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Introduction

 

 

Le 29 avril dernier nous fêtions l’anniversaire des Shadoks.

 

« Les Shadoks » est une série télévisée d'animation française en 208 épisodes de deux à trois minutes, elle a été créée par Jacques Rouxel et les textes son dits par le comédien Claude Piéplu à la voix reconnaissable. Elle a été diffusée à partir du 29 avril 1968.

 

Scénario

La série relate les différentes histoires et mésaventures des Shadoks, des êtres anthropomorphes* à l'apparence d'oiseaux rondouillards (à ce jour, toujours non identifiés), possédant de longues pattes et de petites ailes ridicules.

Les Shadoks ont pour rivaux les Gibis, personnages intellectuellement supérieurs, qui par pitié, aident les Shadoks qui ne représentent pour eux aucune menace réelle. Les Gibis sont coiffés d'un chapeau melon qui leur permet de réfléchir aux problèmes en groupes, de communiquer et de se moquer des inventions des Shadoks.

Les Shadoks utilisent pour tout vocabulaire quatre onomatopées* : « Ga, Bu, Zo, Meu ». Ces mots servent aussi de chiffres pour compter. Les Shadoks sont excessivement méchants et idiots. Ils construisent des machines improbables qui ne fonctionnent pas, souvent sous l'impulsion du Professeur Shadoko. La liste de ses inventions est longue, la plus emblématique d'entre elles reste la Cosmopompe.


 

Genèse

Étymologie

Jacques Rouxel, considérant que les volatiles sont bêtes et méchants il leur donne des noms faits de consonnes dures et inspirés également d'un groupe de rock très populaire à l'époque "The Shadows". Les Gibis, eux, doivent leur nom à la prononciation anglaise des initiales de la Grande-Bretagne (G.B.). Ils évoquent les Britanniques avec leurs chapeaux melons. Les Shadoks représenteraient alors le peuple français. Cependant, dans la première série, la course à l'espace entre les occupants des deux planètes fait évidemment penser à la course à la Lune qui faisait alors rage entre les États-Unis et l'Union soviétique. Dans cette optique, les Gibis symboliseraient tous les pays anglophones, en particulier les États-Unis et leurs hippies amateurs de fleurs et de musique, tandis que les Shadoks seraient l'Union soviétique. Cette interprétation s'estompe rapidement au cours de la deuxième série. Par la suite, on voit plusieurs fois la Tour Eiffel au milieu des Shadoks, ce qui les assimile sans ambiguïté possible aux Français.

Saisons

Première saison

La première saison (numérotée « BU ») comprend cinquante-deux épisodes.

C'est ici que l'on trouve une grande partie des bases de la logique Shadok, et que sont présentés les personnages principaux. Pendant toute la saison, les Shadoks tenteront de se rendre sur la Terre sans succès.

Deuxième saison

La deuxième saison (numérotée « ZO ») comprend 52 épisodes réalisés en 1969.

Troisième saison

La troisième saison (numérotée « MEU ») comprend 52 épisodes réalisés entre 1972 et 1973.

On y découvre une nouveauté : les valises à ancêtres…

Quatrième saison

La quatrième et ultime saison (numérotée « BU-GA »), comprend 52 épisodes réalisés en l'an 2000.

Le sujet principal en est la peur de la fin du monde appelée « la Bougrinette », qui est la cause de la fin de l'univers où évoluent les Shadoks.

Univers

Principaux personnages

  •  Le chef Shadok

  • Le Professeur Shadoko

  • Le Devin Plombier

  • Le Marin Shadok

  • L'irrécupérable ou Shadok Population

 


 

Planète Shadok

« À gauche du ciel, il y avait la planète Shadok… Elle n'avait pas de forme spéciale, ou plutôt elle changeait de forme.»

Dans le monde des Shadoks, l'espace est représenté comme un plan, et comme tel il est plat et est en deux dimensions. La planète Shadok change de forme : C'est un grand danger pour les Shadoks puisque cela les fait trébucher, et ils risquent de tomber dans le grand vide interstellaire. C'est cet aspect peu pratique qui les poussera au cours de la série à émigrer vers d'autres lieux, avec difficulté toutefois.


 

Planète Gibi

« À droite du ciel, il y avait la planète Gibi qui était plate et qui penchait, soit d'un côté, soit de l'autre. »

Les Gibis habitent donc à droite du ciel. Leur planète est plate et déséquilibrée.

                                                                                                                         

En conséquence, si les Gibis ne sont pas bien répartis, la planète se met à pencher d'un côté ou de l'autre et ils risquent de tomber. C'est cela qui les poussera également à émigrer vers d'autres lieux. Les Gibis, contrairement aux Shadoks, sont très gentils et intelligents. Ils sont les inventeurs de nombre de machines utilisant les dernières technologies. Le secret de leur intelligence réside dans leur chapeau qui leur permet de réfléchir tous ensemble à un problème. Lorsqu'un Gibi perd son chapeau, il perd son intelligence et devient fou. Ce qui permet aux auteurs de dire qu'ils « travaillent du chapeau », au sens propre.

 

 

Terre

« Au centre du ciel, il y avait la Terre. À cette époque, elle ne comptait qu'un seul et unique habitant, un redoutable insecte nommé Gégène (il y avait bien également quelques dinosaures à la retraite, mais comme ils le disaient eux-mêmes, ils étaient voués à disparaître). Les Shadoks et les Gibis, qui en eurent assez de vivre sur des « planètes qui ne marchaient pas bien », décidèrent les uns et les autres d'aller vers la Terre qui avait l'air de mieux fonctionner, bouleversant ainsi la vie de Gégène, qui n'allait pas s'en laisser conter.

Culture Shadok

 Langue

La langue shadok, comprend quatre onomatopées : GA, BU, ZO, MEU. En effet, leur cerveau, constitué de quatre cases, ne peut en contenir plus, et s'il fallait introduire un nouveau mot dans leur langue il faudrait d'abord en enlever un des quatre qu'ils ont déjà. D'autre part, ce qui pose problème c'est qu'ils ne peuvent connaître plus de quatre choses : par exemple, un Shadok ayant appris à marcher la veille ne peut apprendre à faire du vélo sans oublier comment marcher. De plus, leur faire apprendre des mots était très long et très pénible (En fait, la langue Shadok varie un peu entre les premiers épisodes et les livres.). On apprend alors que la langue Shadok est incompréhensible tant les mots changent de sens. En fait, les mots peuvent tous signifier à peu près n'importe quoi (comme les Schtroumfs ). Malgré cela, le texte narratif indique que les Shadoks sont capables de communiquer des idées compliquées.

Quelques exemples de mots en Shadok :
ZoGa signifie pomper, ZoBuGa signifie pomper avec une petite pompe et ZoBuBuGa signifie pomper avec une grosse pompe. GaMeu signifie la nuit, BuBu la mer et BuGa la terre...

 

Devises

Les Shadoks, au quotidien, se référent constamment à des principes et proverbes qui leur sont propres, et qui leur sont imposés par leurs dirigeants (le devin plombier, le professeur Shadoko, ou encore le chef Shadok). Ceci est peut-être dû au fait que leur évidente stupidité les empêche intellectuellement de faire autre chose que d'obéir aveuglément à des principes. La plupart de ceux-ci reposent sur des sophismes, ou parodient des principes humains.


 

Arithmétique - compter en Shadok

Malgré ses moyens intellectuels limités, le professeur Shadoko finira quand même par inventer une façon de compter en base 4 avec comme chiffres GA, BU, ZO et MEU. Le devin plombier décréta que les écoliers Shadoks avaient un jour pour apprendre à compter et que si, au bout de ce délai ils s'en trouvaient incapables, on brûlerait le professeur Shadoko. Les écoliers Shadoks, bien sûr, apprendre à compter, ça les intéressait beaucoup mais brûler le professeur, ça les intéressait aussi ! Finalement, le lendemain, tous les écoliers Shadoks savaient compter, au-delà de quatre.

Voici donc cette fameuse méthode : « Quand on a MEU Shadoks, et qu'on en ajoute BU, il n'y a plus de place. On les met alors dans une poubelle. Il y a donc BU poubelle et GA shadok à côté » Ce qui donne BU GA, soit quatre en décimal.

0

Ga

6

Bu-Zo

1

Bu

7

Bu-Meu

2

Zo

8

Zo-Ga

3

Meu

9

Zo-Bu

4

Bu-Ga

10

Zo-Zo

5

Bu-Bu

11

Zo-Meu

Cette méthode est remarquable.

 

Reproduction

Chez les Shadoks, la reproduction a toujours été un grand problème. Il n'y a pas de Shadoks Mesdames ou de Shadoks Messieurs. Lors de la crise démographique ayant suivi la guerre contre Gégène, il fut envisagé de confier la résolution du problème à l'Irrécupérable, nommé pour ce faire ministre de la Population, et chargé de pondre pour l'ensemble de la communauté. Compte-tenu des résultats notoirement insuffisants de cette politique, il fut décidé d'autoriser à pondre certains Shadoks mais au début, ils pondaient des œufs ordinaires et ceux-ci se cassaient à chaque fois en raison des grandes pattes des Shadoks. Alors, ils se mirent à pondre des œufs en fer. Mais dans la série ZO on découvre un nouvel inconvénient : les Shadoks oubliant la clef chez eux, le bébé shadok ne peut évidemment pas sortir de l’œuf. Il fut donc décidé d'attendre que celui-ci rouille, ce qui implique que quand il sort de l’œuf, le « bébé » shadok est déjà très vieux…

 

Punition - Le Goulp

Le Goulp est une sorte de trou dans la planète Shadok. Avant l'abandon de cette planète, tous les Shadoks ne donnant pas entière satisfaction y étaient entassés. Il est également appelé « enfer », puisque ceux qui sont jetés dedans sont «enfer»més. Seul le Chef Shadok a le pouvoir d'envoyer quiconque au Goulp. Le professeur Shadoko, parce que sa Cosmopompe produit des résultats médiocres, en fait d'ailleurs l'expérience.

Médias

La série à été adaptée dans une version italienne en 1971 et en 1973 en anglais.

À partir de 1994, Jacques Rouxel publie des livres illustrés des Shadoks aux éditions Circonflexe.

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Puis le thème à été diffusé dans les journaux sous forme de BD et repris pour diverses sociétés comme DVD, vidéos VHS, Jeux Vidéos ou publicités.


 

*onomatopée : mot qui imite le bruit de ce qu'il représente

*anthropomorphe : qui ressemble à un humain


 

Et si vous voulez découvrir les deux premiers épisodes, cliquez sur l'URL ci-dessous :

https://youtu.be/6XlMTHVGhRA