24 novembre 2013

"Yvan Vaffan" de Gallotta: Où est l'homme? (La tribu dans la danse)

En danse avec la chorégraphie de Gallotta: «Yvan Vaffan", Au théâtre (« Pourquoi j’ai mangé mon père » de Patrick Laval d’après le roman de Roy Lewis),et en littérature (textes de Lewis Strauss…) on analysera comment ces œuvres questionnent l'humanité dans son rapport au corps et au langage et en quoi l'art est le lieu privilégié pour exprimer ces tensions de réalisation de soi.

EN DANSE/ « Yvan Vaffan » de Gallotta http://theatre-chaillot.fr/danse/jean-claude-gallotta/yvan-vaffan

On y découvre une tribu de danseurs venus d'on ne sait quelle contrée, avec une gestuelle fougueuse, un engagement aux confins du théâtre.

Cette chorégraphie, contrairement à la pièce de théâtre, ne met pas en scène des corps en tension entre la nature et la culture mais réunit l’aspect tribal aux mœurs contemporaines, réalisant une sorte de fusion entre la nature et la culture.

TRIBU, ANIMALITE,NATURE :

-Onomatopées rythmées ou chantées, -rapport au sol fort, ancrage ancestral, -gestuelle tribale, (actions: mordre, frotter, secouer les mâchoires, les poignets, la tête, arracher...) -Corps très charnels exprimant des pulsions sexuelles, (leitmotiv des jambes écartées, attirance des corps) -costume tribal (sous la veste de costar)

CULTURE,MŒURS CONTEMPORAINES

La présence de la veste de costar, -Gestuelle savante, -Ecoute collective connotant la grande sociabilité du groupe, accord collectif, jeux des groupes maîtrisés, -maîtrise de l’axe, maîtrise gravitaire: variation entre les relâchés de poids, les suspensions et l' allègement de poids. -Maîtrise de l'équilibre et de l'arrêt. _Coordinations complexes. Maîtrise de l'espace dans toutes ses dimensions.

La chorégraphie ne crée donc pas une lutte entre les deux instances de l’homme (animale et humaine) mais joue avec cette dualité présente en nous. La verticalité contrôlée laisse ainsi place aux décalages et à la prise de risque : « est-ce-que ça tient ? » nous demande un danseur.