La mort d'Atala par Girodet et par Cesare Mussini

Tableau par Girodet:

Le tableau représente Atala qui sera bientôt placée dans sa tombe, Chactas la serrant contre lui ne la voyant pas comme morte mais plutôt comme endormie. Elle est représentée comme "la statue de la virginité endormie " comme le dit Chateaubriand. La lumière posée sur Atala nous fais penser à Dieu, la religion, l'Eglise. Le crucifix d'ébène qu'elle serre contre son cœur nous rappelle lui aussi l'Église. Or serrer ce crucifix en étant mort est normalement impossible. Les vêtements de Chactas nous font penser à ses origines Indiennes. Atala est vêtue d'un drap blanc. Girodet dans ce tableau a voulu reveiller la beauté de la mort.

 

Tableau par Cesare Mussini:

Sur ce tableau on voit Atala morte, mais pas prés d' être placée dans sa tombe. On distingue Chactas lui tenant la main. La représentation d'Atala est similaire à celle de Girodet: le peintre la représente comme endormie. La lampe nous rappelle l'Eglise, la religion. Dans le coin en haut à gauche, cela nous rappelle "La lune prêta son pale flambeau " écrit par Chateaubriand dans la mort d'Atala. Derrière la lampe, on distingue une croix en bois qui nous évoque cette mort. Le corps d'Atala est beaucoup plus éclairé que Chactas ou que le père Aubry; ce corps est éclairé d'une lumière blanche plutôt mystérieuse qui nous rappelle Dieu. Par contre dans ce tableau, nous n'apercevons pas le crucifix d'ébène dont nous parle Chateaubriand qui lui est représenté dans le tableau réalisé par Girodet.

 

Texte par Chateaubriand:

Chateaubriand derrière ce texte veut nous révéler la beauté de la mort d'Atala. Pour cela il fait une très belle description avec des comparaisons et métaphores. "Ses lèvres ,comme un bouton de rose cueilli[...]pressaient sur son cœur un crucifix d'ébène". Chateaubriand va comparer Atala à "l'ange de la mélancolie" ainsi qu'à "la statue de la virginité endormie", tout deux étant valorisants pour Atala. Chateaubriand veut nous prouver que ce corps, même mort, reste beau. Il fait du beau avec du laid. Les tableaux sont tout deux inspirés de ce texte et représentent Atala comme elle est décrite. A l'exception du tableau de Cesare Mussini qui néglige la dimension chrétienne puisqu'à la place d'avoir un crucifix d'ébène,  l'héroïne tient la main de Chactas.