Les conséquences des pesticides chimiques sur la santé et l'environnement

   Les pesticides posent un véritable problème de santé publique. En effet de nombreux pesticides autorisés sont connus comme étant de possiblecancérigènes (92), des perturbateurs du système hormonale (50), reprotoxiques… On  les retrouve sous forme de résidus dans l’eau, dans l’air, les brouillards et l’eau de pluie ! Ils sont également présents dans les aliments, plus de 50% des fruits et des légumes produits par l’agriculture intensive en contiennent. Ils finissent finalement dans l'organisme, apportés par les aliments consommés.

 

Nos organismes hébergent ainsi des centaines de molécules toxiques dont de très nombreux pesticides. Les pesticides regroupent un grand nombre de spécialités de toxicité variable pour l’homme. En effet certains produits peuvent présenter une toxicité aiguë importante mais être éliminés facilement par l’organisme, à l’inverse d’autres substances, de toxicité aiguë moindre peuvent s’accumuler dans l’organisme et induire des effets à plus long terme. Parallèlement ces produits sont transformés en différents métabolites susceptibles d’engendrer d’autres répercutions sur l’organisme humain

   En effet ce sont des perturbateurs endocriniens, c’est-à-dire qu’ils interfèrent avec le fonctionnement du système hormonal et engendrent ainsi des dommages sur la personne exposée ou sur ses descendants. Les pesticides entrainent alors des troubles de la reproduction, et notamment des problèmes de stérilité. La consommation de fruits et légumes à teneurs élevées en pesticides est associée à une moindre qualité du sperme : les hommes qui consomment le plus de fruits et légumes chargés en pesticides ont un nombre de spermatozoïdes inférieur de 49% par rapport aux hommes qui en consomment le moins (86 millions par éjaculat contre 171 millions). Les formes normales de leurs spermatozoïdes sont également inférieures de 32%.

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Chez les femmes l’exposition aux pesticides est également un facteur de risque d’infertilité important. Le plus inquiétant, c’est que ces effets peuvent être héréditaires.Les femmes enceintes sont elle aussi des cibles vulnérables car elles ne sont pas épargnées par les pesticides. Par ailleurs ceux-ci peuvent faire apparaitre des malformations génitales et avoir un impact sur le développement du cerveau des enfants .

   Cet impact sur la structure du cerveau entraine des altérations des fonctions et du développement du système nerveux, du fœtus, de l’enfant et de l’adulte.
Cela a été confirmé en 2015 par une étude montrant que les enfants ayant des taux élevés de pyréthrinoïdes dans les urines présentaient davantage de troubles du comportement, dont le trouble de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). D’autres études ont mis en évidence des effets neuro-cognitifs des pesticides tels que des troubles de la mémoire, l’anxiété, l’irritabilité, l’agressivité et la dépression.

 

Derradj Farrah et Gautier Clémence Marshal Cindy P4S