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30 novembre 2011

La grande guerre en 3D dans la classe !

Les photos que nous avons vues en classe  hier étaient des vues stéréoscopiques de la première guerre mondiale. 

La visionneuse et les plaques de verre dans la classe !

 

Les vues stéréoscopiques sont des photos qui ont été prises à l’aide d’un stéréoscope avec, non pas une pellicule, mais des plaques de verres … c’est un appareil qui a été inventé en 1849 et qui permet de capter simultanément deux images avec un léger décalage. On peut ensuite regarder ces deux images avec une visionneuse ; les deux images se superposent et donnent une illusion de relief … Cela apporte une vision très réaliste de la Première Guerre Mondiale.

Une vue stéréoscopique : ici les soldats en première ligne ...

 

Je ne connais pas l’origine de ces photos, mais elles ont sans doute été prises par un soldat. Les soldats n’avaient pas le droit de posséder d’appareils photo, mais, tout comme pour le journal intime, cet interdit était largement transgressé. Loin des photographies officielles autorisées par la censure, le soldat qui a pris ces photos nous apporte donc un témoignage sans concession de ce qu’était la Première Guerre Mondiale. On peut les classer, comme on a fait pour le cours :

1.  L’enfer des tranchées

La vie quotidienne des soldats : certaines vues montrent en effet les soldats dans les tranchées en train de manger, de dormir, ou de jouer aux cartes pour tromper l’attente et l’ennui.

Les combats : on ne voit pas de scènes de combat (on peut assez bien imaginer pourquoi), mais dans une des vues que je vous ai montrée, on voit les soldats français dans la tranchée, avec à l’arrière plan la fumée provoquée par l’explosion d’une bombe.

Voici la photo qu'on a vu en classe ... évidemment c'est moins impressionnant et de moins bonne qulaité quand c'est scannné qu'avec la visionneuse !

 

On voit aussi les armes utilisées : des mortiers, des masques à gaz, et aussi des armes apparues à la fin de la guerre : des chars, et même un avion à réaction écrasé. On voit aussi des prisonniers allemands en train de se rendre.

Alerte : les soldats mettent les masques à gaz

 

Avion abattu dans la Somme

 

2.Une guerre totale, qui mobilise tout le monde : on n’aperçoit pas de femmes ni d’enfants, car ces photos concernent exclusivement le front, en revanche, on a eu la surprise de voir, sur une photo, des soldats maghrébins avec leur couvre chef caractéristique : on avait en effet venir des colonies des combattants, les tirailleurs sénégalais.

3.La brutalité des combats, le bilan de la guerre : elle est illustrée par de très nombreuses vues, dans lesquelles on voit les dégâts matériels causés par la guerre (une ville en ruine par exemple), et les dégâts humains : on voit des cadavres ou des restes de cadavres dans les tranchées, mais aussi de véritables charniers, avec des amoncellements de corps laissés à l’air libre …

Des photos qui font de l'effet : ce n'était pas le premier témoignage que nous étudiions de la première Guerre Mondiale (on avait étudié des extraits de journaux intimes qui décrivent les conditions de vie et de combat des soldats, des peintures comme Pragerstrasse, qui montre la vision hantée par le cauchemar de la guerre d'Otto Dix, ou encore des photos) … cependant ces vues stéréoscopiques nous ont particulièrement émues … "trop stylée !" bien plus que les photos du manuel, sans doute parce qu'elles avaient cette aura de l'oeuvre d'art, dont parle W.Benjamin, et que ne peuvent avoir les reproductions … et aussi parce que la vision en 3D, c'est beau, même quand il s'agit de la guerre …

Je poste ci-dessous sous forme de commentaires les impressions des élèves de la Seconde 8.

28 novembre 2011

Préparation au contrôle d'histoire du 8 décembre

Dans cette leçon sur "guerres mondiales et espoirs de paix", nous avons étudié plusieurs documents iconographiques : Pragerstrasse d'Otto Dix, Maus de Spiegelman, et des photos en stéréoscopie datant de la 1ère Guerre Mondiale. Pour le contrôle, vous devrez analyser deux documents iconographiques que nous avons vu en classe et répondre à la question : "quelle vision de la guerre nous apporte ces deux documents ?". Il n'y aura pas de questions pour vous guider. Vous devrez donc organiser vous-même votre réponse. Vous commencerez par une introduction, dans laquelle vous présenterez le sujet et les documents. Puis vous développerez, en deux ou trois parties (plan conseillé : montrez dans une première partie quelle vision commune de la guerre ces deux documents nous montre, puis dans les deux parties suivantes quelle spécificité de la guerre nous montre chacun d'entre eux). Enfin vous concluerez en montrant l'intérêt que présentent ces deux documents. 

L'un de ces deux documents sera la Guerre d'Otto Dix, que l'on a évoqué en classe et qui se trouve dans votre manuel p.88/89 et dont voici quelques reproductions ci-dessous.

Otto Dix (1881-1969) peintre allemand expressionniste, La Guerre 1929-1932, Triptyque avec prédelle, huile sur panneau de bois, dimensions de l'ensemble : 270 x 430 cm, Dresde.

Otto Dix, la guerre, détail

Lecture de l'oeuvre Otto Dix, extrait du manuel Nathan p.110.

L'autre document sera soit une photographie de la 1ère Guerre Mondiale (en lien avec les vues stéréoscopiques que nous avons vues en classe  http://blog.crdp-versailles.fr/histargeo/index.php/post/29/11/2011/La-grande-guerre-en-3D-dans-la-classe-%21) soit un extrait de Maus

Bon courage ...

24 novembre 2011

Représenter Auschwitz ... bande dessinée et photographie ...

Nous avons étudié lors du dernier cours Maus de Spiegelman, avec cette question : comment parler de la Shoah, peut-on en parler en bande dessinée, comment la représentée ... Ninon s'est alors souvenue d'une bande dessinée qu'elle avait lu sur ce sujet ... L'envolée Sauvage, Galandon et Molin, T2, parue en 2007, aux éditions angles de vue ... Ci dessous un extrait de la page 24, on y voit l'entrée d'Auswitch ...

A comparer avec cet extrait de Maus :

Et voici enfin la photo prise par Léna, qui est allée à Auswitch :

Cette photo est intéressante, parce qu'on peut la comparer avec les deux versions dessinées, et ainsi voir que les deux dessinateurs ont fait un travail de documentation pour réaliser leur bande dessinée ... mais on voit aussi que c'est encore aujourd'hui un lieu actif, devenu lieu de commémoration et de mémoire, qui accueille des visiteurs quotidiennement. En me donnant la photo, Léna s'est excusée de sa mauvaise qualité, mais a rajouté que cela s'expliquait par la difficulté de prendre de belles photos dans un lieu pareil ... je trouve cette remarque intéressante, ça rejoint notre interrogation sur la difficulté de faire une bande dessinée sur Auschwitz, de faire quelque chose de divertissant ou de beau sur Auschwitz ... bref, de représenter Auschwitz.