04 mai 2010

Girodet- La mort d'Atala

 

Atala au tombeau, par Girodet, 1808 - Musée du louvre

.J'étais assis en silence au chevet du lit funèbre de mon Atala. Que de fois, durant son sommeil, j'avais supporté sur mes genoux cette tête charmante ! Que de fois je m'étais penché sur elle pour entendre et pour respirer son souffle ! Mais à présent aucun bruit ne sortait de ce sein immobile, et c'était en vain que j'attendais le réveil de la beauté !

La cloche qui appelait les voyageurs, se mêlaient à ces chants funèbres, et l'on croyait entendre dans les Bocages de la mort le chœuretetieti lointain des décédés, qui répondait à la voix du solitaire

Les éperviers criaient sur les rochers et les martres rentraient dans le creux des ormes : c'était le signal du convoi d'Atala.

la vieillesse et la mort ralentissaient également nos pas. A la vue du chien qui nous avait trouvés dans la forêt, et qui maintenant, bondissant de joie, nous traçait une autre route, je me mis à fondre en larmes

Description de la peinture de Girodet la mort d'atala:

Girodet exposa son tableau au Salon de 1808, où il rencontra un grand succès. Il fut acheté par Louis-François Bertin, journaliste opposant à l'Empire, et modèle plus tard d'un célèbre portrait d'Ingres (Paris, musée du Louvre). Chateaubriand apprécia le tableau, qui fut ensuite également admiré par un autre écrivain romantique, Charles Baudelaire. Girodet était devenu célèbre lors du Salon de 1793 grâce à une toile fort étrange, Le Sommeil d'Endymion (Paris, musée du Louvre). Il avait le goût de l'innovation tant dans les sujets que dans le style.

Devant l’arche d’un rocher se détachent trois figures. La première, à droite, est un moine en robe de bure, la tête penchée recouverte d’un capuchon. Il est debout, les deux pieds dans une fosse. Atala est étendue au centre, enveloppée jusqu’à la poitrine dans un suaire blanc transparent. A gauche, un jeune homme est assis sur les bords de la fosse. Musculeux et nu, les hanches ceintes d’un châle rouge bordé par une frange, le jeune homme est replié sur les jambes de la jeune femme et les enlace. Les yeux sont clos, la bouche entrouverte, il porte un anneau d’or et une perle rouge à l’oreille, ses cheveux nattés et noirs tombant en longues mèches sur les cuisses de la femme.

Dans le tableau, Atala paraît dormir et ne semble pas être morte: le religieux qui tient une partie du corps d'Atala est important dans l'histoire et le peintre a su le faire ressortir. Le jeune homme laisse penser qu'il est attachéà Atala: il l'enlace comme s'il ne voulait pas qu'elle s'en aille.Nous pouvons constater que les rayons du soleil sont dans la direction d'Atala et qu'ils sont droit sur son visage comme pour représenter la sainteté de ma jeune fille. La figure d'Atala est également d'une beauté idéale, assez irréaliste pour un cadavre. Girodet reprend par ailleurs le clair-obscur donné au Sommeil d'Endymion. La lumière caresse le dos de Chactas, la poitrine et la bouche d'Atala. Sensualité, sentiment et religiosité se dégagent de la toile, qui ainsi est déjà romantique.

Atala dans le texte est indienne alors que dans le tableau elle est de type européen: c'est pareille pour le jeune homme, dans le texte il est indien et dans le tableau il est de type européen. Selon Girodet, la sainte doit être représentée par des Européennes. En effet, les vêtements d'Atala sont blancs: ils symbolisent la virginité, et la présence de deux croix l'une sur la poitrine d'Atala et l'autre au loin symbolisent la religion.


 Girodet s'est inspiré d'éléments du texte pour peindre le tableau, à la sortie du roman beaucoup de peintres ont voulu peindre eux aussi à leurs manière la mort d'Atala. Grâce à Girodet l'image est devenue un cliché de manuels scolaires, très représentée.Girodet a donné à sa toile la composition d'une scène de l'iconographie chrétienne, La Mise au tombeau du Christ. Le cadre de la scène évoque un paysage à la végétation exotique.

Description du tableau de Chateaubriand "les Funérailles d'Atala"

                                                        La mort d'Atala

Le tableau décrit une femme dénudée auprès d'un homme fort, Cette œuvre nous montre que la mort peut-être aussi représenté d'une autre manière, Là nous voyons que la femme est vêtu de blanc, Nous savons que le blanc est la couleur de la pureté, Ces formes les plus symboliques sont éclairer par une lumière de la haut, Malgré des détails laisse apparaît des choses religieuses telles que les croix du Christ, un ermite une personne très croyante vivant dans la montagne à l' écart de tout le monde. On peut voir des inscriptions religieuses sur le mur de la grotte. La position du corps de la femme est d'une tel élégance on pourrait croire qu'elle dort. Mais la tombe et l'ermite nous rappelles que cette jeune femme est bel et bien morte. Bizarrement, la femme n'a pas de cercueil et va être enterrer dans un drap blanc. On peut penser qu'elle est morte le matin et qu'elle soit inhumée à la tombé du soleil. L'homme qui la sert dans ses bras semble l'aimé sincèrement, il doit être son fiancé car c'est un moment très privé l'enterrement d'une personne. Le lieu est aussi improbable, une grotte. Et celle-ci n'est pas choisi au hasard car on n'est au beau milieu de la nature. La végétation joue un rôle très important dans ce tableau, elle définit très bien la façon que les personnages sont vêtus. Au bord de l'entrée de la grotte, il y a des fleurs roses signe de l'amour. La croix religieuse se cache derrière les arbres pourrait faire croire a une église tout près.

03 mai 2010

La mort d'Atala par Girodet et par Cesare Mussini

Tableau par Girodet:

Le tableau représente Atala qui sera bientôt placée dans sa tombe, Chactas la serrant contre lui ne la voyant pas comme morte mais plutôt comme endormie. Elle est représentée comme "la statue de la virginité endormie " comme le dit Chateaubriand. La lumière posée sur Atala nous fais penser à Dieu, la religion, l'Eglise. Le crucifix d'ébène qu'elle serre contre son cœur nous rappelle lui aussi l'Église. Or serrer ce crucifix en étant mort est normalement impossible. Les vêtements de Chactas nous font penser à ses origines Indiennes. Atala est vêtue d'un drap blanc. Girodet dans ce tableau a voulu reveiller la beauté de la mort.

 

Tableau par Cesare Mussini:

Sur ce tableau on voit Atala morte, mais pas prés d' être placée dans sa tombe. On distingue Chactas lui tenant la main. La représentation d'Atala est similaire à celle de Girodet: le peintre la représente comme endormie. La lampe nous rappelle l'Eglise, la religion. Dans le coin en haut à gauche, cela nous rappelle "La lune prêta son pale flambeau " écrit par Chateaubriand dans la mort d'Atala. Derrière la lampe, on distingue une croix en bois qui nous évoque cette mort. Le corps d'Atala est beaucoup plus éclairé que Chactas ou que le père Aubry; ce corps est éclairé d'une lumière blanche plutôt mystérieuse qui nous rappelle Dieu. Par contre dans ce tableau, nous n'apercevons pas le crucifix d'ébène dont nous parle Chateaubriand qui lui est représenté dans le tableau réalisé par Girodet.

 

Texte par Chateaubriand:

Chateaubriand derrière ce texte veut nous révéler la beauté de la mort d'Atala. Pour cela il fait une très belle description avec des comparaisons et métaphores. "Ses lèvres ,comme un bouton de rose cueilli[...]pressaient sur son cœur un crucifix d'ébène". Chateaubriand va comparer Atala à "l'ange de la mélancolie" ainsi qu'à "la statue de la virginité endormie", tout deux étant valorisants pour Atala. Chateaubriand veut nous prouver que ce corps, même mort, reste beau. Il fait du beau avec du laid. Les tableaux sont tout deux inspirés de ce texte et représentent Atala comme elle est décrite. A l'exception du tableau de Cesare Mussini qui néglige la dimension chrétienne puisqu'à la place d'avoir un crucifix d'ébène,  l'héroïne tient la main de Chactas. 

30 avril 2010

Les funérailles d'Atala par le peintre Girodet

Dans le tableau :

Girodet met en scène dans son tableau, la scène des funérailles d’Atala où Chactas et le père Aubry se lamentent sur son corps. Inspiré du roman « Atala » de Chateaubriand, il a utilisé des éléments du texte pour composer sa peinture.

L"ambiance" est contrastée : les deux premiers personnages paraissent plongés dans l'ombre, alors qu’Atala, placée au centre, baigne dans une lumière intense et blanche.

Atala est enveloppée d'un linceul blanc, un symbole de pureté et de virginité. Cette lumière émise par Atala éclaire les corps de Chactas et du Père Aubry.

Ainsi que la lumière de la lune symbolisant aussi la pureté est uniquement dirigée sur Atala.

Pour représenter une sainte, Girodet a peint une femme de type européen alors que celle-ci est  indienne dans le texte. Pour Girodet la sainte et l’esprit pur doivent être représentés par des personnes de type européen.

Puis la notion du céleste, de Dieu, est présente : elle tient un crucifix fermement dans ses mains et on peut également apercevoir une croix  dans la forêt éclairée par une lumière -celle de la lune-. 

 

Dans le texte :

La présence dans le texte du champ lexical du sommeil permet aussi d’embellir l’idée de la mort :

« J'étais assis en silence au chevet du lit funèbre de mon Atala. Que de fois, durant son sommeil, j'avais supporté sur mes genoux cette tête charmante ! Que de fois je m'étais penché sur elle pour entendre et pour respirer son souffle ! Mais à présent aucun bruit ne sortait de ce sein immobile, et c'était en vain que j'attendais le réveil de la beauté ! »

On constate que dans le tableau elle semble endormie.

Chateaubriand utilise aussi d’autres procédés pour embellir l’idée de mort :

La personnification : « La lune prêta son pâle flambeau à cette veillée funèbre », « Les éperviers criaient sur les rochers et les martres rentraient dans le creux des ormes », « la vieillesse et la mort ralentissaient également nos pas ».

 

La vie apparaît dans le texte et dans la peinture bien que les deux artistes décrivent tous les deux les funérailles d’Atala.

Cependant le thème de la mort, dans une ambiance religieuse est toujours présent : dans le tableau, on aperçoit dans l'ombre un objet fatal, la pelle, de même que la tombe est creusée. Ainsi dans le texte, le lexique religieux est employé : « Le religieux ne cessa de prier toute la nuit », « cette veillée funèbre », « un air antique . . .  poète nommé Job », « Le nom de Dieu ».

 

 

13 avril 2010

Description d'un tableau de Girodet




Dans ce texte nous pouvons voir que la mort n'est pas si néfaste , qu'on peut le penser. Celle-ci peut, de temps à autres, nous apparaître plus belle qu'elle ne l'est réellement.

Le rayon de lune qui illumine le corps mort d'Atala met en valeur sa féminité,sa virginité et donne un sens à sa mort. Il nous fait comprendre que cette mort là est belle car la jeune femme s'est suicidée pour de bonnes raisons. Le fait que le jeune homme incline sa tête sur les genoux de la demoiselle nous montre qu'il y a une part de tristesse dans ce tableau,car celui-ci est triste de savoir que sa bien-aimée est morte alors qu'ils devaient se marier. De plus, cet homme a une certaine satisfaction car il sait que si sa demoiselle est morte elle ira au paradis car elle a respecté sa promesse de chasteté.

La croix se trouvant sur la colline , traversée par le rayon, joue un rôle de miroir car il fait poursuivre son rayon jusqu'à la poitrine de la jeune Fille , lieu ou un autre crucifix se trouve. Le rayon va réunir les deux croix crucifiées; la première se trouvant sur la colline et la deuxième sur la poitrine de la morte.

Mort d'Atala

                               La mort d’ Atala

Les funérailles d’Atala:

 

le peintre Girodet 1808:

Embellissement de la mort :

"   les tintements de la cloche qui appelait les voyageurs, se mêlaient à ces chants funèbres, " 

" et l'on croyait entendre dans les Bocages de la mort le coeur lointain des décédés, qui répondait à la voix du solitaire. "

"cette lune qui brille à présent sur nos têtes se lassera d'éclairer les solitudes du Kentucky  "

" La lune prêta son pâle flambeau à cette veillée funèbre  "

"la vieillesse et la mort ralentissaient également nos pas "

 

observation:

Nous pouvons remarquer que le peintre Girodet joue avec les couleurs, des couleurs sombres pour montrer une situation de tristesse et surtout de mort.Le corps de la femme est mis en valeur, en étant montré tout vêtu de blanc. En arrière-plan nous pouvons remarquer une croix pouvant exprimer une certaine ambiance étant reliée à la religion et une autre croix montrée au premier plan posée sur le corps de la jeune femme. La mort est montrée de manière mélancolique avec le mélange de couleurs, entre le sombre et le clair. 

texte 1768-1848:

François René, vicomte de (1768-1848) est né à Saint-Malo le 4 septembre 1768. À partir de 1777, il vécut dans le château familial de Combourg. Destiné d'abord à la carrière de marin, conformément à la tradition familiale, il était par tempérament tenté bien davantage par la prêtrise et par la poésie. A 16 ans, il traverse, auprès de sa soeur préférée Lucile, une période fiévreuse et exaltée et prend un brevet de sous-lieutenant (1786), est présenté au roi Louis XVI à Versailles et fréquente les salons parisiens. À Paris, il assiste aux premiers bouleversements de la Révolution ; est d'abord séduit par les débats d'idées mais prend en horreur les violences qu'elle engendre. En avril 1791, par goût de l'aventure, il s'embarque pour l'Amérique et y voyage quelques mois. Il en rapporte de volumineuses notes qui allaient nourrir ses œuvres littéraires, notamment son Voyage en Amérique (1826). Revenu à Saint-Malo au début de l'année 1792, il se marie puis, émigre et rejoint en Allemagne l'armée contre-révolutionnaire. Blessé, malade, il se réfugie ensuite en Angleterre (1793) où il passe sept années d'exil et de misère. C'est à Londres qu'il publie son Essai historique, politique et moral sur les révolutions anciennes, considérées dans leurs rapports avec la Révolution française (1797) où, il expose la douleur de sa situation d'exilé. De retour en France en 1800, Chateaubriand, affecté par la mort de sa mère et de l'une de ses soeurs, se tourne vers la foi catholique dont il s'était écarté. Dans cet état d'esprit parait, les Natchez : Atala, ou les Amours de deux sauvages dans le désert (1801), dans le cadre de la Louisiane, l'histoire funeste de l'Indien Chactas et de la vierge chrétienne Atala, qui préfère mourir plutôt que de trahir sa foi en épousant Chactas.