12 mai 2016

Molière, l'Ecole des Femmes

"Mes yeux ont-ils fait du mal pour en donner au monde ? "

Paroles d'Agnès (II, 5)

  • L'innocence (ou la sottise) d'Agnès est ici bien représentée. Elle croit vraiment avoir blessé "physiquement" Horace... à cause de ses yeux... 

Molière, l'Ecole des Femmes

"De savoir prier Dieu, m'aimer, coudre et filer "

Paroles d'Arnolphe (I, 1)

  • Le verbe "aimer" est certes placé au ventre mais ne possède que deux syllabes, par rapport aux autres parties de la phrase composées de quatre syllabes, alors que l'on se marie normalement par amour ... 

Molière, l'Ecole des Femmes

" Et femme qui compose en sait plus qu'il ne faut "

Paroles d'Arnolphe (I, 1)

  • Ici Arnolphe ne voulant pas être cocu, il interdit à sa "femme" d'écrire. Cela ne fait que renforcé le sentiment de pitié que dégage Arnolphe. 

05 mai 2016

"Le dormeur du val" - Arthur Rimbaud

Deuxième et troisième strophes du "Dormeur du val" écrit par Arthur Rimbaud en octobre 1870.

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"La légèreté française" - Critique

Pièce : La légèrété Francaise

Réalisateur : Nicolas Bréhal

Metteur en scène : Chantal Bronner

Marie Antoinette : Emeline Bayart

Elisabeth Vigée Le Brun : Julie Debazac

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30 avril 2016

Molière, L'impromptu de Versailles

"C’est une chose étrange qu’une petite cérémonie soit capable de nous ôter toutes nos belles qualités, et qu’un mari et un galant regardent la même personne avec des yeux si différents."

Parole de Mademoiselle Molière, en réponse à Molière qui lui demandait de se taire ...

16 avril 2016

Critique de La Légèreté française

La légèreté française


 

Qui ?

Nicolas Bréhal est l'auteur de la pièce La légèreté française qui s'est jouée le vendredi 1er Avril au théâtre Montansier à Versailles, à l'occasion du week-end dédié à Marie-Antoinette. La pièce est jouée par deux actrices : Valérie Bodson, dans le rôle de Marie Antoinette et Salomé Villiers, dans le rôle d'Élisabeth Vigée-Lebrun.


 

Quoi ?

La pièce est un dialogue entre la reine Marie-Antoinette, le modèle et Élisabeth Vigée-Lebrun, le peintre. Les deux femmes sont très proches et, lors des séances de pose, elles partagent leurs secrets, leurs joies et leurs peurs. Le portrait que réalise Vigée-Lebrun fera scandale lors de son exposition en 1783. En effet, la toilette de la reine est jugée trop sobre. Elle porte une robe de gaulle blanche avec un chapeau de paille.


 

Où ?

La pièce se déroule à Trianon, dans l'un des cabinets privés de la reine, lors de l'été 1783. Les jeux de son et de lumière, représentant les différents moments de la journée, notamment l'orage en soirée, sont très réalistes. Ces effets contribuent à créer une atmosphère joyeuse ou morose en fonction des humeurs de la reine.


 

Pourquoi ?

La pièce est jouée seulement par deux actrices ce qui la rend originale. Les lenteurs, principalement entre les répliques, rendent la pièce assez ennuyante car il n'y a pas d'actions et de rebondissements. Cependant, si vous voulez découvrir les différentes facettes de la femme derrière la reine cette pièce est faite pour vous !

14 avril 2016

"Liberté" Paul Eluard

Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom

[...]

Sur l’absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom

[...]
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer

Liberté.

Paul Eluard

Citation : Pascal

Extrait des Pensées qui sont un essai de Blaise Pascal (1623-1662)

Cet adage (= Proverbe employé pour énoncer une vérité ou un fait considéré comme tel avec une construction brève et métaphorique) évoque l'irrationalité de la foi, face à la raison et est aujourd'hui utilisé, à tort, pour expliquer les décisions humaines irrationnelles, notamment sur le plan amoureux.

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Critique de "La légèreté française"

La légèreté française est une pièce de théâtre contemporaine de  Nicolas Bréhal.

La pièce retrace la dernière séance de pose de la reine Marie-Antoinette pour le célèbre portrait "à la rose" de la peintre Elisabeth Vigée-Lebrun en 1783 à Versailles. En effet, la pièce d'une heure et demie ne met en scène que deux personnages, la reine et la peintre, interprétées par Emeline Bayart et Julie Debazac.

La pose se déroule dans les appartements de la reine avec une scène étonnamment travaillé: des colonnes, une façade dorée et une estrade. Un grand voile coloré, et un jeu de lumière agréable en font un décor construit, contrairement à la pièce elle-même.

Cela commence avec l'entrée de l'artiste, et ce qui semble être sa voix off, puis la reine apparaît et prend la pose, en entamant une conversation avec la peintre. De nombreux sujets fort intéressants sont esquissés durant leur discussion, tels que la place de la femme dans la société, l'importance de l'amour dans le mariage, ou encore la question de la fidélité, il est regrettable qu'aucun d'eux ne soit jamais développé. En effet, les anecdotes prosaïques se succèdent tandis que le spectateur attend un quelconque retournement qui ne semble pas venir.  Dans la suite de la pièce, le manque de comédiens se fait très vite sentir et difficilement oublier; il semblerait que la crise n'épargne personne. L'essentiel de la pièce se déroule comme cela: les deux femmes parlent, le public s'ennuie. Après près d'une heure de banalités, on peut encore se demander d'où vient le titre de la pièce, La légèreté française, et où se cache son intérêt.

La pièce se caractérise par un rythme irréguliers et longuet, qui se veut sans doute artistique, mais plutôt que de garder le spectateur dans l'attente, il le distrait et les longues pauses de la pièce lui offrent le temps de, successivement: espérer (un retournement) - analyser (l'absence de contenu)  - désespérer (de revoir jamais le jour). On appréciera cependant les quelques tentatives d'humour glissées dans la pièce,  et on notera le réalisme de l'atmosphère du 18ème siècle présent dans les costumes, mais que l'on ne retrouve pas dans l'attitude trop familière des deux femmes. 

En conclusion, on peut dire qu'il s'agit d'une pièce décevante, déconcertante ( certains diront "exaspérante"), qui déçoit rapidement les attentes du spectateur quant au contenu, que l'on cherche toujours. Si son rôle est de banaliser cette scène royale, alors c'est un chef d'oeuvre: elle présente une reine futile et ennuyeuse, néanmoins parfaitement interprétée.

Et la question du "pourquoi la Légèreté française?" reste sans réponse... 

Cette pièce est fortement déconseillée aux personnes impatientes ou hypersomniaques. 

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