Le commentaire littéraire va s'organiser autour de la problématique suivante : comment l'auteur présente-t-il ici le condamné et que lui inspire la situation dans laquelle il se trouve ? Cette problématique résume l'idée principale du passage ; Pour y répondre, il nous faudra étudier la situation du personnage, ses pensée morbides et sa peur de l'exécution. Ce sont les trois parties du plan d'étude du commentaire. 

Voilà quelques remarques , 5 au total  qui forment des mini-paragraphes de commentaire : il faudra ensuite que vous les rangiez à l'intérieur d'un plan détaillé  et au sein de vos paragraphes argumentés

cond11.jpg
 

1. Le condamné semble souffrir de l'imminence de sa mort et il se la représente : l'anaphore toujours seul avec elle, toujours glacé de sa présence, toujours courbé sous son poids traduit bien cette obsession. Ici Hugo traduit l'idée de pesanteur et d'asservissement de la pensée du prisonnier torturé moralement. L'écrivain veut montrer à ses lecteurs la souffrance morale des condamnés bine avant même d'évoquer leur souffrance physique à laquelle la plupart des gens pensent d'abord. Quant à l'adjectif glacé, il rappelle les images du cadavre et de froid mortel et peut également traduite l'idée de peur éprouvée par le condamné.

2. autrefois j'étais un homme comme un autre : cette affirmation  a priori banale révèle l'exclusion dont se sent atteint le prisonnier : sa condamnation fait de lui un être à part, isolé du reste du l'humanité. Hugo peut peut être évoquer aussi le crime commis par cet homme qui , du coup, l'a isolé du reste de la société en le faisant emprisonner; la prison n'est pas seulement le lieu de privation des libertés, c'est aussi un lieu d'exclusion .

3. Autrefois/ j'étais libre ; Maintenant suis captif. L'écrivain établit un contraste saisissant entre le passé heureux du prisonnier et sa misérable existence en prison ; Il construit deux paragraphes qui commencent tous deux par un adverbe de temps et ces deux paragraphes opposent le passé et le présent du détenu. Autrefois et maintenant sont antithétiques de même qu elibr été captif. Cette antithèse permet de mieux mesurer l'horreur de la captivité . 

cond10.jpg
 

4.Une horrible, une sanglante, une implacable idée : cette énumération qui peut faire figure de gradation car on y sent une montée en puissance des adjectifs, traduit le caractère obsessionnel et incontournable de la torture morale infligée â un homme lorsqu'on le condamne à être exécuté .Hugo se bat en fait avec ce roman d'idées contre la peine de mort qu'il espère faire disparaître . Il tente , à travers cette fiction de convaincre les lecteurs des conséquences morales que cette sentence entraîne .

5.  pensée infernale..comme un spectre de plomb à mes côtés. Le prisonnier évoque les cauchemars provoqué par cette pensée de sa mort prochaine: il la figure tel un fantôme noir qui lui gâche le peu de jours qui lui reste à vivre;  cette pensée de la mort prochaine prend alors la forme d'un créature infernale que rien ne peut chasser.  La comparaison traduit ici une sorte d'allégorie de la pensée de la mort.