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28 nov. 2024

Œil à œil - Nouvelle

- Oh, allez, ouvre…

Je ne répondis pas, espérant que Mia s’en irait en croyant que j’étais sorti de chez moi. J’avais acquis de l’expérience pour tromper les démarcheurs et les éboueurs qui vendent des calendriers, mais elle était bien plus futée qu’eux, à mon grand dam.

- Eh, je sais que tu es là. Je sais ce que tu fais. C’est mauvais pour ta santé, ajouta-t-elle d’une voix mielleuse.

Je me rassis sur mon canapé, sachant pertinemment qu’elle ne me lâcherait pas avant un bon moment, quels que soient les efforts que je puisse faire pour la faire partir.  Depuis  un mois que Mia faisait le pied de grue devant  ma porte pendant des heures, en m’appelant, en manifestant son « dévouement », -comme elle disait-, envers moi, son envie de me voir… À vrai dire, tout cela me mettait assez mal à l’aise, je ne la connaissais que très peu, et même si, à notre rencontre, elle m'avait fait plutôt  bonne impression, je ne pouvais m’empêcher de frissonner à chaque fois que j’entendais le son de sa voix.

Elle continuait de cogner à ma porte mais je ne bougeais pas de mon canapé.. J’avais bien essayé de lui faire comprendre que je n’avais nulle envie de sortir avec elle, elle était plus tenace qu’un enfant qui réclame sa peluche, et sûrement moins mâture. Au bout d’un moment, je me rendis compte que je n’entendais plus de bruit. Etait-elle partie ?…Trop beau pour être vrai ! Dans le doute, je me précipitai vers la porte, trop content d’être enfin tranquille. Elle n’est pas restée longtemps, aujourd’hui… Aurait-elle enfin compris ? pensai-je, plein d’espoir.

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7 fév. 2020

Alienor et Jeanne 1ère partie

Deux longues nattes brunes, des lunettes cachant de petits yeux, quelques boutons d'acné sur le visage, tout ce qu'il y a de plus normal pour une jeune fille de seize ans... Des poignées d'amour, un visage si blanc presque maladif... Voilà à quoi ressemblait Aliénor Dunart. Ce matin-là, elle bougonnait dans le taxi qui la conduisait pour sa rentrée des classes dans le « prestigieux lycée Marie Curie », il faut dire qu'elle n' était pas en joie de fréquenter « le lycée de l'élite ». Elle dégageait une rage difficilement contenue et que beaucoup ne comprenaient pas...

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