blog hist@géo rabelais

Ainsi, à la demande de certains élèves il a été discuté des questions d'actualité en lien avec notre programme d'HG sur l'Islam, à savoir les évènements récents autour du film diffusé sur le Web, les réaction suscitées dans le monde musulman ainsi que les caricatures publiées par l'hebdomadaire Charlie Hebdo.

Les propos ont été de réaffirmer la liberté de croyance dans le cadre de la laïcité, qui consisté à tolérer les religions ainsi que le droit à l'incroyance et de les tenir à égalité de traitement.

Il a été discuté de la liberté d'expression et de ses limites qui sont définies par la loi : l'insulte, la diffamation.

Il a été fait distinction des attitudes de croyance religieuse et de fondamentalisme religieux.

Le contexte sensible des rapports entre confessions au Moyen Orient a fait l'objet d'un court traitement.

Enfin, nous avons évoqué les problèmes de représentation et des interdits de représentation (aniconisme musulman et juif). Dans ce cadre nous avons essayé de distinguer ce qui pouvait relever du droit au blasphème, de la caricature injurieuse, de la représentation artistique. Ici il a été clairement rappelé que le droit à la caricature s'inscrit dans l'espace du droit d'expression et ses limites également. En aucun cas, l'interdit de représentation ne saurait s'adresser à l'incroyant; il s'adresse au croyant dans le cadre de sa pratique religieuse. Les élèves ont trouvé à juste titre, qu'en cas de conflit entre l'expression de deux libertés, c'est la justice qui tranchait.

Le nom de Chagall a aussi été évoqué comme cas d'un artiste Juif croyant, représentant dans ses œuvres la divinité. Ici, il faut nuancer le propos tenu sur Chagall : ce dernier cherche à respecter l'aniconisme tout en trouvant une solution de représentation ; c'est ainsi qu'il faut comprendre l'expression selon laquelle Chagall cherche à représenter et représente Dieu.

La discussion a été de bonne tenue du fait des remarques pertinentes et argumentées de nombreux élèves.

En illustration ici, deux œuvres de Chagall : Dieu remet à Moïse les Tables de la Loi et la création de l'homme. Dans ces deux œuvres on voit comment Chagall se permet de représenter Dieu sans représenter Dieu pourrait-on dire... Dans le premier tableau, seules les mains de Dieu sont apparentes mais c'est déjà une image de Dieu. Dans la gouache on voit un cercle avec écrit Dieu en hébreu et un ange barbu tenir l'homme dans ses mains, contre lui... L'ange de dieu, image de dieu mais non dieu représenté.