22 mai 2016

L’effet aquatique

Le dernier film de la réalisatrice islandaise Solveigh Anspach, décédée peu avant le festival, a fait rire le spectateur et nous a émus.

Un beau mélange entre amour et humour, les deux sentiments se suivent et se croisent. L’électrochoc qui bouleverse le film est l’accident de Samir. Le film bascule alors et le romantisme prend le dessus. Agathe comprend enfin pourquoi Samir est venu jusqu’en Islande… Pour la séduire. A son tour de faire tout pour sortir Samir de son «  amnésie ». Un conte de fée des temps modernes qui nous fait voyager, rêver dans un monde plus uni, plus fraternel, « together », et surtout nous fait beaucoup rire.

L'effet aquatique de Solveig Anspach

17052016-DSC_0413.jpg
 

 

Samir Guesmi dans l'Effet aquatique de Solveig Anspach remporte le prix de la SACD!

Lire la suite...

« Ma vie de courgette » n’est pas un navet !

Courgette ou Icare est le fils d’une alcoolique passant ses journées devant la télé. Ce pauvre enfant est négligé. Sa mère a été trompée par son mari qui l’a quittée. Elle ressasse son passé en bombardant son écran de télévision de canettes de bière. Courgette s’imagine un père et passe le plus clair de son temps dans son grenier à jouer avec les canettes vides.

Un jour, Courgette ayant dépassé le nombre de décibels tolérables pour sa mère, il la voit jaillir, effrayante et hurlante par la trappe du grenier. Complètement affolé, Courgette claque la trappe au nez de sa mère qui dévale l’escalier et tombe raide morte.

Pris en charge par un policier, Courgette est transféré dans un foyer. Les cinq compagnons de Courgette ont tous été victimes de parents maltraitants. Leurs malheurs les lient et ils découvrent ensemble l’amitié et même l’amour. Malgré le poids de la tristesse, le film n’est pas privé de scènes touchantes et amusantes. « Ma vie de Courgette », c’est des enfants devenus adultes trop tôt, qui sont entrés dans une pièce qui n’était pas censée être ouverte.

Dernier détail important, c’est un film d’animation avec un graphisme particulier qui rappelle celui de « Wallace et Gromit », c’est-à-dire en pâte à modeler. Ce design permet de mieux voir la tristesse. Les personnages ont des yeux énormes. Aucun n’a le même look, ils ont tous une couleur attitrée.

En clair, c’est un film émouvant, amusant et pas pour les jeunes enfants…

Risk

« Risk » est un documentaire en forme de reportage, très réaliste, traitant de l’organisation, vue de l’intérieur, de WikiLeaks.

WikiLeaks est un groupe avec différentes nationalités, qui rend publiques des informations confidentielles. Par exemple, un militaire américain a dévoilé une vidéo de l’armée américaine tirant sur des civils « armés », tuant même des enfants. Ils aident aussi les lanceurs d’alerte à se sauver, comme Edward Snowden qui a pu quitter les USA après avoir dévoilé des informations ultra-secrètes.

Leur chef Julian Assange est enfermé dans l’ambassade de l’Equateur à Londres. WikiLeaks se bat pour le sauver.

Ce film nous montre les risques que WikiLeaks prend pour informer le monde et leurs conséquences : interdiction de sortie d’ambassade, exil de leur pays ou en prison), d’où le nom du film.

Avis personnel

Arthur : film difficile à comprendre si on ne connaît pas l’histoire de WikiLeaks. J’ai aimé car cela m’a permis de voir les coulisses de WikiLeaks, je ne connaissais pas la raison pour laquelle Julian Assange était enfermé. Libérez Julian !

Louis : Documentaire très bien réalisé au point même d’être confondu avec une fiction. J’ai apprécié de découvrir l’organisation et connaître les raisons de leurs actions.

Risk

Plus un reportage qu’un film, Risk est l’histoire de la vie de Julian Assange, leader de WikiLeaks.

Dans ce reportage, on découvre la vie de Julian Assange, Sarah Harrison et Jacob Appelbaum, elle nous paraît incroyable, mais pourtant elle est véridique.

Julian, par ses investigations, cause du tort aux Etats-Unis. Accusé injustement de viol en Suède, il se voit dans l’obligation de se réfugier à l’ambassade de l’Equateur. De nos jours, il est toujours confiné, depuis plus de quatre ans.

L’angoisse est l’élément dominant dans le film. Le sujet est partagé entre le risque et l’angoisse. Wikileaks dénonce les gouvernements de multiples pays au sujet d’actes et de faits qui ne peuvent être cautionnés, pour protéger les citoyens. Julian a tout de même une personnalité très forte et ose comme peu de personnes sur terre.

Selon lui, chaque jour est un jour en moins dans sa vie. Alors autant prendre des risques.

Vincent : Le sujet m’a beaucoup touché, j’ai apprécié le fait qu’il dénonce les actions des gouvernements, mais la présentation et le format du film ne m’ont pas convaincu.

Violette : Ce sujet me parle beaucoup, je les trouve impressionnants, ils osent jusqu’à la limite, peu importe le prix à payer.

Mathieu : Je trouve la thématique intéressante, car on voit une autre vision du journalisme d’investigation, notamment avec Jacob Appelbaum.

Eva : Je trouve ce film intéressant et bien filmé, malgré le fait que le sujet est dur à comprendre pour des adolescents de notre âge.

Le sujet nous a tous sensibilisés et révoltés. C’est un bon documentaire, qui dévoile la face cachée des gouvernements. Nous allons dormir plus intelligents ce soir.

« Tour de France » : la rencontre entre deux opposés

DSC_7087.jpg
 

 

Lire la suite...

« Tour de France », de Vernet au rap français !

Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, « Tour de France » ne raconte pas l’histoire d’un cycliste mais celle d’un jeune rappeur parisien ayant une réputation déjà forgée dans son milieu. De son nom Faroud Ben Saïd, il tire son nom de scène Far’ Hook. Mêlé à des problèmes de gangs, il décide de se faire oublier avant son concert à Marseille. Pour cela, il fait appel à son producteur Matthias (Bilal) qui lui propose de faire le tour des ports de France avec le père de celui-ci, Serge, interprété par Gérard Depardieu. Durant le voyage Far’Hook découvre le passé de son ami producteur et de Serge, vieux campagnard raciste au passé compliqué, nourri de clichés.

Serge quant à lui découvre le rap et apprend à ouvrir les yeux grâce à son interlocuteur, jeune et immigré, mais visible plus ouvert que lui à ce qui l’entoure. Ce film fait se rencontrer deux arts différents, la peinture et le rap, interprété par le rappeur Sadek. Il fait aussi se rencontrer un jeune des cités, orphelin,  immigré aux gouts variés et un vieillard de la campagne, renfermé sur sa vision d’une France blanche et catholique, ayant perdu sa femme et son fils.

Durant le film, le réalisateur Rachid Djaïdani utilise des symboles forts, en particulier un air interprété de manière différente. Serge dit qu’il peint le passé à partir de son bleu : un lien peut-être fait avec le personnage qui vit encore dans le passé. Puis dans une scène, de l’eau est mélangée à du sang et de la peinture bleue. On retrouve dans ses couleurs le drapeau français. Au début du film, Far’Hook porte une casquette rouge et se fait tirer dessus, on peut donc assimiler le rouge à Far’ Hook, donc au sang. Far’Hook étant représentatif de la France « nouvelle » donc du futur, la scène représentant le drapeau français peut aussi cacher le symbole de réconciliation entre deux hommes pas si différents, entre deux époques, entre deux milieux.

Pour donner mon avis sur le film, je dirais donc que j’ai beaucoup aimé « Tour de France », car il met en scène deux opposés qui ne le sont finalement pas beaucoup, l’un interprété par Gérard Depardieu très convaincant dans ce rôle et l’autre un jeune rappeur, ce qui me touche personnellement. Celui-ci réussit à tenir tête à Depardieu, malgré son charisme impressionnant, et à défendre sa musique, son origine, et sa religion, en gardant les pieds sur terre, en étant ouvert à ce qui l’entoure. Finalement, ma seule déception aura été de ne pas avoir pu rencontrer l’équipe du film !

Journal de Cannes jeudi 19 mai 2016

Réveil très tôt, direction Cannes, vent un peu frais.

Nous nous dépêchons d’arriver à la Quinzaine pour voir notre seul documentaire de la semaine, « Risk », de Laura Poitras. Nous n’avons pas tous très bien compris les enjeux politiques exprimés, mais nous avons tout de même compris l’intention et pris conscience des « risques » encourus par la réalisatrice et les protagonistes. Ils ont eu le courage de monter sur scène après la projection, malgré leur situation d’exil américain. A la sortie, nous n’avons pas eu beaucoup de temps, il fallait enchaîner avec le tant attendu « Divines ». Le film a eu droit à une standing ovation du public. Les applaudissements ne se sont vraiment calmés qu’à l’arrivée de l’équipe du film, très émue. Le film a été pour nous comme un coup de poing en plein cœur. Nous avons ri, nous avons eu peur, nous avons pleuré… Tout ce qu’on attendait. C’est pour l’instant notre coup de cœur de la semaine. Cet après-midi, nouveau quartier libre, déjeuner à 14h, contents de la confiance à nouveau accordée par nos professeurs. Nous en avons profité pour aller à la boutique officielle acheter quelques souvenirs, ainsi que de la nourriture pour une potentielle soirée.

Retour sur l’île, mise au point des professeurs pour que nous nous mettions au travail, il y a beaucoup d’articles à écrire et pour l’instant il faut dire que seulement 3 articles ont été écrits... Le dîner enfin pris, les filles se font belles pour une petite soirée entre élèves. Nous rejoignons la salle du foyer, mettons la musique et, après quelques hésitations dues à la timidité, tout le monde se met à danser. Malheureusement, vers 22h, il faut tout arrêter. On discute tranquillement avant de partir se coucher.

Journal de Cannes mercredi 18 mai 2016

Aujourd’hui, le programme prévu a été modifié, puisque la séance du matin a été annulée. Nous n’avons pris le bateau qu’à onze heures, ce qui nous a permis de dormir un peu plus et de travailler. Le groupe photo a reproduit l’affiche de la Quinzaine, en plaquant nos visages à la place des personnages.

Côté écriture, des petits groupes se sont formés, chacun a ensuite choisi les thèmes qu’il voulait aborder, la Quinzaine, la Croisette, les films… Pour notre part, nous avons décidé d’écrire ce journal de bord de la semaine, en unissant nos trois cerveaux, Adèle, Jeanne et Aïtana. Nous y avons tellement pris plaisir que nous nous sommes retrouvées seules sur le Fort, et avons dû courir pour ne pas rater le bateau. Nous arrivons finalement tous ensemble à Cannes deux heures avant le début du film. C’est donc quartier libre dans la ville et Mac Do pour tout le monde. L’occasion de se promener librement et de visiter la ville. Quelques groyupes ont eu la chance de rencontrer Vanessa Paradis (membre du jury de la Sélection Officielle cette année), Sandrine Kiberlain, Guy Bedos, Terry Gillian ou encore la jeune Elle Fanning.

C’est enfin l’heure, nous nous rendons à la salle de projection pour notre film de la journée, « Tour de France ». Malheureusement cette fois, l’équipe du film n’était pas présente, car elle avait déjà participé à une précédente projection. Une fois sur l’île, petit débrief. Le film a été majoritairement apprécié. Le mélange de culture, de musique, d’art, de génération, de poésie, et de rire, nous a plu à tous.

Demain, réveil matinal prévu, mais nous sommes prêts à l’affronter. Bonne nuit !

 

Journal de Cannes mardi 17 mai 2016

6h15, réveil difficile pour tout le monde, avec des yeux gonflés et la tête encore endormie. Malgré tout, nous sommes tous motivés pour voir les trois films qui nous attendent : « Fiore », « L’effet aquatique » et « Ma vie de courgette ». A 8h, nous débarquons à Cannes. Nous découvrons enfin la Croisette et les gens qui s’y promènent : plusieurs styles cohabitent entre ceux qui sont sur leur 31, les touristes en shorts et appareils photos et les journalistes en bermudas et mocassins.

Attention ! Mode radar à star activé. Mais apparemment il est brouillé…

Nous arrivons à la Quinzaine des Réalisateurs pour la première projection.

Avant d’entrer, des vigiles vérifient nos sacs puis nous descendons de nombreuses marches ornées d’un tapis rouge à paillettes, pour accéder à la salle et remontons le même nombre de marches à la fin du film. Nous sommes très impressionnés en entrant dans la salle. Nous voyons 3 films, « Fiore », « L’effet aquatique » et « Ma vie de courgette ».

Entre chaque séance nous n’avons pas beaucoup de temps. Nous adoptons le rythme de journaliste, grignotant dans la file d’attente en discutant du film précédent.

Après cette journée très chargée, nous rentrons au fort. Ceux qui ont aimés un film font des critiques écrites ou orales. Pour d’autres, un atelier photo a été improvisé avec Pablo avec une leçon sur comment gérer le réfléchissement de la lumière lorsqu’on prend une photo.

Une fois le dîner fini, nous nous sommes réunis dans le réfectoire pour donner chacun notre avis et échanger tous ensemble sur les films visionnés. Si certains avis divergent, globalement nous avons eu une préférence pour « Fiore ».

C’est la fin de notre première journée à la Quinzaine qui s’est très bien passée. Nous avons hâte d’être demain pour découvrir de nouvelles surprises cinématographiques.

Ainata, Jeanne et Adèle

- page 15 de 29 -