Chants de résistance.
Deux chansons célèbres : l'une concerne le génocide et est écrite dans les années 1960, par Jean Ferrat (voir aussi billet "camps"). L'autre est un authentique chant de résistance (l'hymne des résistants si l'on peut dire) : le chant des partisans.
Deux chansons célèbres :
NUIT ET BROUILLARD
Paroles et musique: Jean Ferrat
Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers,
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés,
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants,
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent.
Ils se croyaient des hommes, n'étaient plus que des nombres:
Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés.
Dès que la main retombe il ne reste qu'une ombre,
Ils ne devaient jamais plus revoir un été
La fuite monotone et sans hâte du temps,
Survivre encore un jour, une heure, obstinément
Combien de tours de roues, d'arrêts et de départs
Qui n'en finissent pas de distiller l'espoir.
Ils s'appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel,
Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vichnou,
D'autres ne priaient pas, mais qu'importe le ciel,
Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux.
Ils n'arrivaient pas tous à la fin du voyage;
Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux?
Ils essaient d'oublier, étonnés qu'à leur âge
Les veines de leurs bras soient devenus si bleues.
Les Allemands guettaient du haut des miradors,
La lune se taisait comme vous vous taisiez,
En regardant au loin, en regardant dehors,
Votre chair était tendre à leurs chiens policiers.
On me dit à présent que ces mots n'ont plus cours,
Qu'il vaut mieux ne chanter que des chansons d'amour,
Que le sang sèche vite en entrant dans l'histoire,
Et qu'il ne sert à rien de prendre une guitare.
Mais qui donc est de taille à pouvoir m'arrêter?
L'ombre s'est faite humaine, aujourd'hui c'est l'été,
Je twisterais les mots s'il fallait les twister,
Pour qu'un jour les enfants sachent qui vous étiez.
Vous étiez vingt et cent, vous étiez des milliers,
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés,
Qui déchiriez la nuit de vos ongles battants,
Vous étiez des milliers, vous étiez vingt et cent.
LE CHANT DES PARTISANS
de Kessel et Druon, musique A. Marly
Ami, entends-tu
Le vol noir des corbeaux
Sur nos plaines?
Ami, entends-tu
Les cris sourds du pays
Qu'on enchaîne?
Ohé! partisans,
Ouvriers et paysans,
C'est l'alarme!
Ce soir l'ennemi
Connaîtra le prix du sang
Et des larmes!
Montez de la mine,
Descendez des collines,
Camarades!
Sortez de la paille
Les fusils, la mitraille,
Les grenades...
Ohé! les tueurs,
A la balle et au couteau,
Tuez vite!
Ohé! saboteur,
Attention à ton fardeau:
Dynamite!
C'est nous qui brisons
Les barreaux des prisons
Pour nos frères,
La haine à nos trousses
Et la faim qui nous pousse,
La misère...
Il y a des pays
Ou les gens au creux de lits
Font des rêves;
Ici, nous, vois-tu,
Nous on marche et nous on tue,
Nous on crève.
Ici chacun sait
Ce qu'il veut, ce qui'il fait
Quand il passe...
Ami, si tu tombes
Un ami sort de l'ombre
A ta place.
Demain du sang noir
Séchera au grand soleil
Sur les routes.
Sifflez, compagnons,
Dans la nuit la Liberté
Nous écoute...
Lien pour écouter : Version d'Anna Marly, créatrice du morceau .
Une belle version d'Yves Montand, ici
cf aussi annexe
Commentaires
Cher M.Duval,
suite à une rumeur concernant Claude François le sommeil ne nous est pas venu hier soir.
En effet, il paraîtrait que Claude François aurait eu une relation sulfureuse avec chacune de ses Claudettes. Etrange, non? Nous aimerions l'avis d'un imminent spécialiste en faits historiques pour nous illuminer (tel le phare d'Alexandrie...Alexandra). Selon vous, cette rumeur pourrait-elle être vraie ? Nous pensons qu'elle date de l'année dernière et qu'elle aurait été relancée sur le net encore une fois (cette année-là) . Nous recevons régulièrement des appels au déguisement pour célébrer la fin de l'ann... eeuh la fin de cet artiste. Auriez-vous des costumes à nous prêter?
Avec toute notre ADMIRATION,
P.S. Nous sommes navré(e)(s) si ce message ne vous parle pas... oubliez-le dans ce cas.
P.P.S Dans le cas contraire, nous vous promettons que nous seront aussi muet(te)(s) que la tombe de ce regretté Cloclo.
@J.I.F.:De quoi parlons nous? pfff des rumeurs ....
Je connais bien une Clodette qui a su résister, elle... euh lui...
J'y connais rien en costume. Je ne me déguise jamais.