C’était l’heure de Minha (GUEDJ Axel 1S)
Par Catherine Guillaume-Lemius ORT, Villiers-le-Bel (95) le 02 mai 2017, 09:23 - Impressions poétiques du voyage - Lien permanent
C’était l’heure de Minha
C’est au pied du wagon que nous avons prié
Si près du camp d’extermination, derrière nous.
Etudier la Shoah et apprendre ce qui s’est passé est une chose,
Mais se rendre sur les lieux et l’imaginer est une autre.
Cet enseignement théorique devenait plus palpable entouré de ces barbelés.
Pendant ces quatre jours nous avons tremblé. De froid ? De tristesse ?
Je ne sais pas.
Mais ce que je sais c’est que ce n’est rien comparé aux mois d'atrocités vécus par les victimes.
Pendant les visites, les doudounes nous épargnaient du froid, mais eux pouvaient-ils se réchauffer ?
A la fin du voyage, une fois montés dans l’avion, nous prenions conscience, avec du recul, de la tragédie réelle de ces années sombres.