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17 décembre 2011

Une image peut en cacher une autre ... suite

Suite à mon appel dans le billet "une image peut en cacher une autre", Pierre propose de juxtaposer le radeau de la méduse de Géricault avec la bande dessinée d'Astérix ... 

Ca fonctionne très bien, bien sûr ! Ca avait même fait l'objet d'une exposition au musée de Cluny en 2009 (http://www.rmn.fr/Asterix-au-musee-de-Cluny) dans laquelle on voyait les nombreuses citations empruntées par Uderzo et Goscinny à l'art pictural ... ou même à la sculpture, comme par ex cette vignette où on voit un romain dans la posture du penseur de Rodin (dans les lauriers de César, p.16) ...

Et le titre de mon billet reprend le titre d'une exposition qui avait eu lieu en 2009 également, au Grand Palais, où il s'agissait moins de montrer les citations d'un artiste par un autre (comme pouvait le faire l'exposition Picasso et les maîtres, en 2008) que la présence d'une image dans l'image ... par exemple si on regarde un tableau d'Arcimboldo à l'envers, on voit se dessiner une toute autre image ... (http://www.rmn.fr/Une-image-peut-en-cacher-une-autre)

Pour conclure, avez vous remarqué la citation du robot de Métropolis dans Hugo Cabret de Scorcese ?

L'automate dans Hugo Cabret :

 

et le robot dans Métropolis :

 

Et j'allais oublier la publicité sur les mini, qui se vante d'être "minimaliste" comme l'art ... minimaliste ! Je n'ai pas trouvé d'illustration sur internet, si vous avez un lien à me suggérer ...

 

Lilypad, par Pierre ...

Pierre, inspiré par notre visite à la cinémathèque (http://blog.crdp-versailles.fr/histargeo/index.php/post/17/12/2011/La-visite-de-la-cin%C3%A9math%C3%A8que-avec-les-terminales-histoire-des-arts-...-le-reportage-photographique-de-Pierre) a fait hier un exposé sur le projet Lilypad, de Vincent Callebaut ... l'occasion de nous faire découvrir ce projet futuriste, qui anticipe la future montée des eaux, et l'engloutissement d'une partie de la planète ... Voici son exposé : 

 Selon le GIEC (Groupe Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat), le niveau des océans devrait monter de 20 à 90 cm au cours du XXIe. La montée des eaux ne figurant même pas à l'agenda du Grenelle de l’Environnement en France ! C'est pourquoi Vincent Callebaut, architecte, et auteur de plusieurs projets répondant aux grands défis urbains et écologiques du 21ème siècle, projette une ville amphibie, mi-aquatique et mi-terrestre, pouvant abriter plus de 50.000 habitants : c'est le projet Lilypad.

 

Ce projet est caractérisé par :

-Un lagon central d’eau douce récoltant et épurant les eaux de pluies inviterait la biodiversité à développer sa faune et sa flore.

-Trois montagnes dédiées respectivement au travail, au commerce et aux loisirs.

-3 marinas permettant le lien entre la terre ferme et la ville

- une agriculture urbaine au premier étage de la ville.

La ville serait totalement autosuffisante, avec une émission de carbone nul et de l'énergie plus qu'elle n'en consomme (énergie positive).

Exemple d'énergies renouvelables utilisées pour le projet :

- Energies solaires, thermique et photovoltaïque (panneaux photovoltaïques)

 -Phyto-épuration (pour l'eau potable a partir des pluies)

-Énergie éolienne axiale (incrustée dans la façade)

ou bien  Énergie hydraulique,  Marée thermique et marémotrice 

La ville serait nomade face à la crise écologique mondiale, cette ville flottante aurait pour objectif de garantir l’habitat des futurs réfugiés climatiques des prochains territoires submergés.

Une ville nomade ...

 

Le but est d'instaurer une coexistence harmonieuse du couple Homme/Nature

Vincent Callebaut grâce à ce projet se projette dans un futur meilleur ou l'homme et la nature se réuniraient et tourneraient le dos aux erreurs passées. Les technologies d'aujourd'hui peuvent permettre de telles constructions (Alliage léger d'énergies renouvelables). Mais la construction serait malheureusement très chère dans le présent et durerait près de 80 ans. 

Pour en savoir plus, vous pouvez aller sur le site de V. Caillebaut : http://vincent.callebaut.org/projets-groupe-tout.html

La visite de la cinémathèque avec les terminales histoire des arts ... le reportage photographique de Pierre

Voici quelques photographies commentées de notre visite de la cinémathèque, le vendredi 9 décembre. Le thème choisi était "utopie architecturale" ... La visite s'est donc déroulée en trois temps :

- tout d'abord nous sommes allées dans une salle de projection, pour découvrir différentes utopies architecturales ... ça a inspiré Pierre, puisqu'il a choisi comme thème de son exposé une de ces utopies architecturales (http://blog.crdp-versailles.fr/histargeo/index.php/post/17/12/2011/Lilypad%2C-par-Pierre-...) ...

- puis nous avons visité l'exposition Métropolis. Ca complétait bien le cours que nous avions fait, d'autant que le guide était passionnant ... nous avons donc mieux compris les conditions du tournage (par exemple, comme on ne pouvait pas dupliquer les négatifs, pour en avoir plusieurs, on mettait plusieurs caméras côte à côte sur le tournage ... ce qui fait qu'on n'avait jamais le même film !), les trucages, la conservation du film (incroyable de penser que le film dans sa version originale soit resté si longtemps projeté au Brésil sans que personne ne sache qu'il regardait un film considéré comme perdu par le reste du monde !) et sa restauration ...

Voici ci dessous l'affiche de l'exposition telle qu'on la voit à l'extérieur de la cinémathèque ...

- enfin nous avons visité le bâtiment de la cinémathèque, construit par l'architecte d'origine canadienne, Franck Gehry. A l'origine, ce bâtiment n'était pas destiné à abriter la cinémathèque, qui était située au Palais de Chaillot, mais l'American Center. C'est un bâtiment surprenant, autant à l'intérieur qu'à l'extérieur, il présente des espaces disloqués, avec des matériaux très divers, comme par exemple la pierre et le zinc, qui sont une citation des matériaux haussmaniens.

Sur la photo ci-dessous, on voit bien les matériaux employés et la destructuration de l'espace. La photo a été prise depuis le patio intérieur, auquel seuls ceux qui font la balade architecturale peuvent accéder.

L'architecte propose par ailleurs aux visiteurs qui prennent le temps de regarder des points de vue surprenants et parfois vertigineux, comme celui qui est montré sur la photo ci-dessous, dans laquelle on voit le hall-mezzanine, qui forme le coeur du bâtiment : 
 

 

Je ne me rappelle plus combien le guide a dit qu'il y avait de niveaux et donc d'escaliers dans ce bâtiment, mais ça devait être quelque chose comme 70 escaliers ! 

Nous en train de faire la visite : une belle photo de dos ...

 

Et voilà la cinémathèque vue de l'extérieur, avec des lignes tout aussi destructurées qu'à l'intérieur : 

 

 

 

 

Tati et l'architecture moderne

Après avoir fait un cours sur "la ville inventée" à travers Métropolis, voici le cours sur "la ville critiquée, interrogée" ; pendant ce cours, nous avons vu le générique du début du film Le chat de Granier Deferre, réalisé en 1971 : au terme d'un long travelling, pendant lequel on traverse le quartier de la Défense en chantier et avec ses tours en construction, on découvre un quartier ancien, en passe d'être démoli, et on aboutit à une maison tarabiscotée, sur laquelle le destin ne fait aucun doute ... ce long travelling rappelait celui que nous avez montré Georges avec le film de Jim Jarmush ... cela évoque aussi, encore !, les barbapapas dont on parlait dans un précédent billet (http://blog.crdp-versailles.fr/histargeo/index.php/post/06/11/2010/Barbapapa-et-la-critique-de-l-architecture-moderne-...)

Et voici le cours que nous avons fait sur Tatit, à travers les extraits de Mon Oncle (1957) et Playtime (1967) 

I/ La villa Arpel incarne la modernité

Voir l'extrait sur youtube où Mme Arpel présente sa maison à la voisine :

http://www.youtube.com/watch?v=nmTnJFLZJtA (vous noterez une phrase que je cite souvent à propos de cette maison « vous voyez tout communique »)

A.    Une maison moderne

 

-          le plan libre : «c’est moderne, tout communique ! » : la maison des Arpel est dessinée suivant un plan libre, place autour d’une entrée-salle-à-manger-salon la cuisine, la chambre de Gérard et la salle de bain. Un escalier partageant l’espace principal permet d’accéder à la chambre des parents.

-          Les matériaux modernes : acier, verre, béton

-          La façade blanche (« le nudisme ») / pas d’ornements

-          Formes géométrique, cubisme

-          Toit terrasse

 

La villa Arpel

La villa Arpel

 

 

B.    Le mobilier

 

-          Mobilier intégré

-          C’est un mobilier moderne, futuriste ; le fauteuil ci-dessous fait penser au fauteuil de le Corbusier, sauf qu’il n’est pas positionné de la même manière … On retrouve ce type de mobilier dans playtime, voir notamment la scène où Mr Hulot est dans la salle d’attente.

-          Ameublement très sobre : ni tapis au sol, ni tableau, ni miroir au mur. «Ca fait vide».

 

Le fauteuil de la villa Arpel

 

Le fauteuil de le Corbusier

 

C.    Des gadgets modernes

 

La cuisine fourmille de gadgets fonctionnels. On retrouve ces gadgets dans playtime, avec les objets présentés à la foire internationale: balai à phares, poubelle greek style et portes silencieuses.

 

II/ Une maison cependant très différente de l’architecture moderne par son esthétique

La villa Savoye

A.    Une maison moderne

 

-          le plan libre : «c’est moderne, tout communique ! » : la maison des Arpel est dessinée suivant un plan libre, place autour d’une entrée-salle-à-manger-salon la cuisine, la chambre de Gérard et la salle de bain. Un escalier partageant l’espace principal permet d’accéder à la chambre des parents.

-          Les matériaux modernes : acier, verre, béton

-          La façade blanche (« le nudisme ») / pas d’ornements

-          Formes géométrique, cubisme

-          Toit terrasse

 

La villa Arpel

La villa Arpel

 

 

B.    Le mobilier

 

-          Mobilier intégré

-          C’est un mobilier moderne, futuriste ; le fauteuil ci-dessous fait penser au fauteuil de le Corbusier, sauf qu’il n’est pas positionné de la même manière … On retrouve ce type de mobilier dans playtime, voir notamment la scène où Mr Hulot est dans la salle d’attente.

-          Ameublement très sobre : ni tapis au sol, ni tableau, ni miroir au mur. «Ca fait vide».

 

Le fauteuil de la villa Arpel

 

Le fauteuil de le Corbusier

 

C.    Des gadgets modernes

 

La cuisine fourmille de gadgets fonctionnels. On retrouve ces gadgets dans playtime, avec les objets présentés à la foire internationale: balai à phares, poubelle greek style et portes silencieuses.

 

II/ Une maison cependant très différente de l’architecture moderne par son esthétique

La villa Savoye

Villa Savoye

Villa Harpel

Parc, laisse place à la nature, nature sauvage

jardin géométrique et entretenu

Jeu de couleurs primaires villa Savoye

pas chez Le Corbusier

Villa Savoye sur pilotis ac le garage et les sanitaires ss les pilotis

au contraire villa Harpel bien implantée ds le sol

la villa Savoye répond aux 5 points de l'architecture moderne définis par Le Corbusier, c'est à dire les pilotis, le plan libre, les fenêtres en bandeau, le toit terrasse et la façade libre

Dans la villa Arpel on retrouve le plan libre (peut-être) et le toit terrasse.

Ccl la villa Savoye : une "boîte sur pilotis" tout le long de laquelle filent des fenêtres horizontales discontinues, pourvue d'un toit terrasse et bénéficiant d'un plan et d'une façade libre grâce au système de piliers porteurs. Elle propose une vision horizontale. Il y aussi dans la villa Savoye la dimension d’une promenade architecturale : la maison est un lieu de promenade, est chaque espace offre un point de vue différent.

Ccl la villa Harpel est un gros bloc construit à même le sol, ne laissant deviner ni pilotis, ni piliers et ne possédant pour fenêtre que deux hublots au 1er étage. Elle propose une vision verticale.

 III/ Une maison très différente du projet social de l’architecture moderne

 A.    Une modernité qui complique la vie

 

La modernité est vue co porteuse de contraintes :

 

La maison / le jardin : les circulations st compliquées ; chaque espace est dédié à une fonction (zoning) qui contraint du coup tous les mouvements ; l’enfant ne peut faire du vélo que derrière les barreaux

 

Les gadgets technologiques : gadgets qui, à force de cibler trop précisément leur usage, deviennent grotesques.

 

Le mobilier :

  - le canapé boudin :

  Madame Dubreuil : «Oh, mais c’est original : on peut s’asseoir ?»

  Madame Arpel : «C’est fait pour ça!»

  Le fauteuil : «Donk».

 

  - les sièges type «Le Corbusier» :

    «Schioutt»          

            

  - le siège filaire : Hulot lui préfère une chaise toute simple

 

  - le divan Le Corbusier et Charlotte Peyriard (1929) :

Hulot, pour y dormir, le renverse.

Des différences : chez les Harpel, la modernité représente une contrainte, les steaks qui sautent automatiquement, gadgets technologiques

 

Très différent des ambitions des architectes modernes, qui veulent apporter du confort hygiénisme / produire des meubles en série qui st simples etfonctionnels, créer une machine à habiter.

 

B.    Une maison destinée aux plus riches  

 

-          Une rue de desserte permet aux habitants d’accéder à leurs maisons,  qui, entourées de jardins et cachées derrière murs et portails, semblent austères. Ce lotissement pour nouveaux riches des années 50 accuse les traits des architectures des années 30, celle de la rue Mallet-Stevens, par exemple (décalage entre la création des modèles avec leur assimilation par la population).

-          La maison des Harpel est une maison pr les riches ; les pauvres d’ailleurs ne comprennent pas son fctt

 

Très différent des ambitions des archit qui ont des ambitions sociales : faire une maison pr ts, la maison dom’ino.

 

C.    Une modernité qui produit de l’uniformité

Voir la bande annonce de Playtime : http://www.youtube.com/watch?v=DHEOIVKdSPY

-          Tout est pareil

-          Avec cette architecture en transparence, tout le monde peut s’observer (voyeurisme) et se donner à voir (exhibitionnisme).

 

Par opposition : voir Mon Oncle :http://www.dailymotion.com/video/xdhfgm_mon-oncle-jacques-tati-intro-generi_shortfilms  les quartiers anciens : Le vieux bourg s’organise autour de la grand-place : une église, deux cafés et des habitations, et plus loin un petit mail et une épicerie. On suit Mr Hulot qui rentre chez lui, en suivant un espace labyrinthique, faisant une véritable « promenade architecturale », pour rejoindre son appartement sous les combles d’un immeuble de type «Vieux Paris». et comme on ne s'en lasse pas, vous pouvez regardez cette promenade image par image sur ce blog http://skildy.blog.lemonde.fr/2010/09/18/la-promenade-architecturale-de-monsieur-hulot/ dont j'ai extrait ici une photo, j'espère que l'auteur ne m'en voudra pas ...

 

 

Tati critique l’urbanisme moderne qui produit de l’uniformité. Là encore c’est très différent des ambitions des architectes du style international, qui voulait produire en masse des maisons ttes sur le même modèle pr faire des économies, pr construire moins cher …

 

Ccl

La villa Harpel est une caricature de l’architecture moderne :

-          La villa Savoye répond à un projet social, apporter à tous les hommes une maison fonctionnelle, confortable et bon marché

-          La villa Arpel étouffe l’homme avec des espaces immenses mais vides au fond, avec une technologie superflue et un mobilier où il ne trouve plus ses repères : c’est une maison aux objectifs plus esthétique que pratique, plus technologique qu’humain. Elle est une illustration des dérives du style moderne en France, car ce type de construction s’est multiplié après la Seconde guerre mondiale, en même temps que l’essor technologique. Ce style moderne largement critiqué aussi ds …Barbapapa

 

Qd on disait à Tati qu’il n’aimait pas l’architecture, il s’en défendait … : «Quand on voit la maison des Arpel, on dit que je suis contre l’architecture moderne, je crois que c’est faux parce que cette villa, c’est le comportement de monsieur Arpel dans cette villa.»

Villa Savoye

Villa Harpel

Parc, laisse place à la nature, nature sauvage

jardin géométrique et entretenu

Jeu de couleurs primaires villa Savoye

pas chez Le Corbusier

Villa Savoye sur pilotis ac le garage et les sanitaires ss les pilotis

au contraire villa Harpel bien implantée ds le sol

la villa Savoye répond aux 5 points de l'architecture moderne définis par Le Corbusier, c'est à dire les pilotis, le plan libre, les fenêtres en bandeau, le toit terrasse et la façade libre

Dans la villa Arpel on retrouve le plan libre (peut-être) et le toit terrasse.

Ccl la villa Savoye : une "boîte sur pilotis" tout le long de laquelle filent des fenêtres horizontales discontinues, pourvue d'un toit terrasse et bénéficiant d'un plan et d'une façade libre grâce au système de piliers porteurs. Elle propose une vision horizontale. Il y aussi dans la villa Savoye la dimension d’une promenade architecturale : la maison est un lieu de promenade, est chaque espace offre un point de vue différent.

Ccl la villa Harpel est un gros bloc construit à même le sol, ne laissant deviner ni pilotis, ni piliers et ne possédant pour fenêtre que deux hublots au 1er étage. Elle propose une vision verticale.

 III/ Une maison très différente du projet social de l’architecture moderne

 A.    Une modernité qui complique la vie

 

La modernité est vue co porteuse de contraintes :

 

La maison / le jardin : les circulations st compliquées ; chaque espace est dédié à une fonction (zoning) qui contraint du coup tous les mouvements ; l’enfant ne peut faire du vélo que derrière les barreaux

 

Les gadgets technologiques : gadgets qui, à force de cibler trop précisément leur usage, deviennent grotesques.

 

Le mobilier :

  - le canapé boudin :

  Madame Dubreuil : «Oh, mais c’est original : on peut s’asseoir ?»

  Madame Arpel : «C’est fait pour ça!»

  Le fauteuil : «Donk».

 

  - les sièges type «Le Corbusier» :

    «Schioutt»          

            

  - le siège filaire :

  Hulot lui préfère une chaise toute simple.

 

  - le divan Le Corbusier et Charlotte Peyriard (1929) :

  Hulot, pour y dormir, le renverse.

Des différences : chez les Harpel, la modernité représente une contrainte, les steaks qui sautent automatiquement, gadgets technologiques

 

Très différent des ambitions des architectes modernes, qui veulent apporter du confort hygiénisme / produire des meubles en série qui st simples etfonctionnels, créer une machine à habiter.

 

B.    Une maison destinée aux plus riches  

 

-          Une rue de desserte permet aux habitants d’accéder à leurs maisons,  qui, entourées de jardins et cachées derrière murs et portails, semblent austères. Ce lotissement pour nouveaux riches des années 50 accuse les traits des architectures des années 30, celle de la rue Mallet-Stevens, par exemple (décalage entre la création des modèles avec leur assimilation par la population).

-          La maison des Harpel est une maison pr les riches ; les pauvres d’ailleurs ne comprennent pas son fctt

 

Très différent des ambitions des archit qui ont des ambitions sociales : faire une maison pr ts, la maison dom’ino.

 

C.    Une modernité qui produit de l’uniformité

Voir la bande annonce de Playtime : http://www.youtube.com/watch?v=DHEOIVKdSPY

-          Tout est pareil

-          Avec cette architecture en transparence, tout le monde peut s’observer (voyeurisme) et se donner à voir (exhibitionnisme).

 

Par opposition : voir Mon Oncle :http://www.dailymotion.com/video/xdhfgm_mon-oncle-jacques-tati-intro-generi_shortfilms  les quartiers anciens : Le vieux bourg s’organise autour de la grand-place : une église, deux cafés et des habitations, et plus loin un petit mail et une épicerie. On suit Mr Hulot qui rentre chez lui, en suivant un espace labyrinthique, faisant une véritable « promenade architecturale », pour rejoindre son appartement sous les combles d’un immeuble de type «Vieux Paris». et comme on ne s'en lasse pas, vous pouvez regardez cette promenade image par image sur ce blog http://skildy.blog.lemonde.fr/2010/09/18/la-promenade-architecturale-de-monsieur-hulot/ dont j'ai extrait ici une photo, j'espère que l'auteur ne m'en voudra pas ...

 

 

Tati critique l’urbanisme moderne qui produit de l’uniformité. Là encore c’est très différent des ambitions des architectes du style international, qui voulait produire en masse des maisons ttes sur le même modèle pr faire des économies, pr construire moins cher …

 

Ccl

La villa Harpel est une caricature de l’architecture moderne :

-          La villa Savoye répond à un projet social, apporter à tous les hommes une maison fonctionnelle, confortable et bon marché

-          La villa Arpel étouffe l’homme avec des espaces immenses mais vides au fond, avec une technologie superflue et un mobilier où il ne trouve plus ses repères : c’est une maison aux objectifs plus esthétique que pratique, plus technologique qu’humain. Elle est une illustration des dérives du style moderne en France, car ce type de construction s’est multiplié après la Seconde guerre mondiale, en même temps que l’essor technologique. Ce style moderne largement critiqué aussi ds …Barbapapa

 

Qd on disait à Tati qu’il n’aimait pas l’architecture, il s’en défendait … : «Quand on voit la maison des Arpel, on dit que je suis contre l’architecture moderne, je crois que c’est faux parce que cette villa, c’est le comportement de monsieur Arpel dans cette villa.»

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16 décembre 2011

Les Français et la guerre d’Algérie, étude d’un ensemble documentaire

Voici le lien où vous pourrez retrouver le sujet du contrôle :

http://www.nathan.fr/manuelfrancoallemand/ressources/Fichiers/Fichiers/chap14_etude3.pdf

 

Voici un lien vers un cours sur la guerre d’Algérie que je trouve très bien fait et qui complètera utilement le mien :

http://www.andurand.net/eleves/terminale%20S/colonisation/La%20guerre%20algerie.pdf

Il a manqué en effet à certains d’entre vous des connaissances plus précises sur la guerre d’Algérie, qui vous auraient permis d’avoir une approche plus nuancée de la position complexe des Français pendant la guerre d’Algérie. Il y a peu de chance qu’un sujet tel que celui que je vous ai donné « tombe » au bac, qui privilégie les questions plus larges, en revanche, ce sujet vous prépare bien au « post-bac ».  Pour ce genre de sujets, mon cours ne suffit pas, je ne peux pas tout dire en classe … il faut donc compléter soit avec votre manuel soit avec d’autres livres … Les extraits du film la bataille d'Alger que nous avions vu ensemble (http://blog.crdp-versailles.fr/histargeo/index.php/post/05/12/2011/La-guerre-d-Alg%C3%A9rie-vu-par-G.Pontecorvo) vous ont partiellement induit en erreur car vous n'avez plus vu que ça : la guerre d'Algérie se résumait à la bataille d'Alger, alors qu'il y a eu d'autres batailles (la bataille d'Alger se déroule en 1957) et d'autres terrains d'affrontement (dans les montagnes des Aurès notamment)

Ce devoir demandait donc de restituer la complexité du jeu des différents acteurs pendant la guerre d’Algérie, jeu d’autant plus complexe qu’il évolue : les Français n’ont pas tous la même position face à la guerre d’Algérie et cette position se transforme pendant la guerre. Il fallait donc montrer cette évolution, et la situer chronologiquement : n’oubliez pas que vous êtes en histoire ; vous ne pouvez donc pas rendre des copies où n’apparaissent aucune date, ou alors seulement celles du début et de la fin de la guerre d’Algérie … ; non seulement vous deviez indiquer des dates (et le sujet fournissait des indications chronologiques très précises) mais aussi vous auriez pu tenter une périodisation : à quel moment se situe ce moment où l’opinion bascule vers l’idée d’indépendance ? Bien sûr, ça vous fait prendre un « risque » puisque vous devez faire un choix ... mais c'est précisément le travail de l'historien de découper le temps, le choix que vous ferez doit être argumenté ... et vous aviez beaucoup d’arguments dans les documents pour pouvoir justifier ce choix …

 

Les copies réussies étaient donc les copies qui réussissaient à mettre en évidence cette complexité, la position des différents acteurs et leur évolution, en utilisant des termes faisant apparaître un processus  (« au fur et à mesure » par ex) mais aussi en étant beaucoup plus précis, avec des dates et une périodisation.

C'étaient également les copies qui présentaient une vision nuancée de la position des différents acteurs : 

- ainsi, la position de De Gaulle (qu 2) évolue pendant la guerre : appelé au pouvoir en 1958, et fondateur d'une nouvelle République, De Gaulle prononce en 1958 le fameux "je vous ai compris" ... j'ai trouvé dans une copie le terme "ambigu" pour qualifier ce discours ... c'est exactement ça, c'est un discours ambigu, "je vous ai compris" peut s'adresser à tout les pieds noirs mais aussi aux algériens, et donc être interprété différemment par chacun. Quelles étaient les intentions de De Gaulle en 1958 ? Ce discours est-il destiné à rassurer les français alors que De Gaulle a déjà tranché en faveur de l'indépendance, la position de De Gaulle a-t-elle évoluée ? Peu importe, les pieds noirs interprètent ce message comme un message rassurant. L'année suivante, en 1959, De Gaulle propose un référendum sur l'autodétermination. Progressivement, il évolue vers l'idée d'une Algérie indépendante.

Pour voir le discours de De Gaulle en 1958 : http://www.youtube.com/watch?v=vzm0APfrflk

- la position de Camus (qu 3) était également à nuancer : vous l'avez opposé à l'OAS et vous aviez raison ; Camus fait preuve d'une grande modération, et souhaite que les algériens aient les mêmes droits que les français en Algérie ... ce que les Algériens avaient réclamé tout au long des années 1930 ... mais il est trop tard ... l'OAS de son côté, souhaite comme Camus que l'Algérie reste française, mais tient un discours et mène des actions radicales (tract cf doc 5 mais aussi attentats), loin de la tolérance de Camus. Vous avez montré ces deux positions, mais il faut les carcatériser, par ex par les adjectifs modéré / radical. Il faut montrer sur quel point ces deux positions s'opposent et pas les juxtaposer, l'une après l'autre, sans établir de lien.

- dans les questions 4 et 5, attention à ne pas présenter la torture comme l'explication du renversement de l'opinion publique. Ce sujet était largement censuré, et ce n'est que très récemment qu'on a admis qu'il y avait eu de la torture pendant la guerre d'Algérie. La mémoire de la guerre d'Algérie est encore douloureuse, et c'est seulement depuis 1997 que l'on parle de guerre d'Algérie et non plus des "évènements" d'Algérie. On a tous en mémoire en mémoire les exactions commises au Vietnam ou plus récemment les évènements d'Abou Graib en Irak ... mais attention à ne pas lire la guerre d'Algérie avec l'aune de ces évènements : l'opinion publique était mal informée sur ce qui se passait en Algérie, malgrè les témoignages (cf doc 2 ou la question, d'H.Alleg, publié en 1958)


Pour la synthèse, certains d’entre vous n’ont pas traité le sujet… C’était votre première étude d’un ensemble documentaire cette année, et donc votre première synthèse, mais cela n’empêche pas de respecter certains principes élémentaires :

-          Une synthèse commence par une introduction, courte, dans laquelle le sujet est indiqué, ses enjeux formulés et pourquoi pas une amorce de plan. Inutile dans l’introduction de commencer par la colonisation de l’Algérie

-          Une synthèse est ensuite organisée autour d’un plan, qui permet une réponse progressive à la question posée. Ce plan peut être chronologique (et là on montre l’évolution de la position des Français pendant la guerre d’Algérie et on tente un découpage) ou thématique (et là on montre la position des différents acteurs : par exemple ceux qui sont contre l’indépendance, ceux qui sont pour, ceux qui basculent au cours du temps de l’un à l’autre … ou sinon les Français d’Algérie (les pieds noirs) et les Français de métropole …

-          Ensuite une conclusion, qui répond à la question posée et fait une ouverture : on pouvait ouvrir sur la guerre du Vietnam, qui va commencer … 


Merci aux élèves à qui je l'ai demandé de publier ci-dessous, dans les commentaires, des extraits de leur copie.

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