Aurore
Par Laure Sorasso le 31 octobre 2023, 17:35 - Adresse - Lien permanent
Tu t’es appelée Aube parce que je t’ai choisie
Pour saisir le maillon qui pend de mon nombril
Pour y lover le tien en fer et fantaisie
Et pour t’y arrimer comme on serre un baril
Qui n’a pas explosé, et qu’on reste le dernier,
Le dernier naufragé à pouvoir respirer
A savoir raconter la vie qui sait plier
Les vierges en fer armé qui refusent d’enfanter.
Pour tous les mots en –age, le saccage, le carnage
Le pillage et la rage, j’ai inventé une nage
Qui commence au matin pour ne plus s’achever
Et quand la femme Narsès m’en demand’ra le nom
Je ferai la modeste et un petit plongeon
Avant de parler d’Aube, mon Aure qui sait nager