22 mars 2016

FICHE DE LECTURE - Germinal, d'Emile Zola (Chloé R.)

               Germinal est le treizième volet de la série des Rougon-Macquart - Histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire -  écrit par Emile Zola en 1885. Il s’agit d’un roman naturaliste qui appartient au genre narratif. Commençons par établir les principales lignes du récit.

               Germinal raconte l’histoire d’Étienne Lantier, jeune homme de vingt ans qui arrive par une nuit de mars 1866, dans le village de Montsou situé dans le Nord de la France. Issu d’une longue descendance d’alcooliques, il est le fils de Gervaise Macquart et d’Auguste Lantier. Grâce à Maheu, herscheur dans la mine, Étienne est embauché. Il découvre la dureté du travail ouvrier et fait la connaissance de Catherine, fille de Maheu, dont il tombe amoureux.

               Après une inspection, les herscheurs sont sanctionnés pour mauvais boisage. Le salaire promet d’être à nouveau diminué. Étienne sent ALORS une force nouvelle porter les ouvriers : « Depuis qu’il se trouvait au fond de cet enfer, une révolte lente le soulevait ». Parallèlement, le lecteur découvre la vie des Grégoire et des Hennebeau, familles de rentiers actionnaires des mines de la région.

               Au coron, Étienne soutient d’intenses discussions à la table de l’aubergiste Rasseneur avec Souvarine, machineur anarchiste. Après la diminution effective des salaires, Lantier prend la tête d’un mouvement de grève. La faim s’installe au coron et les mineurs de Montsou décident de marcher pour soulever toutes les mines de la région. La grève tourne à la révolte lorsque les mineurs s’en prennent aux bourgeois. Maigrat, un épicier sans scrupules profitant de la misère des ouvriers, est tué puis son cadavre est mutilé. La foule ne se dissipe qu’avec l’arrivée des gendarmes. Cependant les émeutes reprennent avec toujours plus de violence, l’une d’elle sera fatale à Maheu. Lorsqu’affamés Catherine et Étienne décident de redescendre à la mine, ils se retrouvent bloqués dans les galeries à cause d’un éboulement provoqué par la fureur destructrice de l’anarchiste Souvarine. Les secours arrivent six jours après mais Catherine est déjà morte. Acceptant alors les conditions de la Direction les mineurs reprennent le travail après deux mois et demi de grève. Étienne, qui croit toujours à la puissance inéluctable du mouvement ouvrier, décide de quitter la mine pour assouvir ailleurs son idéal de justice sociale.

                              Dans cette œuvre de la littérature populaire, Zola aborde des sujets qui en cette fin de Second Empire, font débat, comme la misère, la lutte des ouvriers et la grève.

               Il est tout d’abord question de la misère qui accable les ouvriers et accentue le contraste entre les classes sociales. Zola parle de cette misère au travers de nombreuses descriptions réalistes du coron ou du logis des Maheu. Ainsi les mineurs ne sont pas assurés d’avoir du pain chaque jour. Cette misère atteint son paroxysme avec la baisse du prix de la berline. Zola exprime aussi les inégalités sociales en scandant son récit par de multiples antithèses. On retrouve ces antagonismes sociaux dans l’exposition du lever des Grégoire, puis des Maheu. Le confort matériel des Grégoire contraste avec la promiscuité du logis des Maheu. Cette opposition sociale constitue le fondement de la trame narrative et mènera à la révolte ouvrière.

               Ensuite, Zola exprime la lutte du Capital et du travail à travers la lutte ouvrière. Il n’hésite pas pour cela à évoquer les récits mythologiques. Ainsi il joue sur l’homophonie partielle de la mine et du Minotaure, établissant une analogie entre le monstre légendaire nourri par les tribus d’Athéniens et le « Voreux » qui dévore les hommes : « dressant sa cheminée comme une corne menaçante, semble avoir un air mauvais de bête goulue, accroupie là pour manger le monde ». Si l’on suit cette comparaison, Étienne serait le nouveau Thésée. De fait, il est le guide des mineurs qui les aidera à sortir du labyrinthe social dans lequel ils vivent depuis des années. Cette lutte fait également écho dans L’Assommoir à la lutte de Gervaise. Malgré une condition similaire comme le travail manuel acharné, la précarité économique et la volonté de s’en sortir, Gervaise et la Maheude (la femme de Maheu) n’évoluent pas de la même façon. Gervaise se laisse mourir de misère tandis que la Maheude prend conscience et se révolte. Germinal se caractérise aussi par le développement des idéaux communistes parmi les ouvriers qui souhaiteraient se partager le capital. Zola présente ainsi dans Germinal une vision politique et économique de la société.

               Enfin, la grève et ses conséquences sont les thèmes emblématiques de Germinal. Dans ce roman, la grève se caractérise par une violence autant verbale que physique. Dans les débats, Étienne ne souhaite pourtant aucune forme de violence, il prône avant tout la solidarité : « Moi, je suis prêt, si les autres sont prêts ». Rasseneur renchérit : « Il faudra que ça pête ». C’est lors de la marche à travers les campagnes que la foule se déchaîne. Plusieurs personnes sont tuées, lapidées, violentées, injuriées. Ainsi trois meurtres symboliques se déroulent dans Germinal, ceux de Cécile –la fille des Grégoire -, de Maigrat et d’une sentinelle. Mais la grève sera aussi source de solidarité. Ainsi, Jeanlin protège Etienne en le logeant dans une mine désaffectée ; les voisines échangent différentes victuailles. L’amour et la tragédie s’y mêlent aussi. L’amour de Catherine et Étienne est empêché par Chaval, ouvrier violent et instable. C’est après la mort de ce dernier et dans ce contexte de tensions sociales que leur idylle est enfin possible. La mort de Catherine peu après la brisera.

               Germinal, succès retentissant à sa parution, expose donc cette « germination » d’idéaux nouveaux qui apparaissent dans cette société qui semblait jusqu’alors figée. Telle, la nature se réveillant de l’hiver qui l’avait figé de longs mois, les mineurs se réveillent après de longues années d’exploitation et de misère. En ce sens, l’auteur décrit dans le dernier chapitre, l’arrivée du printemps, un matin d’avril 1867.  Pour ma part, je pense que Germinal est un chef d’œuvre, ouvrage épique et monumental, à la fois lyrique et social. J’ai particulièrement apprécié le dynamisme, la force de caractère et le réalisme désarmant de ce roman.

21 mars 2016

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage

"Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !"

 

Du Bellay, Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage.

Tartuffe

"Le scandale du monde est ce qui fait l'offense,

Et ce n'est pas pécher que de pécher en silence"

 

Tartuffe, Molière

20 mars 2016

Dernier quatrain de "L'Albatros" de Charles Baudelaire, 1859

Le Poète est semblable au prince des nuées 
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.

 

Toujours dans une méditation poétique, le poète se compare à un albatros. Cet oiseau, à cause de ses ailes larges, ne peux obtenir une place reconnue parmi les Hommes.

Mignonne allons voir si la rose

Poème de P. Ronsard écrit en 1545

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Auguries of innocence

Extrait d'un poème de William Blake dans son recueil Mariage du Ciel et de l'Enfer, paru en 1790

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18 mars 2016

Sonnet 116, William SHAKESPEARE

Love is not love which alters when it alteration finds.

Et en français, ça donne :

  Ce n’est pas de l’amour que l’amour qui change quand il voit un changement.

"Le petit Freddie" (Elodie Souche)

    Tout commença un mardi matin, par un appel dans le commissariat où je travaillais à cette époque. On signalait la disparition d'un enfant dans la banlieue de Caen. Le garçon, le petitit "Freddie", devait avoir disparu dans la soirée du lundi. On partit enquêter, et je fus assigné avec mon équipe à l'interrogatoire des témoins. Le beau-père était présent dans l'appartement dans l'après-midi, ainsi qu'une femme de ménage du nom de Lauretta. On leur demanda séparemment de raconter leur soirée de la veille, et je dois dire que le beau-père se révéla moins éloquent que Lauretta, qui ne semblait pas porter la famille dans son coeur: on apprit ainsi que nous avions affaire à un beau-père violent qui battait son enfant; un cas "classique", comme on disait dans la police. Le beau-père admis avoir quelque peu malmené le petit Freddie la veille, mais il jura plusieurs fois qu'il était bien vivant après. Mes coéquipiers conclurent tout de suite que le garçon avait fini battu à mort par son cruel beau-père, mais curieusement, je n'en étais pas si sûr. J'étais persuadé le beau-père, aussi cruel soit-il, ne mentait pas, et n'avait pas tué le gaçon. Et le jeune idéaliste que j'étais ne pu s'empêcher de vouloir résoudre ce mystère: où était donc le petit Freddie? Je me mis donc à chercher; je pensais qu'en retraçant l'après-midi du lundi je trouverais des indices qui me mèneraient à la solution. Alors je me mis à interroger nos deux témoins, encore et encore, mais rien n'en ressortait réellement. J'appris avec horreur par Lauretta que le beau-père avait l'habitude, quand il trouvait le garçon trop bruyant, de trouver une pièce, un placard, ou un meuble quelconque dans lequel il l'enfermait jusqu'à se qu'il arrête de crier. Et selon le beau-père, Freddie était particulièrement bruyant ce soir-là. Il me décrivit avec complaisance la façon dont, après l'avoir "corrigé" il l'avait jeté dans le sèche linge, au milieu des vêtements mouillés, en criant qu'on ne risquait plus de l'entendre derrière le hublot du sèche-linge. Mais cela ne m'avançait vraiment dans ma recherche, et la période de grade à vue de nos témoins allait s'achever dans quelques heures. Alors j'entrepris une dernière discussion avec Lauretta, et lui demandai cette fois de me rapporter en détail chacun de ses faits du lundi soir. Elle n'avait vraiment rien fait de particulier. Elle avait passé l'aprirateur, la serpillère, pui elle avait reppasé un peu de linge, avant de démarrer le sèche-linge, dans lequel elle avait déposé le linge mouillé plus tôt dans la journée. 

16 mars 2016

"L'ombre d'un doute" (Adèle Hoarau)

    C'était un dîner très convivial, durant cette chaude soirée d'été qui s'annonçait agréable. Les convives semblaient s'amuser, et même le bout de table était complètement déjanté. La jeune Marine, fiancée au beau Dorian, était assise entre la grand-mère et l'oncle Jacques. Seulement, elle ne connaissait personne. Elle s’ennuyait. Un rat mort. La dinde? Elle ne l'aimait pas. Le vin? Bien trop bouchonné. Elle se leva discrètement et alla s'appuyer contre l'arbre du jardin, un cerisier grand comme la maison du fond, d'ailleurs à peine perceptible derrière le lierre, sombre et envahissant. Elle s'assit, sentit l'herbe fraîche sous ses mains et devina les constellations à travers le feuillage.

 

La jeune femme observait la maison du fond, quand elle entendit des pas se rapprocher derrière elle. C'était le jeune Rémi, fils de monsieur Maurel, l'hôte de la petite fête. Il s'approcha et s'assit aux cotés de la jeune Marine : « Mademoiselle...

-Marine, répondit-elle.

-Enchanté, Rémi. Vous me semblez ennuyée... »

En effet, la jeune Marine n'était pas à son aise. Rémi commença donc à lui parler du temps, de la verdure, mais la jeune femme ne bronchait pas, Rémi lui proposa donc de venir avec lui chercher une bonne bouteille de vin à la cave de la maison du fond, et cette proposition éveilla en Marine une vive curiosité. Cette maison était si intrigante... Elle ne put refuser la proposition.


        Rémi l'aida à se lever et ils partirent en quête d'un bon vin, qui changeait sûrement des nombreuses piquettes que les invités avaient ingurgité. Ils traversèrent le jardin et arrivèrent devant la porte en bois massif de la maison. Rémi dégagea les quelques branches de lierre qui obturaient le passage, et il ouvrit la porte. L'intérieur de l maison était sombre et inquiétant, sels quelques rayons de lune traversaient les carreaux et donnaient à la pièce une atmosphère grise. L'odeur qui s'en dégageait était une odeur de poussière t de moisissure. Le jeune homme expliqua que personne ne rentrait régulièrement dans cette maison, seul le sous-sol était occupé par des bouteilles de vin et des conserves de nourriture, le rez-de-chaussée ne servait qu'à monsieur Maurel pour entreposer son bois et ses outils. Mais même, pour la jeune fiancée, la maison paraissait clairement abandonnée. Les deux jeunes entrèrent dans la maison, tentèrent d’allumer la lumière, mais elle ne fonctionnait pas et longèrent le petit couloir qui menait à l’escalier pour descendre à la cave. « C’est étrange, remarqua Rémi, le couloir était moins poussiéreux qu’il ne l’était la dernière fois que j’y suis passé, Quelqu’un a dût entrer dans la maison….Mais qui ?

-Oh, sûrement votre père, rétorqua Marine.

-Et pour quoi faire ?

-Et bien, pour chercher du vin, dit-elle avec évidence.

-Impossible, ce ne sont que des grands crus que nous sortons rarement.

-Alors, pour y prendre du bois.

-En plein été ? Certainement pas, je ne vos pas l’utilité de faire du feu avec cette chaleur, répondit-il. »

 

            Ils descendirent doucement les escaliers de peur qu’une marche ne s’effondre douleur poids. L’éclairage de la lune ne leur suffisait plus. Arrivés au sous-sol, Rémi alluma la lumière : l’ampoule grésillait. Elle éclairait la cave d’une lumière inquiétante. Ils avancèrent lentement dans la pièce mal rangée où étrangement traînaient des couteaux par terre. Des couteaux … tachés de sang. Rémi ne voulait rien voir. Il avait peur. Marine, elle, inspectait la salle dans tous ses recoins. Il y avait des ateliers avec des outils, tachés d’un liquide par endroit… Le jeune Rémi s’était dirigé vers les bouteilles de vin, qu’il inspectait afin de savoir laquelle il allait amener. Marine, quant à elle, s’était arrêtée en plein milieu de la pièce et semblait réfléchir. Ou plutôt sentir quelque chose… L’ampoule grésillait de plus en plus. « Il manque des bouteilles », remarqua Rémi. « Une odeur de pourriture… » chuchota Marine. « Mais où est mon bon vin ? » Une drôle de tension montait, une pesanteur dans l’atmosphère. Rémi paniquait, il pensait qu’on lui avait volé ses meilleures bouteilles. Pendant ce temps, Marine reprit son inspection. Elle avançait petit à petit, de peur de tomber sur un objet tranchant. La jeune femme sentait de plus en plus cette odeur, et surtout ressentait de lus en plus cette pression qui montait. Elle passa à coté d’une petite table et remarqua une petit lampe. La lumière e l’ampoule au plafond était à présent très faible, alors Marine alluma la torche. Elle éclaira le sol en premier, où coulait un filet de liquide rouge. Elle poussa un petit cri. Rémi se retourne brusquement et vit ce sang au pied de la jeune femme. Il courut vers elle, lui prit la lampe des mains et la releva pour éclairer devant eux. Malheur. Ils poussèrent un cri. L’ombre d’un buste pendu au plafond se dessinait sur le mur poussiéreux et humide. Les deux jeunes se mirent à courir. Rémi trébucha sur un couteau qui le coupa à la cheville. Ils montèrent à toute vitesse les escaliers et coururent vers la porte. Elle ne s’ouvrait plus. Rémi tirait de toutes ses forces, tandis que Marine criait. Après plusieurs efforts, ils réussirent à l’ouvrir, se précipitèrent dehors et coururent jusqu’à la grande table. Les invités les regardaient avec des grands yeux, et le père Maurel se leva. Il demanda ce qu’il se passait et vit la main de Rémi : « Oh ! Ma bouteille ! Ma bonne bouteille ! » Rémi regarda sa main : il ne tenait plus que le goulot, la bouteille avait dû se casser contre un mur. Le jeune lança :

« -Papa ! Qu’as-tu fait ?

-Mais, de quoi parles-tu ? Vous, qu’avez-vous fait, pourquoi tout ce chahut ? Et ma bouteille ?

-Tu as tué quelqu’un ! Ne nous mens pas ! hurla Rémi,

-Mais, comment est-ce possible… Je n’ai rien fait ! Et ma bouteille !

-Alors comment expliques-tu que nous ayons vu…

-Un corps, cria Marine, pendu ! Nous avons vu son ombre terrifiante sur le mur ! »

Un silence de mort régna sur la tablée, tous les regards étaient tournés vers Maurel, et même, horrifiée par l’acte terrible de l’hôte, la grand-mère s’évanouit. Et c’est à ce moment là que Maurel aborda un sourire espiègle et une expression rassurée.

 

Les invités étaient paniqués, certains rangeaient déjà leurs affaires et s’apprêtaient à partir, mais d’autres restaient figés devant monsieur Maurel. Ce dernier criait que ce n’était qu’un affreux malentendu, il répétait sans cesse ces mots : « Venez ! Venez donc ! Vous allez comprendre les amis… » Certains se refusaient à aller voir un buste pendu, ce qui est normal après tout, mais d’autres, plus curieux, se révélèrent intéressés par l’histoire. Maurel avança donc d’un pas décidé vers la maison du fond avec la lampe torche qu’il avait arraché brutalement aux mains de son fils. Il ouvrit la porte brutalement et se retourna : «  Allons bon ! Venez ! Vous verrez bien ! » De plus en plus de convives se rassemblaient dans a maison pour découvrir ce qui se tramait au fond de cette cave. Ils descendirent, Le père Maurel en premier. Quand tous les courageux furent en bas, Rémi et Marine fermant la marche, le père Maurel tâta dans la noir le tiroir de l‘établi et en sortit une deuxième lampe, pour bien éclairer la pièce. Il émit un petit rire et alluma les deux lampes en même temps. Deux rats prirent peur et s’enfuirent, laissant derrière eux les deux bouteilles de vin cassées qui laissaient couler leur liquide rouge sur le sol, laissant derrière eux également le gros jambon pendu au plafond que Maurel avait mis à sécher.

 

14 mars 2016

Le dormeur du val d'Arthur RIMBAUD. Deux derniers vers.

Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

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