La Légèreté Française - Critique
Par ClaraGH le 13 avril 2016, 20:07 - Critiques théâtrales - Lien permanent
Pièce de Nicolas Bréhal, mise en scène par Chantal Bronner, elle se veut représenter une scène "type" d'un moment de vie entre Marie-Antoinette et son peintre, Elisabeth Vigée le Brun. La scène se déroule pendant l'été 1783 à Versailles.
Nous sommes dans un décor somptueux et nous assistons à la dernière pose de la reine pour le célèbre Portrait à la rose de Vigée le Brun. Les quelques prolepses des deux personnages sur la future mort tragique de la reine créent un certain comique non négligeable puisque ce sont en majorité ces quelques passages qui retiennent notre attention. L'utilisation de la voix off au début de la pièce éveille notre curiosité, curiosité qui ne sera pas réellement rassasiée à la fin de la pièce car la trame de l'histoire reste vague. En effet, cette pièce est comme "remplie de vide", elle ne représente pas un réel moment fort de l'Histoire, l'intérêt historique n'en est que moins important.
Quelques incohérences sont à noter : il est peu probable que la reine se jette dans les bras de son peintre, et la probable intervention de l'amant royal est plutôt incongrue. Les moments de silence provoquent du suspense, cependant n'y en a t-il pas trop ?
La légèreté est présente durant toute la pièce : d'une part l'absence de liberté personnelle évoquée par la reine montre bien son ignorance face à la société de son époque, et d'autre part, cette légèreté revient plus concrètement à travers sa robe.
Le jeu des acteurs est remarquable. Cette pièce n'est cependant pas à conseiller aux plus jeunes qui pourraient ne pas y prendre du plaisir : elle est plus destinée aux passionnés d'histoire voulant se replonger dans cette époque fastueuse.