11 janvier 2013

« L’Impressionnisme et la Mode » au Musée d’Orsay

Par Victor Gamard, élève de seconde 9.

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impress.jpg, juin 2013


Une superbe exposition confrontant l’impressionnisme et la mode vestimentaire du XIXe siècle se tient jusqu’au 20 janvier prochain au musée d’Orsay, à Paris. Une visite de cette éblouissante galerie éclaircira les liens entre les peintres impressionnistes, qui se sont inspirés des habitudes vestimentaires de leur époque pour réaliser leurs toiles, et la mode, qui s’est elle-même inspirée des modèles peints pour perdurer.
    C’est l’époque du nouveau Paris, qui voit l’émergence d’une classe bourgeoise et le développement des grands magasins. Les dessinateurs industriels fournissent des modèles de toilettes, les tailleurs prolifèrent car on travaille encore sur mesure, quant aux maisons de haute couture, elles se portent à merveille. Ce contexte est évoqué dès les premières salles de l’exposition avec de larges citations du Bonheur des Dames d’Emile Zola, des revues de mode et de gravure. La parisienne devient alors la référence en matière d’élégance.
    Le principal objectif des peintres impressionnistes était de rendre compte du déroulement de la vie quotidienne de leur époque. Désireux de traduire l’esprit de leur temps, ces peintres ont beaucoup observé l’habillement de leurs contemporains. Ils préfèrent représenter la figure humaine telle qu’elle est dans son environnement naturel, en train d’exercer ses activités ordinaires. Les costumes et les habits des sujets représentés sont donc peints de manière à mettre en évidence les habitudes vestimentaires d’une certaine classe sociale de l’époque.
    Vous découvrirez de nombreux tableaux de Claude Monet, Edouard Manet, Auguste Renoir, Edgar Degas ou encore Berthe Morisot, car ces peintres firent de la mode un symbole de la modernité. Vous pourrez comparer ces œuvres avec des robes d’époque, rénovées pour l’occasion et parfaitement mises en valeur dans de grandes vitrines qui permettent de les admirer sous toutes les coutures. Il ne s’agit pas de faire correspondre précisément une robe avec un tableau afin de comparer le tissu et la toile : l’intérêt d’une telle démarche serait limité. Mais il est surtout très intéressant de constater des correspondances et de montrer les spécificités de la société de la seconde moitié du XIXe siècle. Une exception cependant : le tableau Dans la serre d’Albert Bartholomé est présenté à côté de la robe portée par le modèle, la femme du peintre, qu’il conserva précieusement après sa mort. 

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Dans-la-serre.jpg, juin 2013


    La mousseline de coton, les broderies, le satin, la soie : au fil des salles et guidé par des explications très précises, vous comprendrez facilement l’évolution de la mode. Le style des toilettes portées par les dames varie non seulement selon la mode et les saisons, mais aussi avec les heures de la journée : les bourgeoises n’hésitaient pas à revêtir jusqu’à six tenues par jour !
Cette exposition que l’on vous recommande s’achève sur de beaux paysages de plein air, dans des parcs, des jardins et forêts, où les jupons et les robes se déploient gracieusement.

08 janvier 2013

« L’art en guerre » au MAMVP

par Zineb Tadrarti, élève de Première 9.


    Le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris nous propose, en ce moment et jusqu’au 13 février prochain, une exposition inédite et exceptionnelle intitulée « L’Art en guerre, de Picasso à Dubuffet ».
    Vous en prendrez plein la vue en contemplant des formes artistiques variées (peinture et sculpture), appartenant aux différents mouvements de cette période (surréalisme, cubisme, etc...). La progression est chronologique, parcourant les années noires de l’Europe, de 1938 à 1947 : de la montée du Nazisme, à l’occupation et au régime de Vichy, jusqu’à la libération. Dès l’entrée dans les salles du musée, la reprise d’une installation de l’exposition internationale du surréalisme en 1938 sollicitera vos sens et vous plongera dans le passé.
    L’exposition est divisée en trois grandes périodes : avant, durant et après la guerre. La première est celle de la montée des risques et des dangers, celle des emprisonnements liés au manque de liberté d’expression. La seconde période est celle de l’occupation nazie et des œuvres réalisées clandestinement. En enfin la troisième période est celle de la libération, période dite de « décompression », car les œuvres réalisées à ce moment-là sont pour les artistes une façon de témoigner de leurs émotions sur ce qui s’est déroulé durant la guerre.
    Ainsi, je vous invite à découvrir au plus vite cette exposition, pour enrichir votre culture à la fois en art et en histoire, mais aussi pour voyager dans ces années sombres de l’Europe. 

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MAMVP1.jpg, juin 2013

 

Anton Räderscheidt, Camp de femmes (1940) :

Cette œuvre représente des femmes entassées et en feu dans des camps.

 

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MAMVP2.jpg, juin 2013

Aubade (1942) : Pablo Picasso réalise cette œuvre

alors qu’il est reclus dans son atelier.

Il ne la dévoilera qu’après la guerre.

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MAMVP3.jpg, juin 2013

Marc Chagall, dernière partie d'un triptyque intitulé

"Résistance, Résurrection, Libération" (1937-1952).