Nous sommes ravies, Mme Machado et moi-même de reconduire cette année l’atelier théâtre Expressions avec Pauline, Océane, Sofiane,Manon,Solène; Maiwenn, Bayan, Amélie, Léa, Noé, Rémi, et Sofiane
Notre atelier se déroule tous les lundis de 13h à 14h
Cette année nous allons nous amuser autour de quelques dialogues extraits du roman de Raymond Queneau
Zazie dans le métro Zazie est une mouflette qui a du caractère et gare à ceux qui osent la contrarier ! C'est qu'elle n'a pas la langue dans sa poche la gamine et à la moindre contrariété les injures fusent. Autour d'elle les adultes s'en offusquent mais ça lui est égal, elle s'exprime en toute liberté et puis c'est tout.
Zazie arrive à Paris pour la première fois chez son oncle et n'a qu'une idée en tête voir le métro, mais pas l'aérien, non, l'autre, le vrai et le reste elle s'en contrefiche. Mais pas de chance, ce jour là "y a grève"
Queneau a fait du langage un de ses principaux personnages. Il ne cesse de jouer avec les codes passant d'un registre de langage soutenu à un registre courant puis familier parlé. Il utilise les tournures populaires, un lexique argotique ( litron, valoche...) invente des mots, modifie l’orthographe et transcrit en utilisant la prononciation populaire ( meussieu, espliquer, exétéra...) Queneau veut démontrer que la langue n'est pas un objet figé mais qu'elle est toujours en mouvement et en devenir.
"Il y a
deux langues distinctes : l'une qui est le français qui, vers le XV
e
siècle, a remplacé le "francien" (la traduction s'impose pour presque
tous les textes avant Villon), l'autre, que l'on pourrait appeler
le
néo-français, qui n'existe pas encore et qui ne demande qu'à naître. Il
est en gestation. Sa naissance n'est pas facile. [...]»
Raymond Queneau,
Bâtons et chiffres et lettres, 1950; Gallimard