« Ma vie de courgette » n’est pas un navet !

Courgette ou Icare est le fils d’une alcoolique passant ses journées devant la télé. Ce pauvre enfant est négligé. Sa mère a été trompée par son mari qui l’a quittée. Elle ressasse son passé en bombardant son écran de télévision de canettes de bière. Courgette s’imagine un père et passe le plus clair de son temps dans son grenier à jouer avec les canettes vides.

Un jour, Courgette ayant dépassé le nombre de décibels tolérables pour sa mère, il la voit jaillir, effrayante et hurlante par la trappe du grenier. Complètement affolé, Courgette claque la trappe au nez de sa mère qui dévale l’escalier et tombe raide morte.

Pris en charge par un policier, Courgette est transféré dans un foyer. Les cinq compagnons de Courgette ont tous été victimes de parents maltraitants. Leurs malheurs les lient et ils découvrent ensemble l’amitié et même l’amour. Malgré le poids de la tristesse, le film n’est pas privé de scènes touchantes et amusantes. « Ma vie de Courgette », c’est des enfants devenus adultes trop tôt, qui sont entrés dans une pièce qui n’était pas censée être ouverte.

Dernier détail important, c’est un film d’animation avec un graphisme particulier qui rappelle celui de « Wallace et Gromit », c’est-à-dire en pâte à modeler. Ce design permet de mieux voir la tristesse. Les personnages ont des yeux énormes. Aucun n’a le même look, ils ont tous une couleur attitrée.

En clair, c’est un film émouvant, amusant et pas pour les jeunes enfants…