MODULE  1 :

 

1)La fille que ça ne fait pas rire

Lucas, Tudor, Sarah (les élèves), Cléa (la fille silencieuse), Océane (la prof),

Dans le couloir devant une classe. Entre midi et deux.

Scène 1 : une fille est assise toute seule dans le couloir, totalement mutique.

Arrive un groupe d’élèves, qui se placent près d’elle et qui se mettent à faire beaucoup de bruit. L’un d’entre eux raconte une blague pas drôle mais qui les fait beaucoup rire. La fille silencieuse ne réagit pas du tout.

Une prof sort pour les engueuler brièvement.

Ils se moquent de la prof puis de la fille qui ne rit jamais.

La prof sort de nouveau, furieuse.

Cette fois-ci, ils s’enfuient tous, sauf la fille silencieuse qui reste sur place.

Scène 2 : la conversation entre la prof, furieuse, et la fille, qui reste jusqu’au bout totalement silencieuse.

La prof : 1) la réprimande. « Quoi, tout à l’heure, quand je vous demandais de vous taire, tu hurlais de rire avec tes copains, et maintenant tu ne dis plus un mot ? Tu te moques de moi ou quoi ? »

2)Elle lui donne l’ordre de se lever. L’autre ne réagit pas. « Quoi, tu refuses d’obéir, maintenant ? C’est de l’insolence ? C’est de la provocation ?

3)Elle tente de la faire se lever, elle la secoue comme un prunier. Toujours aucune réaction de la fille.

4)La prof, toujours interloquée, finit par la lâcher et rentrer en cours.

La fille reste assise, seule et silencieuse, exactement dans la même position qu’au début.

 

 

2)Famille recomposée.

Elma : A, la fille collante

Myriam : B, la fille qui n’aime pas qu’on la colle.

Devant une salle de classe, à la récréation. B attend. A arrive : elle commence à se vanter. B, agacée, fait mine de s’en aller. A la rattrape en lui lançant une nouvelle étonnante : « Ton père sort avec ma mère. »

A partir de là, 2 temps dans la conversation.

D’abord B vérifie la nouvelle à laquelle elle ne veut pas croire. Mais A lui donne des infos, qui prouvent qu’effectivement le père de B a passé la nuit chez la mère de A.

Ensuite, elles examinent les conséquences : si cette histoire dure, elles vont devoir se voir souvent en dehors de l’école, peut-être même finir par habiter dans la même maison. A est ravie, B est furieuse.

 

3)Les dictateurs.

Louis-Marie, Léo, Arthur, Nathan

Dans la salle de permanence. Quatre garçons sont assis à une table.

Nathan : Bon, allez, on n’a plus qu’une heure de permanence pour faire notre exposé sur les totalitarismes, et on a même pas commencé, comment on va faire ?

Louis-Marie, : Je sais. On n’a qu’à prendre chacun un dictateur et on fait une petite recherche pour voir qui est le pire. Moi, je prends Hitler, c’est vraiment le pire. Il a pris six millions de Juifs et il les a mis dans des fours crématoires. Difficile de faire pire.

Nathan : Tu plaisantes. Et Staline alors ? Il a pris 50 millions d’Ukrainiens et il les a fait mourir de faim. Alors, excuse-moi, mais ton Hitler à côté, un petit joueur.

Léo : Vous me faites marrer avec votre Hitler et votre Staline. Moi, je prends  Kim Jung Il, excuse-moi, mais mon Kim Jung Il, ça c’est un vrai dictateur. Il a pris tous les Coréens du Nord et (etc…)

Arthur : Moi, je prends Boubacar Malawi.

Les trois autres : Qui ?

Arthur  (avec un accent africain à couper au coupeau) : Boubacar Malawi ! Le plus grand dictateur africain de toute l’histoire de l’humanité ! Moi, Boubacar Malawi, j’ai fait des trucs tellement atroces que, à côté de moi, Hitler, Staline et Kim Jung Il, vous êtes tous les trois des enfants de chœur. Par exemple, j’ai etc…

Chacun des trois autres se met à délirer à la première personne et en prenant un accent allemand, russe ou asiatique, sur ses crimes en tant que dictateurs.

La sonnerie retentit.

Nathan : Ca sonne ! C’est pas vrai, on a rien foutu ! Et c’est l’heure de notre exposé!

Louis-Marie : Mais c’est ta faute, Arthur, avec ton Boubacar Malawi !

Léo : Et puis cet accent africain, c’était limite raciste !

Louis-Marie : Exactement, putain je serais vraiment Hitler, je te colle direct dans la chambre à gaz, pour t’apprendre à faire des blagues racistes !

Arthur (toujours avec l’accent étranger) :  Et moi, je prends ma machette et je te découpe en rondelles, espèce de petit aryen de merde ! Et le prof d’histoire, je le découpe aussi et je le fais manger par mes crocodiles !

Ils sortent en continuant à se disputer.

 

 

4)La Philibermania

Isabelle :  Philibert 1, Talar : Philibert 2. Shirine : la fille atteinte de Philibertmania

Dans les toilettes du lycée.

La fille : Excuse-moi, Philibert, tu peux m’attendre deux minutes. Je dois aller aux toilettes refaire mon maquillage.

Dans les toilettes, elle tombe sur un garçon. Elle lui demande ce qu’il fait dans les toilettes des filles. Il lui répond qu’il est nouveau et qu’il vient d’arriver dans le lycée. Il se présente : il s’appelle Philibert. La fille, visiblement surprise et troublée lui demande de répéter son prénom. Elle change complètement d’attitude : elle tente de se contrôler, mais, comme si elle agissait malgré elle, elle finit par se jeter sur le garçon et l’embrasser fougueusement. Philibert 2 a l’air ravi.

Mais Philibert 1 fait son apparition.  Il est stupéfait de ce qu’il découvre. Puis il se jette sur le couple, les sépare et commence à se battre avec Philibert 2.

La fille tente de les séparer. Ils se retournent contre elle. Philibert 1 lui déclare qu’une fille qui embrasse un garçon alors qu’elle a déjà un copain, ça s’appelle une pute. Philibert 2 lui déclare qu’une fille qui se jette sur un garçon pour l’embrasser au lieu de laisser le garçon se jeter sur elle, ça s’appelle une pute. Elle proteste : elle n’est pas une pute, mais simplement, quand elle croise un Philibert, surtout si elle ne le connaît pas, c’est plus fort qu’elle, il faut qu’elle l’embrasse. Cette maladie s’est déclarée depuis quelques mois et elle empire. Elle souffre de Philibertmania.

Les deux garçons découvrent alors qu’ils s’appellent tous les deux Philibert. Ils tombent dans les bras l’un de l’autre. Chacun d'eux se déclare ravi d'avoir un copain du nom de Philibert. Ils laissent la fille toute seule en lui déclarant qu’elle n’a plus qu’à se chercher un troisième Philibert.

 

 

MODULE 2

 

1)Dans la forêt

Bryan : le professeur de français

Paul : l’élève amoureux de la nature,

Lucie : la fille ravie de la ballade

Eric : le garçon raisonnable qui n’en revient pas de ce qui vient de leur arriver

Imran : le garçon qui trouve que tout est de la merde

Devant la salle de théâtre Robert Doisneau.

Des lycéens entrent en poursuivant Paul. Il se refugie derrière le professeur. Celui-ci est furieux : « Mais qu’est-ce qui se passe ? » Il leur demande la raison de leur retard à la sortie de théâtre. Ils arrivent avec trois heures de retard, le spectacle est fini et tous leurs camarades viennent de s’en aller. Ils répondent en désignant Paul : « c’est de sa faute ».

Paul tente d’expliquer la situation :

1)ils ont voulu passer par la forêt parce que le contact avec la nature c’est important.

2)Ils se sont perdus dans les bosquets, et la forêt est devenue de plus en plus sombre.

3)Ils ont rencontré un étrange personnage que lui, a immédiatement reconnu comme un elfe. 

4)L’elfe les a invités à venir chez lui boire un bon jus de champignons pour refaire leurs forces

5)Il leur a proposé d'assister à une pièce de théâtre qui devait avoir lieu dans la forêt et ensuite à une fête

6) quand ils lui ont dit qu’ils étaient attendus à une sortie de théâtre pour le lycée, il a mis à leur disposition quelques animaux de la forêt (un d'espèce différente pour chacun) afin de les ramener jusqu’à l’orée de la ville.

7)mais ils se sont rendus compte en entrant dans la ville que beaucoup de temps avait passé et qu’ils étaient en retard alors ses copains se sont fâchés contre lui et se sont mis à le poursuivre.

Chacun de ces éléments d’explication fournis par Paul doit être complété par une remarque des autres en fonction de leur personnalité.

Mais à la fin, le prof est furieux. Il leur reproche d’avoir inventé une excuse aussi mauvaise et d’avoir manqué une sortie culturelle, qui leur aurait ouvert l’esprit. Il est triste pour eux et les menace de sanction.

 

 

2)Un cadeau délicieux

Alexandre : l’adolescent français, Tristan : son père, Anaïs : sa mère, Justine : sa grande sœur, Robin : son petit frère.

Dans la salle à manger d’une famille française

Assise à la table de la salle à manger, une famille attend avec impatience le plat préparé par Alexandre, qui revient d’un voyage scolaire : il s’agit d’une spécialité allemande, offerte par sa correspondante (dont il a seulement dit à sa mère, sans vouloir s’expliquer davantage, qu’elle avait l’air bizarre).

Alexandre pose le plat sur la table et commence à servir. Chacun des convives découvre avec stupeur qu’il s’agit d’un plat de pâtes… en forme de pénis (sauf le petit frère qui ne devine pas et qui répète seulement : « Z’ai faim » ! Réactions différentes des membres de la famille. La mère, scandalisée, refuse de croire que la famille allemande ait pu offrir un pareil cadeau et elle décide de passer, avec l’aide de son fils, un coup de fil (mi en allemand, mi en français) pour en avoir le cœur net. Pendant cette conversation (à laquelle tentent de participer tous les autres membres de la famille), la mère apprend avec consternation qu’il ne s’agit pas d’un canular douteux de son fils, mais bien d’une spécialité locale, et d’un trait d’humour que la correspondante (et sa famille) trouve très drôle.

Après le coup de fil, la famille française se résigne, étant donné qu’il n’y a rien d’autre, à manger le plat d’étranges pâtes, en méditant sur les différences culturelles et en trouvant que ce n’est pas si mauvais. 

 

3)Le trou de la honte

Janie, Julien, Adriana, Anthony

Dans les couloirs, pendant un intercours, puis dans une salle de classe

Une fille raconte à sa meilleure copine la chose affreuse qu’elle vient de découvrir : elle a un énorme trou dans son pantalon au niveau des fesses ! Les deux copines essaient de rentrer en cours en dissimulant la catastrophe. Le cours commence et évidemment la fille au « trou de la honte » est interrogée par le professeur, qui lui demande de passer au tableau.

Le deux filles ne sont pas des rebelles. Elles doivent essayer de trouver des stratagèmes pour obéir au prof tout en dissimulant le trou de la honte. Par exemple, quelle excuse lui donner pour aller au tableau en portant sa chaise ? Deuxième idée : y aller à deux, l’une cachant l’autre. Comment faire accepter cette idée par le professeur? 

 

 

4)Le distributeur

Louise et Elise

A la détente, pendant une récréation.

Une fille se fait jeter par le distributeur de boisson (qui se met à parler et qui l’insulte).

Une autre fille se fait draguer par le distributeur.

La première fille décide de séduire le distributeur.