" L’impact de la conception du temps sur la pédagogie" ,


 Bonjour,

 

Personne ne sera étonné(e) du fait que “les chinois” (pour autant que je puisse en juger) n’ont pas la même conception du temps que nous (en France?, en occident?, dans les pays de tradition judéo-chrétienne?); il me semble que nous allons vers “la fin du temps” (d’où angoisse) alors qu’ici, c’est plus circulaire, rien ne s’arrête vraiment.

J’ai déjà eu l’occasion de parler de l’apparente “désorganisation” qui règne ici, ou en tout cas du fait que rien n’est planifié comme nous aimons le faire. Les dates des vacances sont connues au dernier moment, les horaires des cours varient en fonction de tout un tas d’impératifs notamment admistratifs…

En conséquence de quoi la pédagogie s’en trouve affectée, je ne sais si c’est en bien ou en mal…

  • Le cours ne s’inscrit pas dans une continuité temporelle, on ne demande pas ce qu’on a fait la dernière fois par exemple.

  • Je pense que les jeunes n’anticipent pas les cours qu’ils auront, ils se contentent de sortir le cahier qui correspond en fonction du professeur qui arrive dans leur classe (comme dans mon lycée en France d’ailleurs).

  • Ils n’ont pas d’agenda, pas de calendrier, ils attendent que les choses surviennent.

  • Le temps, et l’espace aussi d’ailleurs, est circonscrit a l’instant présent, rythmé par des musiques différentes qui poussent les jeunes comme le joueur de flute vers le stade, la cantine, la salle d’ étude…

  • L’impact sur la pédagogie est foudroyant, car, comme nous ne jurons que par les objectifs, les progressions et l’acquisition progressive de compétences, ici les éves ne savent même pas quelle compétence on veut leur faire acquérir ni où ils en sont dans l’acquisition de celle ci, c’est su ou pas, c’est tout, et de toute facon on passe à la suite. En conséquence de quoi dans une classe de 20 élèves de “4eme” seuls 4 enfants ont acquis la compétence “savoir reconnaitre et conjuguer le passé composé”, ce qui ne nous empêche pas d’avancer…