Lundi dernier, j'ai sorti un article : L'absent mais il y eu un petit problème technique. La fin a été modifiée... Dites-moi dans les commentaires quelle fin préférez-vous ?
Alors voici l'original :
19 janv. 2024
Par Lamouette2022 le 19 janv. 2024, 12:48
Lundi dernier, j'ai sorti un article : L'absent mais il y eu un petit problème technique. La fin a été modifiée... Dites-moi dans les commentaires quelle fin préférez-vous ?
Alors voici l'original :
15 janv. 2024
Par Lamouette2022 le 15 janv. 2024, 11:40
Assis au fond de la classe, le soleil se reflétait dans mes boucles rousses. Je ne comprenais rien comme d’habitude et je n’avais pas envie de comprendre. Je savais que mon avenir ne dépendait pas de mes résultats scolaires mais plutôt de ma capacité à livrer des pizzas le plus rapidement possible. La sonnerie retentit et je sortis dans l’obscurité glaciale de l’hiver pour me diriger vers le restaurant.
J’arrivai à un passage piéton, je traversai et soudain une voiture me percuta. Je fus plongé dans un monde ténébreux ; un sifflement retentit dans ma tête puis plus rien. Juste un bip régulier de cardiogramme et des picotements dans le bras, sûrement des anesthésiants. Je ne me souvenais pas de comment j’étais arrivé dans la voiture de mon père, peut-être à cause des médicaments. Une fois chez moi, je m’enfermai dans ma chambre et me posai sur mon lit avec mon portable. Une notification s’afficha : c’était le message d’un ami qui me demandait de descendre.
Dans les escaliers, je me demandais qui m’avait ramené chez moi car mon père est mort il y a quelques années et ma mère ne savait pas conduire. La vue de mon ami m’extirpa de mes pensées. Je m’assis sur un banc à côté de lui et je commençais à lui raconter ma journée : le lycée et l’accident. Il resta les yeux rivés sur son téléphone alors que je lui racontais que je m’étais fait renverser par une voiture. Il se leva et partit sans m’avoir adressé un mot, comme si j’avais été invisible à ses yeux. Soudain, une décharge électrique se fit sentir dans tout mon corps. J’eus l’impression que mon cœur allait lâcher, mes cris déchirèrent la nuit. Mon ami ne se retourna même pas. Pour la première fois depuis l’hôpital, je ressentis une douleur. Elle s'arrêta net, au bout de quelques secondes qui m’avaient paru une éternité. De retour chez moi, je me couchai pour essayer d’oublier cet étrange événement. Plus tard dans la nuit, je sus que ma mère était rentrée et j'entendis des sanglots. Probablement une journée difficile à son travail. Je ne voulais pas aller la voir, de peur de la gêner.
Encore une fois une décharge électrique se fit sentir dans tout mon corps mais cette fois j’étais dans un lieu sombre, froid et hostile. Je ne me sentais pas en sécurité. J’étais couché sur le sol, me tordant de douleur. Mes cris résonnèrent dans mon crâne mais personne ne vint. Je me sentais abandonné et trahi. Je me mis à pleurer, d’abord de petites larmes puis des gros sanglots. J’en avais marre de tout. J’en avais marre de faire le mec sympa pour qu’au final on m’abandonne, marre de rien comprendre en classe et de me faire humilier, marre de faire le mec qui va bien alors que j’étais rongé de l'intérieur. J’aurais bien aimé que tout s’arrête et rejoindre mon père. La fatigue finit par apaiser mes pensées même si c’est elle qui les avaient déclenchées.
Le lendemain matin, je me réveillai dans mon lit, regardai mes messages : j'avais reçu des messages de mon ami qui dataient de la veille. Je ne compris pas tout de suite les messages car il me demandait pourquoi je n'étais pas descendu. Soudain, ce fut clair, personne ne m’avait entendu hurler car ils ne me voyaient pas. Mon sang se glaça : j’étais devenu un fantôme. Je me mis à paniquer, plein d’effroi et désespéré : comment allai-je redevenir visible ? Je sortis de ma chambre pour aller voir ma mère et confirmer mes doutes mais elle était déjà partie travailler. Je me posai alors sur le canapé ; je ne saurai expliquer pourquoi mais je me sentais faible, vidé de toute mon énergie. Je fis alors une sieste et laissai mon portable sur un coin du canapé.
Pendant que je dormais, je sentis une main me caresser le bras, ce n’était pas désagréable, au contraire. Mais je me sentais de plus en plus triste, j’entendais des larmes et une voix qui me suppliait de me réveiller. Cette même voix s'excusait de choses que je ne comprenais pas. Un bip régulier commença à se faire entendre de plus en plus intensément et de plus en plus rapidement. Lentement j’ouvris les yeux, je n’étais plus dans le salon, j’étais à l’hôpital. Ma mère fondit en larmes de soulagement.
Quelques jours plus tard, le personnel de l'hôpital a accepté de me laisser rentrer chez moi. Dans le train, je me sentais encore très faible, encore hanté par ce qui m'était arrivé. Un arrêt cardiaque, le coma, un défibrillateur, une vie ailleurs peut-être ?
16 fév. 2020
Par margaux2017 le 16 fév. 2020, 9:43
Aliénor est arrivée au prestigieux lycée « Marie Curie ». Elle est alors choquée par l'état de sa chambre lorsqu'une personne toque. Aliénor lui ouvre à contrecœur.
7 fév. 2020
Par margaux2017 le 7 fév. 2020, 10:35
Deux longues nattes brunes, des lunettes cachant de petits yeux, quelques boutons d'acné sur le visage, tout ce qu'il y a de plus normal pour une jeune fille de seize ans... Des poignées d'amour, un visage si blanc presque maladif... Voilà à quoi ressemblait Aliénor Dunart. Ce matin-là, elle bougonnait dans le taxi qui la conduisait pour sa rentrée des classes dans le « prestigieux lycée Marie Curie », il faut dire qu'elle n' était pas en joie de fréquenter « le lycée de l'élite ». Elle dégageait une rage difficilement contenue et que beaucoup ne comprenaient pas...
7 janv. 2020
Par hafsatou le 7 janv. 2020, 1:24
« — Tu comptes partir prochainement ? commença-t-il, en fixant l'horizon.
Sans un bruit, je m'approchai de lui et l'enserrai dans mes bras.
— Bientôt, murmurai-je, tout en restant évasive.
— Bientôt...c'est-à-dire ? répéta-t-il.
Mon coeur se mit à battre plus vite, tandis que j'humectai mes lèvres. Une étrange anxiété survenue de nulle part, prit place dans mon corps. Mes yeux s'humidifièrent et je tentai, sans succès, d'articuler une réponse.
— Dans quelques jours.
Il se tourna lentement vers moi et croisa mon regard, empli de tristesse.
— Je n'ai pas compris. Peux-tu répéter, s'il-te-plaît ? répliqua-t-il en articulant distinctement.
Je n'arrivai pas à déterminer si sa réplique était due au choc ou à mon inaudible réponse.
— Jeudi, repris-je, d'une voix plus ferme.
Il se tut quelques secondes, tout en gardant ses yeux rivés sur moi, puis me rendit mon étreinte. J'eus une boule dans le ventre et mon coeur se brisa en mille morceaux. Je ne pus m'empêcher d'enchaîner :
— Peut-être pourrions-nous nous voir demain ? Ma mère a tellement hâte de te rencontrer. On pourrait discuter de la cérémonie et du budget ? demandai-je.
— Pourquoi pas, pourquoi pas... Mon frère aussi souhaite découvrir ma future femme. Cela serait sans doute notre seule chance. Alors, à demain, acquiesça-t-il.
Il ne semblait pas saisir le trouble qui m'envahissait. Ce n'était non plus de la tristesse que l'on lisait dans mon regard, mais une profonde culpabilité. Elle me rongeait de tout mon être.
— Tu iras au lac, quand tu seras arrivée ? Il paraît qu'il est renommé mondialement, m'interrogea-t-il, curieux.
Je m'étais déjà renseignée sur cette zone, prévoyant ce type de questions.
— Ce n'est pas un des ces pauvres petits lacs, voyons, le réprimandai-je. Mais la Seine ! Et puis oui, j'irais...en t'attendant.
Il me sembla que ma phrase était peu crédible mais pourtant, elle lui fit un certain effet. Il sourit.
— Je viendrai te retrouver à Paris, quand la guerre sera finie, ajouta-t-il, convaincu.
— Si elle finit un jour, le corrigeai-je, m'empêchant ainsi de rebondir sur son projet de voyage.
Tout au fond de moi, j'espérais qu'il y reste, dans cette fameuse guerre. J'osai penser que je ne serais plus sienne, à sa mort.
— Elle finira, sois en sûre ! affirma-t-il dans un élan d'enthousiasme.
— Je compte sur ta parole, désormais.
Après tout, l'un des camps l'emporterait forcément.
—Et dès lors, je scellerai notre mariage, répondit-il, enjoué, protégé par sa confiance infinie.
— Tellement hâte, mon amour, conclus-je, amère.»
A ce moment précis, me tenant par la taille, il ignorait que je ne partais pas à Paris, mais sur le bateau de ma soeur, en direction du Canada. Là non plus, il ne comprenait pas que mes valises étaient déjà prêtes et que je quittais notre petite campagne ce soir-même. Il ne sut donc jamais que c'était non pas l'émotion mais un certain mépris que me fit baisser la tête.
Sur ce décor, nous deux réunis, il ne saisit jamais que je le quittais pour courir vers une nouvelle vie et l'amour avec, cette fois.