

Le pillage et la rage, j’ai inventé une nage

Qui commence au matin pour ne plus s’achever

 

 

 

Et quand la femme Narsès m’en demand’ra le nom

Je ferai la modeste et un petit plongeon

Avant de parler d’Aube, mon Aure qui sait nager