PRÊTRE : ...Écoutez notre bon maire, nous ne sommes point des pécheurs. Tout travail mérite salaire et nous nous apprêtons à être récompenser. Souvenez-vous d'Alfred Ill comme d'un héros qui a sauvé le vill...

 

DIRECTRICE : Et nos valeurs ? Et notre intégrité ? Notre honneur ? Qu'avons nous abandonné au nom de notre cupidité ? A quel prix ?  Pouvons nous vivre avec cela sur la conscience ?

POLICIER : La vérité, c'est que c'est de votre faute monsieur le maire ! Si vous n'aviez pas insisté, personne ne vous aurai suivi dans cette folie meurtrière !

MATHILDE: Taisez-vous donc monsieur l'agent ! Justice à été rendue comme il se doit, (pointant du doigt le sang d'Alfred encore répandu au sol), que voulez vous de plus ?

PRÊTRE, (s'agenouillant devant l'argent) : Ô Dieu tout puissant, faites cesser cette folie ! Sommes nous touchés par un mal si incurable que Le Seigneur Lui-même ne peut nous venir en aide ? 

MATHILDE : Nous sommes tous touchés par la mort de mon mari. Je comprend vos réactions mais il est temps d'aborder le véritable sujet,l'argent. Pour ma part, il me semble juste de toucher la moitié des gains, en effet la veuve que je suis doit subvenir aux besoins de sa famille.

DIRECTRICE : Quel droit détenez-vous sur cet argent que nous ne possédons pas ? N'avons-nous pas tous participé de la même manière à ce crime ? J'ai accompagné et soutenu Alfred jusqu'au bout, ma part du butin doit être naturellement plus conséquente !

POLICIER, (élevant la voix) : C'est mon fusil qui a abattu Alfred Ill, donnez-moi l'argent, je suis le plus méritant !

MAIRE : Que dites-vous là !? C'est moi le commanditaire de ce meurtre, c'est donc à moi que revient la totalité de la récompense !

PRÊTRE, (à part, s'adressant au public) : Moi aussi j'ai le droit de toucher ma part du contrat. J'ai mal agi quant à ma participation à cet homicide mais je l'ai fait pour le bien de ma paroisse. Dieu ne me reconnaîtra qu'au moyen d'une colossale richesse. 

(Il se dirige discrètement vers l'argent et le vole tandis que le reste du village continue à se quereller et ne le remarque pas.)

DIRECTRICE,  (elle dégaine une arme ): C'en est assez, je ne puis vivre dans un monde où l'homme devient monstrueux et prêt à tout pour quelques centimes. (Elle pose le pistolet sur sa tempe et appuie sur la gâchette)

MAIRE : Qu'avons-nous fait ?! Quand avons-nous perdu notre âme ?! Un deuxieme citoyen nous a quitté et c'est tout ce que... ATTENDEZ OÙ EST L'ARGENT ???

PRÉSENTATEUR: Vous auriez pu vous attendre à une morale comme, << l'argent ne fait pas le bonheur >> mais ne vous méprenez pas, l'argent corrompt l'être humain et ne laisse que le désir le contrôler. Dans genre d'histoire la morale n'est plus qu'une illusion et la fin tragiquement prévisible.

 5 fautes.