HGGSP. Thème 5. Cours introductif

I. Qu’est-ce que l’environnement ? Représentations et définitions.

A. Revue de presse et table ronde

Activité 1. Revue de presse sur le thème de l’environnement

Pour travailler sur les représentations à propos de l'environnement nous commençons ce nouveau thème par une revue de presse sur l'environnement et une table ronde.

Pour la revue de presse postez l'article de presse que vous avez choisi sur un mur collaboratif (cliquez sur l'image ci-dessus pour accéder au Mur)

B. Définitions

1. L’environnement dans la presse

Voir le compte-rendu de la revue de presse disponible sur le Mur collaboratif.

 

2. Définitions synthétiques (sources diverses).

Nature (XIIe siècle) : 1. Principe actif, souvent personnifié, qui anime, organise l’ensemble des choses existantes selon un certain ordre (« la Nature bienfaisante, qui toujours travaille à rétablir ce que l’Homme ne cesse de détruire », Buffon, fin du XVIIIe siècle ; Ensemble de tous les êtes vivants qui composent l’univers, ordre établi dans l’univers, Littré, 1877). 2. Ensemble de tout ce qui existe sans l’action de l’Homme. 3. Le monde physique où vit l’Homme (= environnement, écologie).

Ecologie (v. 1968) : 1. Science qui étudie les milieux où vivent et se reproduisent les êtres vivants, ainsi que les rapports de ces êtres avec le milieu. 2. Doctrine visant à un meilleur équilibre entre l’Homme et son environnement naturel, ainsi qu’à sa protection.

Environnement (v. 1960) : Vient de l’anglais environment qui signifie l’ensemble des conditions naturelles (physiques, chimiques, biologiques) et socio-économiques susceptibles d’agir sur les organismes vivants et les activités humaines.

 

3. Une notion complexe, polysémique et en constante évolution

            « Le mot environnement est polysémique. Selon les contextes et les disciplines, on peut référer à l’environnement physique, naturel ou social. Il est parfois associé, à tort, aux notions d’écosystème et de ressources naturelles. Ces ambiguïtés sont intéressantes car elles révèlent la multitude de réalités auxquels le terme réfère ainsi que les divers usages et pratiques auxquels il est lié et, surtout, aux différentes façons dont il peut être pensé, imaginé, transformé, projeté et vécu selon les groupes sociaux et culturels.

                Depuis les années 1960, les préoccupations liées à l’environnement sont très présentes. Cette situation est à mettre en lien avec trois phénomènes : l’émergence des inquiétudes à l’égard de la contamination causée par l’industrialisation et envers la surexploitation de la nature qui sont sans cesse croissantes, l’avènement des mouvements écologistes et environnementalistes qui ont publicisé ces enjeux dans la société et l’institutionnalisation de l’environnement, notamment par la mise en place un peu partout dans le monde de ministères de l’Environnement, de politiques environnementales et de législations concernant l’usage de la nature. 

                Depuis les années 1990, les relations entre l’environnement et les êtres humains sont nombreuses, variées et croissantes; elles intègrent souvent des approches propres à d’autres disciplines, telles que la géographie, la sociologie, les sciences politiques et la philosophie, et combinent des recherches fondamentales et appliquées.

                Les  efforts  de  compréhension  de  la  pluralité  des  modes  d’interprétation,  de représentation et d’incorporation de l’environnement se nourrissent aussi d’études en histoire environnementale et questionnent les perceptions et les constructions sociales de la nature. »

D’après Doyon, Sabrina (2016) "Environnement", dans Anthropen.org, Paris, extraits, [Article complet consultable en ligne https://revues.ulaval.ca/ojs/index.php/anthropen/article/view/30607/85]

II. L’environnement, une construction historique, sociale et politique

Activité 2. CM / Prise de notes / Documents

Présentation à travers divers documents des thématiques ci-dessous présentées sous forme de récit chronologique de la construction de la notion d'environnement.
A. L’Humanité et la Nature du paléolithique au XIXe siècle : des histoires liées

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Le Grand panneau des Lions, Grotte Chauvet, 36 000 -30 000 BP

B. La séparation entre nature et culture, entre l’Homme et la Terre (XIXe- milieu XXe s.)

C. Prise de conscience environnementale dans la seconde moitié du XXe siècle

D. L’Anthropocène 

Schéma de synthèse : l’évolution des relations et de la conception des liens entre milieu naturel et humanité

Proposition de correction des questions de l'activité 3.

1. La « Grande accélération » se caractérise par une corrélation dans le temps entre l’évolution d’indicateurs du système écologique (comme le CO2, l’acidification des océans, les espèces perdues…) et les indicateurs socio-économiques (comme la population urbaine, la consommation d’eau, les transports…). La forte augmentation de tous ces indicateurs montre nettement que l’Humain, ses besoins, ses activités, entraînent une très importante dégradation de l’environnement ; les modifications irrémédiables des milieux – ce n’est pas une crise environnementale – sont donc d’origine anthropique. Cette « Grande accélération » date des années 1950 et pour certains spécialistes elle marque le début de l’Anthropocène c’est-à-dire l’entrée dans une nouvelle ère géologique dont l’humanité est la force agissante. Néanmoins d’autres scientifiques proposent d’autres datations comme la fin du XVIIIe s. et le début de l’ère industrielle.

2. Au regard de la répartition annuelle des émissions de CO2 par régions en 2017 on peut dire que certains pays ou régions sont particulièrement responsables de ces émissions : les Etats-Unis, la Chine et l’Europe ; d’autres pays émergents voient leurs émissions augmenter fortement comme l’Inde par exemple. Néanmoins on constate que de 1900 à 1970 ce sont essentiellement les pays occidentaux (Etats-Unis et Europe) qui ont émis du CO2. Ainsi la responsabilité de l’entrée dans l’ère de l’Anthropocène n’est pas globale : les pays développés, par leur mode de vie et de développement, ont une responsabilité majeure dans la « Grande accélération ».

3. Mettre en place des « politiques de l’Anthropocène » nécessite une réponse globale, internationale car les problèmes engendrés, les phénomènes constatés ne s’arrêtent pas au seuil des frontières des Etats. De grands sommets internationaux ont été organisés (comme la COP 21 à Paris en 2015) et ont abouti à des accords internationaux positifs. C’est dans les années 1980 que s’est « imposée la nécessité de passer à l’échelon supérieur : une gouvernance mondiale ». Néanmoins cette gouvernance mondiale rencontre aujourd’hui des freins : la mise en œuvre des accords est entravée par une « architecture juridique extrêmement complexe » ; les pays signataires ne respectent que très partiellement les objectifs auxquels ils se sont engagés ; et la « montée des nationalisme et des populismes » entraîne un climat diplomatique peu propice aux négociations entre Etats.

Cependant la mobilisation « globale » touche d’autres acteurs que les Etats comme des ONG « de plus en plus structurées et mondialisés », des villes et des entités locales se mobilisent également et « partout dans le monde » les populations, selon des sondages, veulent agir contre les dégradations environnementales.

Annexes