5 : BOSSARD Henri Charles Marie (Saint-Nom-la-Bretèche)

 
   Henri Charles Marie BOSSARD est né le 1er Janvier 1890 à St-Nom-La-Bretèche dans le département de la Seine-et-Oise (78). Il était le fils de Théophile Arnaud BOSSARD, cultivateur de profession (il était lui même le patron) et de Marie Josèphe DUBOIS, cultivatrice de profession elle aussi. Henri travaillait en tant que menuisier chez Bude. Son niveau d'instruction générale était de 3, il possédait donc une instruction primaire assez développée.Henri Charles Marie avait les cheveux noirs, les yeux châtains verdâtres, son front était vertical, grand en hauteur et moyen en largeur, visage plein, un dos réctiligne, un nez avec une base horizontale, une hauteur et une largeur moyenne. Il faisait 1m72.Son épouse s'appelle Berthe Louise Julie Le PECARD et ils se sont mariés le 1er février 1914 devant la mairie de Saint-Nom-la-Bretèche. Lors du recencement de 1911, Henri Charles Marie Bossard n'avait ni frère ni soeur, il était donc fils unique.
   
   Henri Charles Marie Bossard fut incorporé en 1910 à Versailles au 21°régiment d'infanterie coloniale (21°RIC) sous le matricule 2026. Lors de la guerre, il fut soldat de deuxième classe et son grade était Marsoin. Son régiment participa à de nombreuses batailles mais lui ne fit malheureusement que : Neufchateau (22 août 1914), la célèbre bataille de la Marne (6 septembre 1914), Bois de Ville (25 septembre 1914) et enfin et très malheureusement, Massiges le 3 février 1915 où il sera porté disparu en combattant courageusement lors d'une bataille épique.
   
   Extrait du journal de marche du 21° le 3 février 1915 : "La Main de Massiges (3 février). -Le 3 février à 10 heures, après une forte préparation d'artillerie, l'ennemi donne l'assaut sur la Main de Massiges avec trois régiments de front. Le 21° supporte le gros de l'attaque, qui débute par l'explosion de trois gros fourneaux de mine sur les tranchées de l'annulaire, occupées par nos éléments de 1er ligne. [...] Le tir de l'artillerie allemande s'allonge et son infanterie débouche, se précipitant sur les entonnoirs dont elle réussit à déloger, malgré leur résistance, les quelques survivants encore étourdis par les explosions [...]. Le commandant Moreau et le capitaine Delasalle tentent un dernier effort et ramènent vers les 1eres lignes quelques hommes encore disponibles. Tout deux sont grièvement blessés et tombent aux mains de l'ennemi. Au Médius tenu par le 2ème bataillon et son énergique chef, le capitaine Bonnard, les vagues sont reçues par une vive fusillade qui déconcerte les assaillants et le combat s'engage dans les boyaux où les Allemands sont arrêtés n'ayant réussi à progresser que sur les points d'explosion de leurs mines. Mais la position de l'annulaire a cédé, prise de front, enfilée à droite et à gauche et barrée au sud par une concentration puissante d'artillerie. [...] La situation devient critique. [...] les Allemands déciment les défenseurs du Ravin des Abeilles. Toutes les liaisons téléphoniques sont coupées. Des barrages sont établis et nos réserves engagées, les défendent avec fureur malgré la supériorité en nombre et en armemant de l'ennemi, qui dispose d'une grande quantité de grenades, engin presque encore inconnu de nos hommes. Enfin notre résistance acharnée réussit à enrayer la progression des colonnes d'attaque qui s'arrêtent à bout de souffle mais se maintiennent sur l'annulaire et sur les premières tranchées du médius et du Cratère. Vers le Sud, les renforts demandés par le colonel van Vatermeulen arrivent au promouvoire: 2 compagnies des 8°et 22° Calonial. 3 compagnies du 24° Colonial [...] . Trois contre-attaques sont décidées sur les positions ou portions de positions conquises par l'ennemi. Elles se déclanchent à minuit 30, dans la nuit du 3 au 4. L'attaque de droite, sur le Cratère, échoue [...] . La contre-attaque du centre menée par le bataillon Barbazan et les débris du 1er bataillon enlève les 1ère et 2ème lignes occupées par l'ennemi. Sur le Médius, les Allemands sont rejetés jusqu'à notre ancienne première ligne."
 
   Henri Charles Marie Bossard combattit courageusement contre l'Allemagne du 7 août 1914 au 3 février 1915, lors de sa campagne il n'eut aucune blessure connue et ne fut pas décoré ,et son acte de décés ne porte même pas la mention "Mort pour la France". Il repose aujourd'hui à Massiges (dans une tombe vide).
 
Document réalisé par : RAULIN Alexis, BATISTA Vasco, COLIN Bastien et BROCHET Maxime, classe de 3-3 2020
 
 
Sources : (Il est recommandé de faire un clique droit sur le lien puis "Ouvrir le lien dans un nouvel onglet")
Acte de Décès, Source : Mairie du lieu de décès à la date de transcription de l’acte (non consultable en ligne)
Journal de marche du jour du decès : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6419962f/f29.item