Littérature : Le réalisme, d'Emile Zola à Maylis de Kerangal

Qu'est-ce que le réalisme ?

Lisez le document ci-dessous pour comprendre l'histoire et les caractéristiques de ce mouvement.

 

Diriez-vous que Thérèse Raquin et Corniche Kennedy sont des romans "réalistes" ?

  • Argumentez votre réponse grâce à la la leçon d'histoire littéraire.

  • Illustrez vos arguments en vous appuyant sur des passages précis des deux romans.

  • Envoyez-moi votre réponse rédigée par mail.

Bon travail !

Commentaires

1. Le 01 juin 2020, 15:11 par Léo

Dans ce commentaire, je partagerai mes arguments à propos du réalisme dont fait preuve les romans « Thérèse Raquin » d’Emile Zola et « Corniche Kennedy » de Maylis de Kerangal. Je commencerai par parler du roman de Zola pour ensuite parler du roman de Maylis de Kerangal.
Pour partager mon avis sur ce sujet, je répondrai à la question : Diriez-vous que « Thérèse Raquin » et « Corniche Kennedy » sont des romans « réalistes » ?

D’une part, dans son roman « Thérèse Raquin », Zola traite de sujets banals, de sujets de la vie quotidienne. Il évoque la vie quotidienne de parisiens. Il parle des journées de travail. Un sujet tragique, la mort, est évoqué dans le roman et l’auteur ne traite pas de sujets irréels, ou qui sortent de l’entendement. Son livre est basé sur des faits rationnels. L’écrivain aborde aussi le sujet des logements parisiens ou des soirées entre amis. En réalité, il mentionne des faits ou des paysages qui existent. Cet extrait du livre tiré de la page 47, du chapitre 4, est un des passages qui peut justifier mes propos : « Un jour sur sept, le jeudi soir, la famille Raquin recevait. On allumait une grande lampe dans la salle à manger, et l’on mettait une bouilloire d’eau au feu pour faire du thé. C’était tout une grosse histoire. »
Par ailleurs, les personnages du roman de Zola sont des personnages appartenant à une classe sociale moyenne et ne vivant pas dans des conditions luxueuses. Camille ainsi que Laurent travaillent dans l’administration. Camille est un employé subalterne, soumis à l’autorité de quelqu’un, dans une structure hiérarchique. Madame Raquin et Thérèse Raquin travaillent, quant à elles, dans une mercerie. Madame Raquin, Camille et Thérèse vivent dans un logis modeste. Le passage du roman de la page 42, du chapitre 3, qui suit illustre mes explications : « Le prix modeste du fonds la décida ; on le lui vendait deux mille francs. Le loyer de la boutique et du premier étage n’était que de douze cents francs. »
En outre, Emile Zola écrit ce roman, avec une précision des plus remarquables. Il prend le temps d’expliquer chaque fait dans les moindres détails et nous donne parfois l’impression de regarder un documentaire, un journal télévisé d’un fait divers par exemple. Le fait divers est bien choisi et bien approprié pour ce roman-là puisque lors de la mort de Camille, Zola explique le crime avec des précisions minutieuses, comme le prouve cet extrait du roman tiré de la page 94 du chapitre 11 : « - Thérèse ! Thérèse ! appela-t-il d’une voix étouffée et sifflante.
La jeune femme regardait, se tenant des deux mains à un banc du canot qui craquait et dansait sur la rivière. Elle ne pouvait fermer les yeux ; une effrayante contraction les tenait grands ouverts, fixés sur le spectacle horrible de la lutte. Elle était rigide, muette. »
En définitive, l’objectif d’Emile Zola, ici, était de représenter la réalité sans l’idéaliser (définition même du réalisme). Il a voulu représenter de la façon la plus exacte et la plus sincère possible le milieu social et l’époque dans laquelle il vivait (XIXème siècle : date de publication du roman). En réalité, Zola réussit parfaitement à nous donner l’impression que ce qu’il raconte est réel. Tous mes précédents arguments le prouvent. L’écrivain arrive à nous faire comprendre que la majorité de la population était de classe moyenne ou même basse. A cette époque, à part les riches familles, personne n’avait de luxueuses conditions de vie.

D’autre part, dans son roman « Corniche Kennedy », Maylis de Kerangal traite, elle aussi, de sujets de la vie actuelle du XXIème siècle comme les jeunes qui se réunissent en groupe pour s’amuser par exemple. Dans le roman, il y a un groupe de jeunes allant se baigner et plonger qui ne pensent faire de mal à personne. Ils veulent juste se retrouver entre amis, comme le prouve cet extrait tiré de la page 3 : « Illico s’agglutinent les uns aux autres, se touchent, se frottent, se bousculent, se font la bise  ».
De plus, dans le roman, se retrouvent des personnages toutes les classes sociales. Ce sont des personnages ordinaires de Marseille qui se retrouvent sans aucun jugement de leur classe sociale. Il y a Eddy et Mario qui viennent de quartiers pauvres de Marseille (quartiers Nord) et ne vivent donc pas dans des conditions de luxe, au niveau matériel.
Suzanne, quant à elle, vient d’un milieu aisé. Mais il y a d’autres adolescents dans ce groupe. C’est pourquoi ce groupe de jeunes est caractérisé par leur diversité. Le passage qui va suivre justifie mes propos : « Les petits cons de la corniche. La bande. On ne sait les nommer autrement. Leur corps est incisif, leur âge dilaté entre treize et dix-sept, et c'est un seul et même âge  ». Finalement, cet extrait prouve aussi que leur différence fait leur ressemblance. Tous ne font qu’un.
Par ailleurs, Maylis de Kerangal écrit l’histoire dans les moindres détails. Elle explique très clairement chaque situation de façon minutieuse et claire. Elle retransmet parfaitement aussi certaines expressions d’adolescents ou des blagues que pourraient faire des adolescents, comme le prouve cet extrait : « Allez tous vous faire… J’aime les gros seins d’Angelina Jo… ».
Elle veut, elle aussi, nous donner l’impression de regarder un documentaire sur une bande de jeunes. C’est bien cette impression qui ressort. Elle décrit chaque personnage ou chaque action avec précision. Cet extrait justifie mon dernier argument : « Voici le mince ruban de lueur blanche à la jointure des rideaux qui seul suffit à faire le jour, la peau de Tania est claire comme de la porcelaine, la gorge soyeuse sous la toile fatiguée du trench-coat. »
Tout compte fait, l’objectif de Maylis de Kerangal ici était le même que celui de Zola. Elle a voulu, comme les autres écrivains ou auteurs réalistes, représenter la réalité sans l’idéaliser (définition même du réalisme). Elle a montré le milieu social dans lequel vit, au XXIème siècle, encore beaucoup de jeunes (quartiers pauvres). Elle réussit à nous donner l’impression que ce qu’elle raconte est réel puisque ces situations du roman existent.

Pour conclure, je répondrai à la question initiale en disant que « Thérèse Raquin » et « Corniche Kennedy » sont des romans « réalistes ». Tous mes arguments ont été expliqués et illustrés pour justifier ma réponse.

2. Le 01 juin 2020, 19:00 par Fatim D

Le réalisme est un mouvement apparu en 1826, ce mouvement va donner naissance à des oeuvres littéraires telles que Thérèse Raquin et Corniche Kennedy. Le réalisme a pour but de retranscrire la vie réelle dans des romans sans créer une “image” idéale, le but est de rapprocher son récit le plus possible de la vie réelle.

Premièrement, comme on l’a vu dans l’introduction, le réalisme est un mouvement littéraire qui a pour but de reproduire la vie réelle sans jamais l'idéaliser or cette idée revient dans ces deux romans .Dans Thérèse Raquin on nous décrit un environnement, des personnes réelles et des situation qui le sont aussi, sans les idéaliser, c’est à dire les revêtir d'un caractère idéal, car comme on le voit dans ce roman rien n’est vraiment idéal : une vie de couple triste, de la tromperie et un meurtre. Dans le roman Corniche Kennedy aussi une vie réelle est décrite sans l'idéaliser, avec des rivalités, disparitions, deuils sentimentaux.

Ensuite, dans les romans réalistes certains personnages sont “reliés” à la fatalité, c’est à dire qu’ils sont voué à une mort fatale afin de montrer que la mort est notre destin à tous, personnages fictifs, auteur et lecteurs. Ce qui renforce ce côté réel que les auteurs cherchent à montrer à travers leurs romans. Par exemple dans le roman Thérèse Raquin c’est le personnage de Camille qui est voué à une mort certaine, ce que l’on ressent au long de la lecture des pages jusqu'à sa mort.

De plus les auteurs réalistes abordent dans leurs romans des sujets banaux de la vie quotidienne en s'intéressant plus au personnages et à leurs difficultés durant leur vie et à leur environnement. On retrouve cette particularité dans le roman Corniche Kennedy, qui parle juste d’un groupe d’adolescent traversant les épreuve de la vie, rien de plus banal.

Pour finir dans les romans réalistes plusieurs méthodes sont utilisées pour accentuer le côté réel du livre, premièrement l’utilisation principale de la 3e personne du singulier comme on le voit dans cette extrait du roman d’ Emile Zola : “À dix-huit ans, désœuvré, s’ennuyant à mourir dans la douceur dont sa mère l’entourait, il entra chez un marchand de toile, à titre de commis” et pour finir il y a l'utilisation du discours descriptif comme on le voit de cet extrait du roman Thérèse Raquin : “En haut, le logement se composait de trois pièces. L’escalier donnait dans une salle à manger qui servait en même temps de salon. À Gauche était un poêle de faïence dans une niche”.

En conclusion, les romans Thérèse Raquin et Cornich Kennedy sont des romans réaliste.

3. Le 01 juin 2020, 21:17 par Professeure

Merci à tous les deux pour ces commentaires.
On voit que l'on pouvait répondre à la question de deux manières :
- Soit, comme Léo, en présentant les romans séparément.
- Soit, comme Fatim, en confrontant les romans.

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