C) Reconnaître le subjonctif dans les œuvres littéraires
Molière, Le Misanthrope, acte IV, scène 3, v.1425 à 1432. Alceste parle à Célimène :
Oui, je voudrais qu’aucun ne vous trouvât aimable,
Que vous fussiez réduite en un sort misérable,
Que le Ciel, en naissant, ne vous eût donné rien,
Que vous n’eussiez ni rang, ni naissance, ni bien,
Afin que, de mon coeur, l’éclatant sacrifice,
Vous pût, d’un pareil sort, réparer l’injustice :
Et que j’eusse la joie, et la gloire, en ce jour,
De vous voir tenir tout, des mains de mon amour.
Observations : A quels temps et à quel mode sont conjugués les verbes dans ces vers ?
Dans ces vers, les verbes sont conjugués à deux temps différents mais toujours au même mode. Ces deux temps sont l’imparfait et le plus-que-parfait. Ce mode est le subjonctif.
a. « trouvât » = imparfait du subjonctif du verbe « trouver »
b. « fussiez » = imparfait du subjonctif du verbe « être »
c. « eût donné » = plus-que-parfait du subjonctif du verbe « donné »
d. « eussiez » = imparfait du subjonctif du verbe « avoir »
e. « pût » = imparfait du subjonctif du verbe « pouvoir »
f. « eusse » = imparfait du subjonctif du verbe « avoir »
Réinvestissement de la leçon
Travail de réécriture : Vous réécrirez ces vers en commençant par « Oui, je veux que »
Oui, je veux qu’aucun ne vous trouve aimable,
Que vous soyez réduite en un sort misérable,
Que le Ciel, en naissant, ne vous ait donné rien,
Que vous n’ayez ni rang, ni naissance, ni bien,
Afin que, de mon coeur, l’éclatant sacrifice,
Vous puisse, d’un pareil sort, réparer l’injustice :
Et que j’aie la joie, et la gloire, en ce jour,
De vous voir tenir tout, des mains de mon amour.
Travail d’analyse grammaticale : Quelles modifications avez-vous faites et pourquoi ?
Pour le travail de réécriture, j’ai seulement modifié les temps des verbes mais j’ai bien évidemment gardé le même mode : le subjonctif. Il faut employer le subjonctif car le verbe de la principale exprime un souhait ("Je voudrais" / "Je veux").
J’ai conjugué tous les verbes qui étaient à l’imparfait du subjonctif au présent du subjonctif. Pour le seul et unique verbe qui était au plus-que-parfait du subjonctif, je l’ai conjugué au passé du subjonctif.
J’ai effectué ces modifications pour respecter la concordance des temps. L’exercice étant de commencer mon texte par « Oui, je veux que », j’étais bien obligé de changer les temps des verbes qui suivaient, qui étaient conjugués pour un début de texte en « Oui, je voudrais que ».
De plus, lorsque le verbe de la proposition principale est au présent de l’indicatif comme pour « Oui, je veux que » et qu’il y a un rapport de simultanéité, on doit mettre le verbe d’après au présent du subjonctif. Mais s’il y a un rapport d’antériorité avec le verbe de la proposition principale, comme avec « eût donné », alors on met le verbe d’après au passé du subjonctif.
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C) Reconnaître le subjonctif dans les œuvres littéraires
Molière, Le Misanthrope, acte IV, scène 3, v.1425 à 1432. Alceste parle à Célimène :
Oui, je voudrais qu’aucun ne vous trouvât aimable,
Que vous fussiez réduite en un sort misérable,
Que le Ciel, en naissant, ne vous eût donné rien,
Que vous n’eussiez ni rang, ni naissance, ni bien,
Afin que, de mon coeur, l’éclatant sacrifice,
Vous pût, d’un pareil sort, réparer l’injustice :
Et que j’eusse la joie, et la gloire, en ce jour,
De vous voir tenir tout, des mains de mon amour.
Observations : A quels temps et à quel mode sont conjugués les verbes dans ces vers ?
Dans ces vers, les verbes sont conjugués à deux temps différents mais toujours au même mode. Ces deux temps sont l’imparfait et le plus-que-parfait. Ce mode est le subjonctif.
a. « trouvât » = imparfait du subjonctif du verbe « trouver »
b. « fussiez » = imparfait du subjonctif du verbe « être »
c. « eût donné » = plus-que-parfait du subjonctif du verbe « donné »
d. « eussiez » = imparfait du subjonctif du verbe « avoir »
e. « pût » = imparfait du subjonctif du verbe « pouvoir »
f. « eusse » = imparfait du subjonctif du verbe « avoir »
Réinvestissement de la leçon
Travail de réécriture : Vous réécrirez ces vers en commençant par « Oui, je veux que »
Oui, je veux qu’aucun ne vous trouve aimable,
Que vous soyez réduite en un sort misérable,
Que le Ciel, en naissant, ne vous ait donné rien,
Que vous n’ayez ni rang, ni naissance, ni bien,
Afin que, de mon coeur, l’éclatant sacrifice,
Vous puisse, d’un pareil sort, réparer l’injustice :
Et que j’aie la joie, et la gloire, en ce jour,
De vous voir tenir tout, des mains de mon amour.
Travail d’analyse grammaticale : Quelles modifications avez-vous faites et pourquoi ?
Pour le travail de réécriture, j’ai seulement modifié les temps des verbes mais j’ai bien évidemment gardé le même mode : le subjonctif. Il faut employer le subjonctif car le verbe de la principale exprime un souhait ("Je voudrais" / "Je veux").
J’ai conjugué tous les verbes qui étaient à l’imparfait du subjonctif au présent du subjonctif. Pour le seul et unique verbe qui était au plus-que-parfait du subjonctif, je l’ai conjugué au passé du subjonctif.
J’ai effectué ces modifications pour respecter la concordance des temps. L’exercice étant de commencer mon texte par « Oui, je veux que », j’étais bien obligé de changer les temps des verbes qui suivaient, qui étaient conjugués pour un début de texte en « Oui, je voudrais que ».
De plus, lorsque le verbe de la proposition principale est au présent de l’indicatif comme pour « Oui, je veux que » et qu’il y a un rapport de simultanéité, on doit mettre le verbe d’après au présent du subjonctif. Mais s’il y a un rapport d’antériorité avec le verbe de la proposition principale, comme avec « eût donné », alors on met le verbe d’après au passé du subjonctif.