Séance 1 : Des débuts difficiles : La Commune de Paris (1871)

Le Second Empire s'est terminé en septembre 1870 de façon désastreuse. La France, en guerre alors contre la Prusse est défaite et l'empereur Napoléon III est lui-même fait prisonnier par les Prussiens à Sedan. La déroute des armées françaises, incapables de manoeuvrer sur leur propre territoire est une honte nationale. La Prusse fait signer un traité de paix dans la galerie des Glaces du château de Versailles qui lui permet de prendre possession de trois départements français : l'Alsace-Moselle.

Par ailleurs, en février 1871, les élections législatives montrent un ancrage encore fort des Français pour l'ancien régime politique car la majorité des députés sont des monarchistes (des hommes politiques qui soutiennent la restauration d'une monarchie et d'un roi en France).

Aussi, les Parisiens se soulèvent une fois encore en mars 1871 pour protester contre l'éventuel retour d'une monarchie et forme une commune autonome : la Commune de Paris.

Les Communards (les Parisiens qui participent à la Commune) dressent alors des barricades dans tout Paris (comme ci-dessus rue de Charonne) afin d'empêcher les armées de l'Assemblée Nationale (qui, ne pouvant siéger à Paris s'est repliée à Versailles), les armées versaillaises, de renverser le gouvernement fraîchement créé. Celui-ci décrète des droits et des libertés nouvelles qui mettent en avant les ouvriers et les femmes (Louise Michel est une des figures les plus emblématiques de la Commune).

Incendie de l'hôtel de ville de Paris en mai 1871

 

La semaine du 21 au 28 mai 1871, les armées versaillaises attaquent Paris et pourchassent les Communards. Cet évènement est surnommé la semaine sanglante car les Versaillais massacrèrent les rebelles sans ménagement. Nombreux sont ceux qui ont été fusillés sur le mur d'enceinte du cimetière du Père Lachaise par exemple. Pour détourner les Versaillais, les Communards mirent le feu à la ville. Les archives de la ville de Paris ont par exemple brûlé dans l'incendie de l'hôtel de ville. Les Communards vivants sont arrêtés et jugés sévèrement. Louise Michel est par exemple déportée au bagne de Nouvelle Calédonie (il s'agit de faire des travaux forcés dans des conditions climatiques et de détention pénibles).

La IIIe République décrète que la ville de Paris n'aura plus de maire désormais et sera dirigée par l'Etat. Elle impose ainsi définitivement son autorité en soumettant la capitale.