Prix de la Critique 2013

Le Prix de la critique a été attribué cette année à la classe de seconde2 du lycée Evariste Galois pour une critique du livre Danbé de Aya Cissoko et Marie Desplechin.

Vous pouvez aussi lire les critiques des différentes classes.

PRIX DE LA CRITIQUE 2013

Seconde 2, Lycée Evariste Galois, Sartrouville

 Le combat d’une vie !

 

Ce récit autobiographique retrace l ‘épopée d’une jeune fille d’origine malienne élevée en région parisienne dans des quartiers défavorisés.

La vie n’épargne pas la jeune Aya qui doit se battre au quotidien contre l’exclusion, le racisme , la misère et les pertes douloureuses qui endeuillent sa famille. A cela,  elle oppose le « danbé » son code de l’honneur en malinké. Cette aide précieuse lui permet de s’endurcir et de sortir vainqueur de cette lutte pour la vie. Le choix d’une narration à la première personne plonge le lecteur au cœur de cette histoire touchante et poignante. L ‘écriture de Marie Desplechin  utilise des mots percutants là où Aya utilisera ses poings.

 

La mort est omni présente dans la famille d’Aya, elle hante le récit de l’enfance : l’incendie criminel avec la perte d’un père  adoré et d’une sœur, la méningite foudroyante de Moussa, victime d’une médecine à deux vitesses et même le relogement dans une cité hostile où règnent les dealers. Malgré ces tragédies successives, Aya trouve la force de grandir et de fuir les fantômes du passé . La boxe , un sport qu’elle pratique au départ en amateur, lui offre la possibilité de renouer avec la vie et d’exister pleinement. Ainsi Danbé est un combat , un combat qui se joue doublement : contre les préjugés d’une société encore raciste et sur le ring contre des adversaires bien réels. Aya est douée , elle travaille et gravit peu à peu les échelons vers la gloire qu’elle obtient avec un titre de championne du monde de boxe anglaise en 2006.

 

Malheureusement, le démarrage du récit est un peu lent, alourdi par de nombreuses descriptions . Le lecteur met donc du temps à s’identifier à l’héroïne dans l’austère cité Bonnier. Quand la boxe devient une passion , le rythme s’accélère  et  la force du retournement  final ajoute un caractère dramatique à l’histoire. La lâcheté de la fédération française de boxe qui refuse à Aya le renouvellement de sa licence est un coup porté à son honneur. Cette affreuse nouvelle la met au tapis, KO ! L’action pourrait alors  mollir mais Aya se relève et l’épopée continue !

Danbé est un récit qui suscite la sympathie : ouvert à un large public grâce à son écriture facile  plutôt familière et au découpage en petits paragraphes qui dynamisent la lecture. Humainement riche, il nous  donne une belle leçon de vie et de courage ! Rien n’est joué d’avance, tous les espoirs sont permis !

Danbé, ce n’est pas que de la littérature, c’est le combat d’une vie !