Le visage d'une jeune fille aux yeux verts, et à la peau mate, apparut. Elle avait un sourire qui découvrait des dents aussi blanches qu'une page vierge ; sa beauté devait en rendre jaloux plus d'un. Dans sa main, la lycéenne avait un uniforme comprenant  une veste et une jupe à plis bleue marine, une cravate noire, une chemise blanche et une paire de collants blancs, ainsi qu'une paire de bottines cirées noires à la pointure d'Aliénor. Tout était en double.

Cet uniforme était identique à celui qu'elle portait  : la seule différence était que, sur la veste d'Aliénor, on pouvait lire, en haut à droite : Dunart en caractères rouges et sur celui de la jeune fille souriante : Présidentes des secondes, Noyers où seul son nom de famille était inscrit en rouge. Il y avait aussi écrit, toujours sur la veste, au niveau de la nuque le nom de leur lycée (Marie Curie).

 « Enchantée de te rencontrer. Je suis Amandine Noyers. Voici ton uniforme. Il est en double pour que tu puisses en laver un pendant que tu portes l'autre. Tu as des questions ?

- Non, au revoir !  » Aliénor arracha des mains d'Amandine l'uniforme et claqua la porte. Elle entendit alors un cri de douleur, puis se rappela des douches. Elle ouvrit avec précipitation la porte et vit Amandine, en larmes,  la main plaquée sur son nez ensanglanté. Elle leva les yeux aux ciel et se demanda comment une telle chochotte pouvait être présidente des secondes. Puis, elle lui demanda où était les douches. Amandine l'envoya balader  en accompagnant ses paroles d'un geste obscène.Puis, elle partit en courant.

Aliénor ferma la porte, dégoûtée de ne pas avoir réussi à en savoir plus à propos des douches. Puis, elle s'habilla, pour se rendre à son premier cours. Elle dut se présenter et ne rata pas l'occasion de donner une très mauvaise image d'elle, surtout quand on appris la raison de l'absence de la présidente. Cela lui valut, d'ailleurs, un rendez-vous chez la directrice.

Devant la porte, Aliénor se sentit immédiatement nauséeuse. C'est sûr que cette porte était, pour elle, digne d'un film d'horreur : sur un fond arc-en-ciel, des photos d'enfants souriants. Il y avait de quoi vomir ! Elle toqua et la voix suraigu de la directrice se fit entendre  « Entrez !  » ​​​​​​

Qu'elle sera la réaction de la directrice ? La suite la semaine prochaine.