Semaine 8 : Candide, une oeuvre emblématique des Lumières

Cette semaine, vous pourrez, au choix :

- Ajouter de nouveaux arguments qui prouvent que les extraits choisis par vos camarades sont bien emblématiques des Lumières (un argument pour chacun des 4 extraits).

OU

- Proposer un nouveau texte qui vous semble emblématique des Lumières (attention : on n'a pas le droit de proposer un passage qui a déjà été proposé. Il conviendra de couper-coller le passage choisi dans votre commentaire, puis d'expliquer votre choix).

Dans un cas comme dans l'autre, vous posterez un commentaire.

Bon travail !

 

POUR MÉMOIRE : VOICI UNE SYNTHÈSE SUR LES LUMIÈRES

 

CI-DESSOUS, LES EXTRAITS CHOISIS ET COMMENTÉS PAR CERTAINS ÉLÈVES DE LA CLASSE

 

EXTRAIT 1

 

CHAPITRE VI : Comment on fit un bel auto-da-fé pour empêcher les tremblements de terre, et comment Candide fut fessé

 

"Après le tremblement de terre qui avait détruit les trois quarts de Lisbonne, les sages du pays n’avaient pas trouvé un moyen plus efficace pour prévenir une ruine totale que de donner au peuple un bel auto-da-fé[1] ; il était décidé par l’université de Coïmbre que le spectacle de quelques personnes brûlées à petit feu, en grande cérémonie, est un secret infaillible pour empêcher la terre de trembler.

On avait en conséquence saisi un Biscayen convaincu d’avoir épousé sa commère, et deux Portugais qui en mangeant un poulet en avaient arraché le lard : on vint lier après le dîner le docteur Pangloss et son disciple Candide, l’un pour avoir parlé, et l’autre pour l’avoir écouté avec un air d’approbation : tous deux furent menés séparément dans des appartements d’une extrême fraîcheur, dans lesquels on n’était jamais incommodé du soleil : huit jours après ils furent tous deux revêtus d’un san-benito, et on orna leurs têtes de mitres de papier : la mitre et le san-benito de Candide étaient peints de flammes renversées, et de diables qui n’avaient ni queues ni griffes ; mais les diables de Pangloss portaient griffes et queues, et les flammes étaient droites. Ils marchèrent en procession ainsi vêtus, et entendirent un sermon très-pathétique, suivi d’une belle musique en faux-bourdon. Candide fut fessé en cadence, pendant qu’on chantait ; le Biscayen et les deux hommes qui n’avaient point voulu manger de lard furent brûlés, et Pangloss fut pendu, quoique ce ne soit pas la coutume[2]. Le même jour la terre trembla de nouveau avec un fracas épouvantable[3]."

 

COMMENTAIRE D'ÉLÈVE :

Voltaire, sans remettre en question l'existence d'une entité supérieure, prône une "religion de tout le monde", tolérante. Tout au long du récit, il critique indirectement le clergé et les institutions religieuses en faisant ressortir leur absurdité et leur intolérance au moyen de l'ironie comme par exemple à la page que j'ai choisie : « Après le tremblement de terre qui avait détruit les trois quarts de Lisbonne, les sages du pays n'avaient pas trouvé un moyen plus efficace pour prévenir un ruine totale que de donner au peuple un bel auto-da-fé ; il était décidé par l'université de Coïmbre que le spectacle de quelques personnes brûlées à petit feu, en grande cérémonie, est un secret infaillible pour empêcher la terre de trembler. (...) Le même jour, la terre trembla de nouveau avec un fracas épouvantable. » Ce passage dénonce la superstition du peuple, gardé dans l'ignorance par l'Eglise. C'est cette démarche que dénoncent les Lumières qui prônent la diffusion du savoir afin de sortir le peuple de cet abrutissement, ce même peuple qui encourage des démarches aussi ridicules que des sacrifices humains pour éviter les catastrophes naturelles. Il est bien montré que la décision vient d'une institution religieuse car l'établissement de Coïmbre est une université religieuse.

 

 

EXTRAIT 2

 

CHAPITRE XI : Histoire de la Vieille

 

"Nous nous embarquâmes sur une galère du pays, dorée comme l’autel de Saint-Pierre de Rome. Voilà qu’un corsaire de Salé fond sur nous et nous aborde ; nos soldats se défendirent comme des soldats du pape : ils se mirent tous à genoux en jetant leurs armes, et en demandant au corsaire une absolution in articulo mortis.

« Aussitôt on les dépouilla nus comme des singes, et ma mère aussi, nos filles d’honneur aussi, et moi aussi. C’est une chose admirable que la diligence avec laquelle ces messieurs déshabillent le monde ; mais ce qui me surprit davantage, c’est qu’ils nous mirent à tous le doigt dans un endroit où nous autres femmes nous ne nous laissons mettre d’ordinaire que des canules. Cette cérémonie me paraissait bien étrange : voilà comme on juge de tout quand on n’est pas sorti de son pays. J’appris bientôt que c’était pour voir si nous n’avions pas caché là quelques diamants : c’est un usage établi de temps immémorial parmi les nations policées qui courent sur mer. J’ai su que messieurs les religieux chevaliers de Malte n’y manquent jamais quand ils prennent des Turcs et des Turques ; c’est une loi du droit des gens à laquelle on n’a jamais dérogé.            

« Je ne vous dirai point combien il est dur pour une jeune princesse d’être menée esclave à Maroc avec sa mère : vous concevez assez tout ce que nous eûmes à souffrir dans le vaisseau corsaire. Ma mère était encore très-belle : nos filles d’honneur, nos simples femmes de chambre avaient plus de charmes qu’on n’en peut trouver dans toute l’Afrique ; pour moi, j’étais ravissante, j’étais la beauté, la grâce même, et j’étais pucelle ; je ne le fus pas longtemps : cette fleur, qui avait été réservée pour le beau prince de Massa-Carrara, me fut ravie par le capitaine corsaire ; c’était un nègre abominable, qui croyait encore me faire beaucoup d’honneur. Certes il fallait que Mme la princesse de Palestrine et moi fussions bien fortes pour résister à tout ce que nous éprouvâmes jusqu’à notre arrivée à Maroc ! Mais, passons ; ce sont des choses si communes qu’elles ne valent pas la peine qu’on en parle.

« Maroc nageait dans le sang quand nous arrivâmes. Cinquante fils de l’empereur Mulei-Ismael[3] avaient chacun leur parti : ce qui produisait en effet cinquante guerres civiles, de noirs contre noirs, de noirs contre basanés, de basanés contre basanés, de mulâtres contre mulâtres : c’était un carnage continuel dans toute l’étendue de l’empire.

« À peine fûmes-nous débarquées que des noirs d’une faction ennemie de celle de mon corsaire se présentèrent pour lui enlever son butin. Nous étions, après les diamants et l’or, ce qu’il avait de plus précieux. Je fus témoin d’un combat tel que vous n’en voyez jamais dans vos climats d’Europe. Les peuples septentrionaux n’ont pas le sang assez ardent ; ils n’ont pas la rage des femmes au point où elle est commune en Afrique. Il semble que vos Européans aient du lait dans les veines ; c’est du vitriol, c’est du feu qui coule dans celles des habitants du mont Atlas et des pays voisins. On combattit avec la fureur des lions, des tigres, et des serpents de la contrée, pour savoir qui nous aurait. Un Maure saisit ma mère par le bras droit, le lieutenant de mon capitaine la retint par le bras gauche ; un soldat maure la prit par une jambe, un de nos pirates la tenait par l’autre. Nos filles se trouvèrent presque toutes en un moment tirées ainsi à quatre soldats. Mon capitaine me tenait cachée derrière lui."

 

COMMENTAIRE D'ÉLÈVE :

Je trouve que ce texte est emblématique de la pensée des Lumières car il aborde le sujet de la dénonciation des abus. En effet, on peut voir comme Voltaire a dénoncé l'abus de pouvoir sur les personnes plus faibles et fragiles avec l'exemple de la vieille, qui était une princesse d'un très grand château, élevée dans le luxe, dans la richesse et qui incarnait la beauté, et qui malgré cela a tout perdu suite à l'attaque d'un corsaire de Salé. Ce corsaire lui a tout arraché, sa famille et ses familiers, sa virginité et son sentiment de pouvoir royal qui a été inutile face à cette agression. De plus, elle a vu sa mère se faire tirer par les quatre coins par quatre corsaires qui se battaient à savoir qui l'aurait.

Ce texte aborde également le sujet de la guerre de façon assez dure comme on peut le voir ligne 75 : " Maroc nageait dans le sang quand nous arrivâmes. Cinquante fils de L'empereur Muley-Ismael avaient chacun leur parti : ce qui produisait en effet cinquante guerres civiles, de noirs contre noirs, de noirs contre basanés, de basanés contre basanés, de mulâtres contre mulâtres : c'était un carnage continuel dans toute l'étendue de l'empire. " Ce passage nous montre la violence de la guerre que veut justement dénoncer Voltaire et qui correspond à l'idéologie des Lumières.

On pourrait également interpréter ce qu'il se passe dans ce texte comme une incitation à la raison de sorte à sensibiliser les lecteurs par rapport à ce genre de violences. On pourrait penser que le message passé à travers ces pages est le fait d'inciter à la non-violence pour garder un climat de paix à travers le monde et éviter des guerres civiles ou à plus grande échelle qui ne serait d'aucune utilité.

 

EXTRAIT 3

 

Chapitre XIV : Comment Candide et Cacambo furent reçus chez les jésuites du Paraguai

 

"Tu as donc été déjà dans le Paraguai ? dit Candide. Eh vraiment oui ! dit Cacambo ; j’ai été cuistre dans le collège de l’Assomption, et je connais le gouvernement de los padres comme je connais les rues de Cadix. C’est une chose admirable que ce gouvernement. Le royaume a déjà plus de trois cents lieues de diamètre ; il est divisé en trente provinces. Los padres y ont tout, et les peuples rien ; c’est le chef-d’œuvre de la raison et de la justice. Pour moi, je ne vois rien de si divin que los padres, qui font ici la guerre au roi d’Espagne et au roi de Portugal, et qui en Europe confessent ces rois ; qui tuent ici des Espagnols, et qui à Madrid les envoient au ciel ; cela me ravit ; avançons : vous allez être le plus heureux de tous les hommes. Quel plaisir auront los padres, quand ils sauront qu’il leur vient un capitaine qui sait l’exercice bulgare !

 

COMMENTAIRE D'ÉLÈVE :

Ce passage est très ironique. En effet, il dénonce une inégalité et une forte injustice. Ici, une inégalité sociale est clairement remise en cause : "Los Padres y ont tout, et les peuples rien ; c'est le chef-d'oeuvre et de la raison et de la justice". Le début de cette phrase est totalement immoral. On constate que la fin de la phrase est très ironique, puisque le fait que Los Padres ont tout et les peuples rien est la définition même de l'injustice et non de la raison. Ce texte est emblématique de la pensée des Lumière car les Lumières sont favorables à une justice et à l'égalité des hommes au sein d'une société.

De plus, les Lumières critiquent souvent la société, c'est-à-dire qu'ils effectuent une satire. Ici, une sorte de satire est faite.

Enfin, comme le dit la synthèse sur les Lumières, ceux-ci dénoncent certains abus, de façon ouverte, et c'est ce que fait Voltaire ici. En effet, il souhaite éclairer le lecteur et particulièrement à travers cette phrase :"Los Padres y ont tout, et les peuples rien ; c'est le chef-d'oeuvre et de la raison et de la justice". 

 

 

EXTRAIT 4

 

CHAPITRE XVI : Ce qui advint aux deux voyageurs avec deux filles, deux singes, et les sauvages nommés oreillons

 

« Messieurs, dit Cacambo, vous comptez donc manger aujourd'hui un jésuite ? c'est très bien fait ; rien n'est plus juste que de traiter ainsi ses ennemis. En effet le droit naturel nous enseigne à tuer notre prochain, et c'est ainsi qu'on en agit dans toute la terre. Si nous n'usons pas du droit de le manger, c'est que nous avons d'ailleurs de quoi faire bonne chère ; mais vous n'avez pas les mêmes ressources que nous : certainement il vaut mieux manger ses ennemis que d'abandonner aux corbeaux et aux corneilles le fruit de sa victoire. Mais, messieurs, vous ne voudriez pas manger vos amis. Vous croyez aller mettre un jésuite en broche, et c'est votre défenseur, c'est l'ennemi de vos ennemis que vous allez rôtir. Pour moi, je suis né dans votre pays ; monsieur que vous voyez est mon maître, et bien loin d'être jésuite, il vient de tuer un jésuite, il en porte les dépouilles ; voilà le sujet de votre méprise. Pour vérifier ce que je vous dis, prenez sa robe, portez-la à la première barrière du royaume de los padres ; informez-vous si mon maître n'a pas tué un officier jésuite. Il vous faudra peu de temps ; vous pourrez toujours nous manger, si vous trouvez que je vous ai menti. Mais, si je vous ai dit la vérité, vous connaissez trop les principes du droit public, les mœurs et les lois, pour ne nous pas faire grâce. »

Les Oreillons trouvèrent ce discours très raisonnable ; ils députèrent deux notables pour aller en diligence s'informer de la vérité ; les deux députés s'acquittèrent de leur commission en gens d'esprit, et revinrent bientôt apporter de bonnes nouvelles. Les Oreillons délièrent leurs deux prisonniers, leur firent toutes sortes de civilités, leur offrirent des filles, leur donnèrent des rafraîchissements, et les reconduisirent jusqu'aux confins de leurs États, en criant avec allégresse : « Il n'est point jésuite, il n'est point jésuite ! »

 

COMMENTAIRE D'ÉLÈVE :

Tout d’abord, le passage que j’ai choisi est extrait du chapitre seizième. Pour résumER brièvement, après avoir pris la direction du Nord, Candide et Cacombo se retrouvèrent dans une belle prairie. Candide aperçut au loin deux jeune femmes poursuivies par des singes poussant de drôle de cris. Candide crut que ces femmes étaient en danger et décida d’abattre les singes. Cacombo répliqua qu’il venait là de tuer les amants des deux femmes. Par la suite les Oreillons (habitants du pays où ils avaient atterri) décidèrent de faire tuer Candide et Cacombo à cause de ce drame. Cacombo prit la parole et réussit convaincre les Oreillons de leurs laisser la vie sauve. 

Ici, un des engagements et devise des lumières est : développer la raison. En effet, Voltaire, à travers le discours persuadant  de Cacambo livre un message qui est : “ À quoi bon tuer un des siens”. Les Oreillons doivent alors faire une réflexion sur leur manière de vivre. Ce qui amène à développer leur raison. Un autre des engagements et devise des Lumières représenté dans ce texte est : refuser l’ignorance. Quand Cacambo prend la parole pour défendre lui et son ami, il fait refuser l’ignorance aux Oreillons, car ils sont obligés d’écouter ce qu’a à dire Cacambo et ils finissent par être persuadés. De plus, cet extrait représente un des buts fondamentaux des Lumières qui est : ”transmettre à ceux qui viendront après nous” car Voltaire veut transmettre par le fait que les Oreillons soient convaincus du discours de Cacambo la tolérance puisque en écoutant le discours de Cacambo et en leur laissant la vie sauve à lui et son ami, les Oreillons font preuve de tolérance. Pour finir, rappelle une phrase du mouvement des lumières qui avait été écrite par Emanuel Kant en 1784 qui est : “ Aie le courage de te servir de ton intelligence”. Par là on peut en déduire que le fait que Cacambo ait osé prendre la parole et se défendre afin de sauver sa vie et celle de son ami est une preuve de courage car il s’est servi de son intelligence afin de raisonner les Oreillons. 

Commentaires

1. Le 19 mai 2020, 12:28 par IYED

Chapitre 19-Le nègre de Surinam

En approchant de la ville, ils rencontrèrent un nègre étendu par terre, n'ayant plus que la moitié de son habit, c'est-à-dire d'un caleçon de toile bleue ; il manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite. « Eh, mon Dieu ! lui dit Candide en hollandais, que fais- tu là, mon ami, dans l'état horrible où je te vois ? -- J'attends mon maître, M. Vanderdendur, le fameux négociant, répondit le nègre. -- Est-ce M. Vanderdendur, dit Candide, qui t'a traité ainsi ? -- Oui, monsieur, dit le nègre, c'est l'usage. On nous donne un caleçon de toile pour tout vêtement deux fois l'année. Quand nous travaillons aux sucreries, et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main ; quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe : je me suis trouvé dans les deux cas. C'est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe. Cependant, lorsque ma mère me vendit dix écus patagons sur la côte de Guinée, elle me disait : " Mon cher enfant, bénis nos fétiches, adore-les toujours, ils te feront vivre heureux, tu as l'honneur d'être esclave de nos seigneurs les blancs, et tu fais par là la fortune de ton père et de ta mère. " Hélas ! je ne sais pas si j'ai fait leur fortune, mais ils n'ont pas fait la mienne. Les chiens, les singes et les perroquets sont mille fois moins malheureux que nous. Les fétiches hollandais qui m'ont converti me disent tous les dimanches que nous sommes tous enfants d'Adam, blancs et noirs. Je ne suis pas généalogiste ; mais si ces prêcheurs disent vrai, nous sommes tous cousins issus de germains. Or vous m'avouerez qu'on ne peut pas en user avec ses parents d'une manière plus horrible.

Cet extrait de Candide est basé sur le constat de l'infamie de la traite négrière. Il décrit de manière authentique la cruauté des négociants. Au premier abord, le fait que le point de vue soit externe tend à nous faire penser que le constat est neutre. La lecture de ce texte nous montre que c'est Voltaire qui s'exprime à travers le nègre. C'est pourquoi on peut dénoter de l'ironie, notamment quand Voltaire traite de la religion. Lorsque nous lisons le texte le constat paraît neutre. Pourtant la description très crue de la mutilation des nègres et du négoce de ceux-ci suscite un sentiment de révolte et d'indignation chez le lecteur. Toutes les figures de style montrent une très bonne organisation du texte. C'est pourquoi nous pouvons déduire que ce texte participe fortement au combat de Voltaire contre l'intolérance et l'injustice dans le siècle des lumières.

2. Le 19 mai 2020, 17:01 par Owen

Dans le premier commentaire sur le chapitre VI, on peut rajouter le fait que Voltaire dénonce la bêtise humaine que l'on pourrait faire correspondre à l'un des principes des lumières qui est de combattre les ténèbres de l'ignorance. Cette dernière est montrée via cette religion qui offre des humains en sacrifice sans aucune raison valable.
Dans le commentaire sur le chapitre XIV, on peut rajouter bien que l'on sait que ce passage est ironique, qu'il y a un rapport avec la quête du bonheur car on peut remarquer un vocabulaire qui nous fait penser à une sorte de réussite, et donc, de bonheur : " admirable ", " chef-d’œuvre ", " divin ", ainsi que du vocabulaire en rapport avec le bonheur : " ravit ", " heureux ", "plaisir ".
Dans le commentaire sur le chapitre XVI, on pourrait rajouter que l'un des principes des lumières se trouvant dans ce passage est l'ironie. En effet, on peut voir que des femmes sont mariés à des singes, ce qui n'aurait aucun sens dans la vie réelle mais qui est pourtant présent dans l’œuvre.

3. Le 21 mai 2020, 10:23 par Arthur

Pour l'extrait numéro 1, j'ajouterai la liberté de pensée pour prouver que l'extrait est emblématique des lumières.
Pour l'extrait numéro 2,
Pour l'extrait numéro 3, j'ajouterai la quête du bonheur car on peut voir que quand Cacambo décrit le Paraguai, c'est comme si il décrivait le bonheur: "C'est une chose admirable...", "chef-d'oeuvre ..."
Pour l'extrait numéro 4, je trouve que le raisonnement est absurde comme on peut le constater dans l'extrait: "En effet le droit naturel nous enseigne à tuer notre prochain..."

4. Le 21 mai 2020, 20:24 par Professeure

@Arthur : Pourriez-vous préciser votre idée sur l'extrait 1 : "j'ajouterai la liberté de pensée" ?
@Toutes et tous : un argument doit être justifié et illustré par une citation de l'extrait pour convaincre. Appuyez-vous précisément sur le texte pour développer vos idées.

5. Le 22 mai 2020, 17:58 par Priscille

extrait du chapitre 2 :

"« N’aimez-vous pas tendrement ?… — Oh ! oui, répond-il, j’aime tendrement Mlle Cunégonde. — Non, dit l’un de ces messieurs, nous vous demandons si vous n’aimez pas tendrement le roi des Bulgares ? — Point du tout, dit-il, car je ne l’ai jamais vu. — Comment ! c’est le plus charmant des rois, et il faut boire à sa santé. — Oh ! très-volontiers, messieurs. » Et il boit. « C’en est assez, lui dit-on, vous voilà l’appui, le soutien, le défenseur, le héros des Bulgares ; votre fortune est faite, et votre gloire est assurée. On lui met sur-le-champ les fers aux pieds, et on le mène au régiment. On le fait tourner à droite, à gauche, hausser la baguette, remettre la baguette, coucher en joue, tirer, doubler le pas, et on lui donne trente coups de bâton ; le lendemain, il fait l’exercice un peu moins mal, et il ne reçoit que vingt coups ; le surlendemain, on ne lui en donne que dix, et il est regardé par ses camarades comme un prodige."

Cet extrait est une critique originale de l'ancien régime. En effet Voltaire y dénonce l’enrôlement forcé qui se pratiquait couramment pour alimenter les armées royales. Cela s'observe notamment au moment où Candide est enferré et mené de force au régiment. On constate ainsi que les sujets du roi étaient à la merci de son pouvoir absolu et ne pouvaient pas véritablement faire usage d'une pleine liberté. Les batailles rangées étaient à l'époque très meurtrières et le souverain absolu pouvait alors recruter de force des jeunes hommes servant finalement de chair à canon (on le voit un peu plus tard dans le chapitre suivant avec l'exemple de la bataille entre l'armée bulgare et l'armée arabe). D'ailleurs, cet exemple représente bien ce qui a été vécu sous l'ancien régime avec la bataille Fontenoy peu de temps avant la publication de cet ouvrage (1745), une victoire à la Pyrrhus qui a marqué les esprits et en particulier ceux des Lumières. Par ailleurs, on retrouve aussi un élément du contexte de l'époque qui était le militarisme dans une période de guerre quasi permanente. Le roi des Bulgares n'est en fait autre que le roi de Prusse dont l'autoritarisme et l'esprit belliqueux ont sensiblement illustré le règne de ce monarque absolu.
Ainsi, Voltaire cherche a susciter la réflexion autour de la notion de liberté individuelle (et donc de libre arbitre) tout en remettant en cause la force et la violence dont peuvent faire preuve les monarques absolus de son temps pour se livrer à des guerres coûteuses en hommes.

6. Le 22 mai 2020, 23:20 par maelyne

CHAPITRE 18
Vingt belles filles de la garde reçurent Candide et Cacambo à la descente du carrosse, les conduisirent aux bains, les vêtirent de robes d'un tissu de duvet de colibri ; après quoi les grands officiers et les grandes officières de la couronne les menèrent à l'appartement de Sa Majesté, au milieu de deux files chacune de mille musiciens, selon l'usage ordinaire. Quand ils approchèrent de la salle du trône, Cacambo demanda à un grand officier comment il fallait s'y prendre pour saluer Sa Majesté ; si on se jetait à genoux ou ventre à terre ; si on mettait les mains sur la tête ou sur le derrière ; si on léchait la poussière de la salle ; en un mot, quelle était la cérémonie. « L'usage, dit le grand officier, est d'embrasser le roi et de le baiser des deux côtés. » Candide et Cacambo sautèrent au cou de Sa Majesté, qui les reçut avec toute la grâce imaginable et qui les pria poliment à souper. En attendant, on leur fit voir la ville, les édifices publics élevés jusqu'aux nues, les marchés ornés de mille colonnes, les fontaines d'eau pure, les fontaines d'eau rose, celles de liqueurs de canne de sucre, qui coulaient continuellement dans de grandes places, pavées d'une espèce de pierreries qui répandaient une odeur semblable à celle du gérofle et de la cannelle. Candide demanda à voir la cour de justice, le parlement ; on lui dit qu'il n'y en avait point, et qu'on ne plaidait jamais. Il s'informa s'il y avait des prisons, et on lui dit que non. Ce qui le surprit davantage, et qui lui fit le plus de plaisir, ce fut le palais des sciences, dans lequel il vit une galerie de deux mille pas, toute pleine d'instruments de mathématique et de physique.

7. Le 23 mai 2020, 14:54 par Yohan.G

Dans le premier extrait, on pourrait rajouter que Voltaire aurait pu nous montrer que ce fanatisme qui sacrifie des êtres humains n'a aucun sens car toute personne raisonnable ne tuerait pas pour avoir pensé, surtout que les lumières défendent et valorisent la liberté de pensée que Voltaire dénonce justement dans Candide.

Dans le deuxième extrait, on pourrait rajouter que Voltaire à travers tout ces horreurs dites voulait nous marquer afin que nous ne voudrions pas vivre dans un monde pareil et aller plutôt vers un idéal de tolérance dont les lumières rêvent et prônent donc ces passages serait un avertissement à nous lecteurs pour ne plus commettre des actes atroces juste pour le pouvoir

Dans le troisième extrait, Voltaire dénonce aussi l'hypocrisie des rois faisant la guerre d'un côté et et glorifie ces mêmes ennemis de l’autre Voltaire crée donc un satire de ces rois propre au mouvement des lumières

Dans le quatrième extrait, je ne vois pas vraiment quoi ajouter par rapport a l'extrait choisi non plus

8. Le 24 mai 2020, 18:09 par juliette leclercq

Les arguments qui prouvent que les extraits choisis sont bien emblématiques des lumières sont:
Pour l'extrait numéro 1 , je rejoins l'idée de Owen sur le faite que Voltaire dénonce la bêtise humaine ainsi le principe des écrivains des lumières s'engage à combattre les ténèbres de l'ignorance.
Pour l'extrait numéro 2 je trouve que le commentaire de l'élève prouve que cet extrait est bien emblématique des lumières suite à cela je n'ai rien à ajouter.
Pour l'extrait numéro 3, j'ajouterai la quête du bonheur lorsque Cacambo répond à Candide au sujet du Paraguai. "c'est une chose admirable que ce gouvernement" "c'est le chef d'oeuvre de la raison et de la justice".
Pour finir , dans l'extrait numéro 4 ,j'ajouterai l'ironie "deux singes, et les sauvages nommés oreillons",

9. Le 24 mai 2020, 18:12 par Léandro

Pour le premier extrait j’ajouterai que Voltaire utilise l’ironie et la satire qui sont des procédés des Lumières lorsque je cite : « Candide fut fessé en cadence, pendant qu’on chantait »
Pour le second extrait la lutte contre l’esclavage, thème abordé par les Lumières, est représenté par l’expression « Je ne vous dirai point combien il est dur pour une jeune princesse d’être menée esclave à Maroc avec sa mère »
Pour le troisième extrait, Voltaire décide de dénoncer des abus notamment l’inégalité entre Los Padres et le peuple. Pour illustrer cette idée on peut citer : « Los padres y ont tout, et les peuples rien »
Pour le dernier extrait je n’ai pas trouvé d’argument.

10. Le 24 mai 2020, 21:10 par sara

La découverte d’un pays extraordinaire et merveilleux : Eldorado.

Ce passage est tiré du chapitre dix-huit. Lors de sa quête pour retrouver sa bien aimée Cunégonde, Candide aux côtés de son fidèle ami Cacambo découvrent un pays sublime et sans problème nommée Eldorado. Ils aperçoivent alors toutes les merveilles de ce pays comme l’architecture des édifices, la richesse qu’il contient mais aussi les valeurs politiques et sociales qui délivre ce pays à ses habitants. Ils tombent alors ce le charme de ce monde parfait même utopique.

• Comment Voltaire dénonce la société d’aujourd’hui et fait preuve de critique à travers le monde parfait d’Eldorado ?

• L’idée que les Lumières veulent dénoncer dans cet extrait et qui est représentée est la société d’aujourd’hui mais également celle de son temps à travers le monde utopique d’Eldorado.
En effet, Eldorado se présente et est décrit comme un monde parfait avec le champ lexical de la beauté : « belles filles », de la grandeur : « deux cent vingt pieds de haut et cent de large », « élevés jusqu’aux nues », « ornés de mille colonnes », « de deux mille pas », la richesse et le luxe : « or et pierreries », « orné », « duvet de colibri ».
D’autres sujets sont aussi abordés à travers Eldorado comme la religion par exemple avec le champ lexical de celle-ci : « religion », « Dieu », « prions », « le bon », « sage », « prêtres » et « moines ».
On remarque alors dans ce chapitre que tout les sujet d’une société sont abordés : la religion, politique, mœurs, architectures, valeurs, institutions…
Eldorado est alors une société basée sur les valeurs des Lumières, une société parfaite. On peut alors parler d’une utopie : un pays imaginaire où un gouvernement idéal règne sur un peuple heureux, un idéal politique qui ne tient pas compte de la réalité.

• Pour accentuer et surtout pour illustrer ses idées, Voltaire emploie plusieurs méthodes et procédés.

Nous remarquons que plusieurs procédés sont utilisés pour exprimer la grandeur d’Eldorado et des édifices comme des exagérations : les édifices publics élèves jusqu’aux nues », « ornés de mille colonnes » qui montrent la grandiosité d’un pays et d’une architecture jamais vu auparavant. Cela montre aussi la démesure d’Eldorado : « une galerie de deux mille pas » qui est improbable et incroyable pour Candide qui avait seulement pour meilleur des monde la Westphalie. Ainsi, pour accentuer cette grandiosité spectaculaire, Voltaire emploie des hyperboles lors de la description de la ville comme « deux cent vingt pieds de haut et cent de large » en mettant en avant présence de chiffres.
Des termes mélioratifs et élogieux sont également présent pour exprimer la perfection du pays comme : « supériorité prodigieuse » ou même « toute la grâce imaginable ».
Voltaire se fait un plaisir à comparer la société imaginaire et utopique qu’il décrit dans ce chapitre à la réelle : « ceci est bien différent ».
On observe des éléments imaginaires dans la description d’Eldorado notamment : « les six moutons volaient » ce qui marque que le fantastique est présent dans ce monde et marque aussi une forme d'irréelle et merveilleux.
Puis, nous retrouvons aussi la fameuse forme d’ironie, surtout lorsque Cacambo demande comment il faut saluer le Roi à Eldorado : « si on se jetait à genoux ou ventre à terre ; si on mettait les mains sur la tête ou sur le derrière ; si on léchait la poussière de la salle ». Ce qui montre une forme d’exagération, de critique et de sarcasme.

• Voltaire a pour objectif de dénoncer et critiquer la société actuelle. L’utopie dans ce chapitre est une utopie au service critique. Les idées d’une société idéale des Lumières sont réunis dans cet extrait.
Eldorado est présenté et décrit comme un monde parfait et sans égale. Ce monde détient une cours resplendissante et une architecture hors du commun. Mais c’est un monde trop beau pour être vrai.
Dans la société idéale c’est-à-dire celle d’Eldorado, l’égalité homme femme existe, les femmes ont les mêmes droits que les hommes : « grands officiers et les grandes officières », ce qui n’est pas le cas de la société d’aujourd’hui.
Puis, en France à cette époque, la monarchie absolue régnait avec des Rois comme Louis XIV et Louis XVI. Le Roi avait tout les pouvoirs alors qu’à Eldorado, c’est plutôt une monarchie libérale avec une certaine tolérance, le Roi ne se crois pas supérieur et est proche du peuple. Voltaire à travers ça, dénonce la monarchie absolue et la puissance des Rois sur la population. Il critique le monde contemporain d’aujourd’hui.
Voltaire dénonce également l’injustice souvent exercée en Europe par les Rois, ce problème politique n’existe pas dans le monde parfait puisqu’il n’y a pas de cours de justice, « on ne plaidait jamais », il y a alors une absence de répression, c’est un monde sans mal. À travers cet exemple de société, on dénonce le pouvoir politique.
Cependant, le pouvoir politique est tout aussi dénoncé. À Eldorado, ils prient tous un seul Dieu et il n’y a pas de prêtres ni de moines pour être soi-disant supérieur à autrui : « vous n’avez point de moines qui enseignent, qui disputent, qui gouvernent, qui cabalent et qui font brûler les gens qui ne sont pas de leurs avis ? ». Voltaire par la parole de Candide exprime et dénonce les horreurs et les injustices faite par l’Église. Dans la société dénoncée, le pouvoir religieux est trop supérieur.
Et finalement, les rapports sociaux avec autrui dans la société d’Eldorado et ceux d’aujourd’hui sont critiqués et dénoncés ouvertement par Voltaire. À Eldorado, les hommes sont soudés, ouvert, polis et accueillants entre eux, contrairement à notre société actuelle ou les hommes sont malhonnêtes et hypocrites entre eux.

Pour conclure, Eldorado se présente comme un monde de tolérance et d’égalité, c’est une société que Voltaire veux. C’est un monde exemplaire mais irréalisable à la vue de sa perfection. Cette utopie est alors une remise en question sur la société, les valeurs et la politique d’aujourd’hui.

11. Le 24 mai 2020, 21:13 par sara

extrait choisit :

Enfin Candide, qui avait toujours du goût pour la métaphysique, fit demander par Cacambo si dans le pays il y avait une religion.

Le vieillard rougit un peu. « Comment donc ! dit-il, en pouvez-vous douter ? Est-ce que vous nous prenez pour des ingrats ? » Cacambo demanda humblement quelle était la religion d’Eldorado. Le vieillard rougit encore : « Est-ce qu’il peut y avoir deux religions ? dit-il. Nous avons, je crois, la religion de tout le monde ; nous adorons Dieu du soir jusqu’au matin. — N’adorez-vous qu’un seul Dieu ? dit Cacambo, qui servait toujours d’interprète aux doutes de Candide. — Apparemment, dit le vieillard, qu’il n’y en a ni deux, ni trois, ni quatre. Je vous avoue que les gens de votre monde font des questions bien singulières. » Candide ne se lassait pas de faire interroger ce bon vieillard ; il voulut savoir comment on priait Dieu dans Eldorado. « Nous ne le prions point, dit le bon et respectable sage ; nous n’avons rien à lui demander, il nous a donné tout ce qu’il nous faut ; nous le remercions sans cesse. » Candide eut la curiosité de voir des prêtres ; il fit demander où ils étaient. Le bon vieillard sourit. « Mes amis, dit-il, nous sommes tous prêtres ; le roi et tous les chefs de famille chantent des cantiques d’actions de grâces solennellement tous les matins, et cinq ou six mille musiciens les accompagnent. — Quoi ! vous n’avez point de moines qui enseignent, qui disputent, qui gouvernent, qui cabalent, et qui font brûler les gens qui ne sont pas de leur avis ? — Il faudrait que nous fussions fous, dit le vieillard ; nous sommes tous ici du même avis, et nous n’entendons pas ce que vous voulez dire avec vos moines. » Candide à tous ces discours demeurait en extase, et disait en lui-même : « Ceci est bien différent de la Vestphalie et du château de monsieur le baron : si notre ami Pangloss avait vu Eldorado, il n’aurait plus dit que le château de Thunder-ten-tronckh était ce qu’il y avait de mieux sur la terre ; il est certain qu’il faut voyager. »

Après cette longue conversation, le bon vieillard fit atteler un carrosse à six moutons, et donna douze de ses domestiques aux deux voyageurs pour les conduire à la cour. « Excusez-moi, leur dit-il, si mon âge me prive de l’honneur de vous accompagner. Le roi vous recevra d’une manière dont vous ne serez pas mécontents, et vous pardonnerez sans doute aux usages du pays, s’il y en a quelques-uns qui vous déplaisent. »

Candide et Cacambo montent en carrosse ; les six moutons volaient, et en moins de quatre heures on arriva au palais du roi, situé à un bout de la capitale. Le portail était de deux cent vingt pieds de haut, et de cent de large ; il est impossible d’exprimer quelle en était la matière. On voit assez quelle supériorité prodigieuse elle devait avoir sur ces cailloux et sur ce sable que nous nommons or et pierreries.

Vingt belles filles de la garde reçurent Candide et Cacambo à la descente du carrosse, les conduisirent aux bains, les vêtirent de robes d’un tissu de duvet de colibri ; après quoi les grands officiers et les grandes officières de la couronne les menèrent à l’appartement de Sa Majesté au milieu de deux files, chacune de mille musiciens, selon l’usage ordinaire. Quand ils approchèrent de la salle du trône, Cacambo demanda à un grand officier comment il fallait s’y prendre pour saluer Sa Majesté : si on se jetait à genoux ou ventre à terre ; si on mettait les mains sur la tête ou sur le derrière ; si on léchait la poussière de la salle ; en un mot, quelle était la cérémonie. « L’usage, dit le grand officier, est d’embrasser le roi et de le baiser des deux côtés. » Candide et Cacambo sautèrent au cou de Sa Majesté, qui les reçut avec toute la grâce imaginable, et qui les pria poliment à souper.

En attendant, on leur fit voir la ville, les édifices publics élevés jusqu’aux nues, les marchés ornés de mille colonnes, les fontaines d’eau pure, les fontaines d’eau rose, celles de liqueurs de cannes de sucre qui coulaient continuellement dans de grandes places pavées d’une espèce de pierreries qui répandaient une odeur semblable à celle du girofle et de la cannelle. Candide demanda à voir la cour de justice, le parlement ; on lui dit qu’il n’y en avait point, et qu’on ne plaidait jamais. Il s’informa s’il y avait des prisons, et on lui dit que non. Ce qui le surprit davantage, et qui lui fit le plus de plaisir, ce fut le palais des sciences, dans lequel il vit une galerie de deux mille pas, toute pleine d’instruments de mathématiques et de physique.

12. Le 24 mai 2020, 21:40 par Rayann

Pour l'extrait 1, je dirai que Voltaire ce sert l’ironie qui fait parti des procédés des Lumières.
Pour l'extrait 2, je trouve que le commentaire de l'élève prouve que cet extrait est bien emblématique des lumières.
Pour l'extrait 3, j'ajouterai la quête du bonheur lorsque Cacambo répond à Candide au sujet du Paraguay.
Pour l'extrait 4, je n’ai pas trouvé d’argument.

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