Nous avons commencé par la Cité du Pont de Sèvres, et nous y avons repéré, à l'aide de la carte topographique, différentes formes urbaines : des barres, mais aussi des hexagones, des fers à cheval, des "parenthèses", que nous avons dessinées.
Nous avons comparé ces formes aux formes urbaines antérieures, telles qu'elles prédominaient dans les années 1950 - 1960 : les barres et les tours, et nous avons notamment étudié l'exemple de la cité de Haut du lièvre, à Nancy, par Zerhfuss (ci-dessous), et la cité des 4000 à la Courneuve.
Ca nous a permis de mieux comprendre les choix faits par les architectes du Pont de Sèvres, mais aussi de la Défense ou de Beaugrenelle : il s'agissait de réfléchir, de manière critique, aux choix faits dans les décennies précédentes, et de trouver un moyen, en s'appuyant sur les leçons du passé, de construire du mieux possible. Ca aboutit à la Cité du Pont de Sèvres, une mini-ville pour reprendre une expression proposée par un élève, Maxime, que nous avons avons caractérisées par 4 points :
- mixité sociale
- mixité fonctionnelle
- urbanisme de dalle : séparation de l'homme (sur la dalle) et de la voiture (en-dessous)
- formes architecturales originales.
Nous avons ensuite étudié ce qu'était devenue la Cité du Pont de Sèvres : là où la cité des 4000 a été détruite, la cité du Pont de Sèvres (PDS) fait actuellement l'objet d'une réhabilitation : les tours ont été restructurées par l'architecte Dominique Perrault, et réhabillées avec des murs de verre; qui leur vaut leur nom de Citylights. Plus largement, des circulations ont été établies entre la Cité du Pont de Sèvres et les quartiers environnants, dont elle était jusqu'alors coupée. Ainsi une passerelle (et non des escaliers) la relie au Trapèze. Nous l'avons figuré ainsi (extrait du cours d'Anaëlle) :
Nous avons conclu l'heure par l'étude de la Cité Radieuse à Marseille, de Le Corbusier : une autre "mini-ville".
Ci-dessous le cours d'Anaëlle :
(NB J'ai repassé au stylo noir les différents schémas, et j'ai rajouté celui sur la Cité du Haut du Lièvre.)
L'heure suivante a été consacrée à l'étude du Trapèze, éco-quartier encore en construction. Là encore nous avons travaillé sur les formes urbaines, sur la continuité et les ruptures de cet urbanisme avec celui du Pont de Sèvres. Parmi les continuités, le souci de mixité sociale et fonctionnelle. Parmi les ruptures, le souci de l'environnement, qui se traduit entre autres par une réflexion sur la notion de densité : quelles formes urbaines permettent d'obtenir les plus fortes densités ? Contrairement aux idées reçues, il ne s'agit ni des barres ni des tours (îlots ouverts) mais des îlots haussmanniens (îlots fermés), que les écoquartiers reprennent partiellement, sous la forme d'îlots semi-ouverts :
Finalement, pendant ces deux heures de cours, on a beaucoup observé, pas mal dessiné, même si les élèves prennent mes schémas en note avec circonspection, peu convaincus de leur utilité. Le cours est presque terminé, encore 1 heure pour travailler sur les acteurs et les enjeux de l'aménagement et on aura terminé. Après on passe à la région Ile de France, qui va me permettre de remobiliser ces connaissances. Surtout on a notre sortie dans la Cité du Pont de Sèvres, prévue pour mardi prochain.